Hanoi (VNA) - Le Tây Nguyên(Hauts Plateaux du Centre) entre au printemps, avec le soleil douxcomme la danse Damtera du groupe ethnique Chu Ru à côté de la rivière paisiblede Da Nhim. Au printemps, venez au village des minorités de Chu Ru dans le districtde Don Duong, province de Lâm Dông, pour s’immerger dans la symphonie des sonstraditionnels et des danses folkloriques à côté du feu sacré de la futaie.
La rivière de Da Nhim prend sa source sur le plateau de Lang Biang, serpente lelong des contreforts puis se confond avec le ruisseau Da Yong vers la régionsud-est pour former la rivière de Dông Nai. En aval, à la source de cetterivière, vivent un grand nombre de gens issus de l’ethnie Chu Ru. Encomparaison avec d’autres groupes ethniques qui vivent depuis longtemps dansles montagnes et les forêts au sud des hauts plateaux du centre, les minoritésethniques Chu Ru sont un nouveau membre. Ils vivent dans le bassin le plus basde la zone des hautes terres et vivent de l’agriculture des rizières humides,avec une population d’environ 22.400 habitants.
Dans la commune de Lac Xuân, district deDon Duong, les villages du groupe ethnique Chu Ru se trouvent les uns après lesautres. Ils font une fête, les jeunes hommes vont dans la forêt à la recherched’un arbre précieux pour ériger un arbre rituel, les femmes créent assidûmentles fils décoratifs et les personnes âgées s’occupent des rituels et desréceptions.
Ce soir, c’est la fête, le feu brûle, le village des Chu Ru s’animeau son de leurs instruments de musique traditionnel comme le tambour"sơgơr", du "sar", du "rơkel" dans ladanse "tamya" magique et passionnée, les mélodies "ơ đó","ha ri" douces et affectueuses. La symphonie des sons lors de lasoirée de la fête des Chu Ru est comme un ruisseau qui coule.
L’artiste émérite Ma Bio a déclaré :"Tamya signifie la danse. Tamya est comme la danse xoang populaire duTây Nguyên. C’est une danse de communauté. Pour la minorité ethnique Chu Ru,lors des fêtes, il y a toujours des danses Tamya et xoang avec des sons dutambour sơgơr, sar et rơkel".
Le feu vacillant, le rythme des tambourset des gongs inspirent les pieds nus des jeunes hommes et des jeunes filles dela région montagneuse. Mme Ma Bio a évoque l’arya, une danse folkloriqueinvitant les invités à déguster du "rượu cân" (alcool de riz àsiroter avec une paille de bambou) et à danser. L’Arya en langue Chu Rusignifie rythme du gong et est aussi le nom d’une danse folklorique des Chu Ru.Il s’agit d’une danse très communautaire, exprimant la solidarité des ethnieset souvent utilisée dans les fêtes et les échanges. Les mouvements sont assezsimples, ce qui permet à beaucoup de gens de s’y mêler.
"Arya est une danse d’ouverture et declôture en fonction de l’ambiance, de l’heure de la fête. C’est simple, mais lasophistication réside dans la forme des doigts et on peut reconnaître qui dansemagnifiquement", a confié Nai Luyên, une élève de l’artiste Ma Bio.
Si l’arya est une danse des fêtes, le t’rumpô (Tamya religieux) est considérécomme une danse sacrée, au rythme strict pour inviter les génies. Dans la viereligieuse des Chu Ru, ils rendent culte souvent aux génies du riz, de lamaison communale, du barrage, de vieux arbre. Souvent, après les rituelsreligieux, la danse du t’rumpo a lieu pour se connecter avec les dieux.
"Les Chu Ru a aussi la danse +Dămtơra+ pour relier le cœur des jeunes filles et jeunes hommes, souventappelée la danse de l’échange d’amour. C’est pourquoi tous les Chu Ru saventdanser cette danse. La danse a un rythme animé avec l’accompagnement ouvert etpeut être improvisée de manière créative. C’est aussi une opportunité pour lesjeunes hommes et les jeunes filles de se faire des amis. Et opportunité pourles jeunes filles de trouver un bon jeune homme pour se marier", a déclaréMme Ma Bio.
Profitant de la joie, de musique et de danse lors de la soirée de la fêteTơigum Pơtom, tout le monde, que ce soit vieux ou jeune, homme ou femme, mangedes plats offerts par les esprits, en buvant du "rượu cân" la nuitdans la forêt, dansant et chantant au son passionné des gongs, des tambours"sơgơr" et du "rơkel".
Lorsque le clair de la lune disparaîtprogressivement, ils jouent la chanson "păhgơnăng" pour dire aurevoir les invités. – NDEL/VNA


