Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Si les nuisances sonores de la ville vous ennuient et que le trafic incessant vous étouffe, rendez-vous le temps d’un week-end à Cân Gio, à la découverte d’une vie où nature et histoire ne font qu’un, dans cette Réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO.

Can Gio : nature et histoire a la croisee des chemins hinh anh 1Le débarcadère de Binh Khanh transportant les touristes à Cân Gio.

Située à 50 km du centre-ville de Hô Chi Minh-Ville, deux options s’offrent aux touristes pour arriver à Cân Gio : en bus ou à moto. Pour la première, il est possible prendre le bus numéro 20, au départ de la gare routière de Bên Thành, jusqu’au débarcadère de Binh Khanh. Après la traversée, continuez tout droit avec le bus numéro 90. Des deux côtés de la route, la mangrove verdoyante et gigantesque s’expose au fur et à mesure. Mais ce n’est pas tout...

Une vie en pleine nature

Sur une superficie totale de 75.740 ha, le seul axe conduisant à la découverte d’une vie en pleine nature devrait ensorceler les amoureux de grand air. La biodiversité des lieux est exceptionnelle, avec plus de 220 espèces végétales et 700 invertébrés aquatiques, outre les reptiles, mammifères, oiseaux rares et précieux inscrits dans le Livre Rouge du Vietnam et de l’UNESCO.

Quelle est la destination recommandée par tous les guides touristiques ? Réponse : la zone écologique de Vàm Sat, où les touristes découvriront une nature sauvage mais paisible, abritée par une forteresse verte constituée de millions de plantes monocotylédones et dicotylédones, des cypéracées, des herbes et des fleurs originales.

Can Gio : nature et histoire a la croisee des chemins hinh anh 2Des touristes visitent l’ancienne base militaire de Cân Gio.

Pour se renseigner un peu avant d’aller plus loin dans le site, passer quelques minutes au musée de Cân Gio s’impose. Là, les touristes enrichiront leurs connaissances sur la biodiversité locale ainsi que sur les antiquités utilisées par les locaux depuis 4.000 ans, sans oublier les épisodes cruciaux qui ont marqué la guerre du Vietnam entre 1968 et 1975.

Les singes sont les premiers à vous accueillir à l’entrée. Ils sont nombreux. Si vous les trouvez sympathiques, vous pouvez vous en approcher et les prendre en photo. Si vous avez peur de ces primates en revanche, éloignez-vous en en leur jetant des aliments et prenez garde à vos lunettes ou autres effets personnels, car ils sont malins et vous les déroberont à coup sûr. On peut également découvrir des espèces d’oiseaux, des crocodiles et pêcher des poissons, des crabes tout en respirant l’air pur de cette nature introuvable ailleurs.

Sur les traces de la guerre...

Pour approfondir ce qui s’est passé pendant la guerre ici, il est recommandé de louer un canoë pour naviguer jusqu’au fond de la mangrove. Le parcours menant à l’ancienne base militaire est à 5 km de l’entrée. À bord d’un canoë, on peut facilement photographier et filmer ce gigantesque tapis végétal. Après quelques minutes, surgissent plusieurs maisons, tentes, marches en chaume et en bambou. Cette ancienne base militaire a été reconstruite en 2015. Là, les touristes seront stupéfaits de voir la vie et les activités quotidiennes des soldats vietnamiens au milieu de la mangrove entre 1968 et 1975 pendant la 2e guerre du Vietnam.

Sur les marches longues tout en bambou, les touristes peuvent jeter un œil à l’intérieur de la mangrove, en prenant de belles photos en solo, en groupe ou avec les statues de cire des militaires pour immortaliser une époque cruciale de l’histoire de la guerre du Vietnam. Après une heure de visite, on peut remonter sur le canoë pour en sortir, et continuer l’itinéraire jusqu’à la plage de Cân Gio, également appelée plage du 30 Avril.

À la plage, il est possible d’acheter et de déguster toutes sortes de fruits de mer frais à des prix raisonnables. Autre alternative : flâner en profitant de la brise rafraîchissante et en laissant de côté toutes les angoisses dues à de longues  journées de travail en ville. -CVN/VNA