Hanoi (VNA) - Le photographe et chercheur Vu Kiêm Ninh consacre beaucoup de son temps à l’étude des portes des villages de Hanoi afin de préserver la beauté originale de la capitale.
Vu Kiêm Ninh est né en 1941 dans le village de Buoi, quartier de Thuy khuê, arrondissement de Tây Hô à Hanoi. Son enfance est liée aux maisons anciennes et aux anciennes portes de villages.
En 1959, il a travaillé au Studio du Vietnam, emploi qui lui a permis d’étudier les relations entre les portes de villages et la culture de Hanoi. À 47 ans, il a pris une retraite anticipée pour raison de santé, ce qui lui a permis de se consacrer pleinement à l’Association des lettres et des arts folkloriques. M. Ninh sillonne la capitale en vélo pour photographier les portes des villages.
«Les portes de villages subissent de plein fouet les conséquences de l’urbanisation, alors qu’elle accompagnent les gens depuis des centaines d’années. Et lorsqu’elles disparaissent, parfois, mais soudainement, on les reconstruit ! Mon action a pour but de préserver les portes du village qui se perdent progressivement», a partagé M. Ninh.
Vu Kiêm Ninh a écrit plusieurs ouvrages dont La porte des villages de Hanoi d’antan et d’aujourd’hui (Éditions Lao Dông), Le conte du lac de l’Ouest (Éditions Lao Dông), La porte des villages de Hanoi (Édition de la Culture et de l’Information)... lesquels sont des études complètes des portes des villages de Hanoi comprenant de nombreux clichés de plus de 136 portes.
«L’architecture des portes des villages de Hanoi change avec le temps. La porte du village a un rapport direct avec les valeurs morales de l’homme. Des portes ont aussi des sentences parallèles qui distinguent l’esprit du village de celui des autres», confie M. Ninh.
«Aujourd’hui, en cette période de bouleversement urbain, les anciennes portes de villages doivent être préservées en tant que témoin historique et culturel du peuple», ajoute-t-il.
Les contributions silencieuses de Vu Kiêm Ninh à la culture traditionnelle du Vietnam sont très rares, et il souhaite que davantage de personnes participent à la préservation des valeurs culturelles matérielles et immatérielles avant qu’elle ne s’évanouit. – VNA