New York (VNA) - L’ambassadeurDang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des NationsUnies, a affirmé que la résolution des causes profondes desconflits est la clé de la construction d'une nation pacifique durable.

Lors du débat sur la consolidation de la paix, avec unaccent sur « la diversité, l’édification de l’État et la recherche de lapaix » du Conseil de sécurité de l’ONU tenu le 12 octobre à New York auxEtats-Unis, sous la houlette du Président du Kenya, M. Uhuru Kenyata, lediplomate vietnamien aprévenu que, sans inclusion, la diversité peut conduire à des tensions, à destroubles sociaux et même à la violence et aux conflits, compte tenu desincitations, des discours de haine et de la désinformation.
Il a donc voulu que l’on mette l’accent surla prévention des conflits dont la responsabilité première revient àl’État.
Les États, a-t-il précisé, doit travaillerà une stratégie de prévention efficace qui exige des mesures à court et à longterme dans les domaines politique, diplomatique, humanitaire, du développementet des institutions. En la matière, le rôle des Nations Unies et de la communautéinternationale est d’appuyer les efforts nationaux de prévention des conflitset de renforcement des capacités.
Les États doivent aussi, a poursuivi lereprésentant, prendre des mesures pour promouvoir la réconciliation et l’uniténationales par un dialogue inclusif avec la participation de tous, y comprisdes femmes, des jeunes, des personnes âgées et des groupes vulnérables, demanière à réduire le fossé entre les différences ethniques, religieuses etculturelles, a-t-il dit.
Les États doivent enfin renforcer lacoopération avec les Nations Unies et les organisations régionales etsous-régionales de consolidation de la paix et accorder toute l’attentionrequise à la mobilisation des ressources.
Le représentant vietnamien a appelé à desefforts plus coordonnés, plus cohérents et plus intégrés entre les missions etles équipes de pays des Nations Unies, les organisations régionales et lesacteurs du développement.
En toute chose, a-t-il conclu, il fautrespecter les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures etl’indépendance politique des États, et garder l’œil sur le niveau dedéveloppement des pays, leurs contextes historiques et leurs particularités, aconclu le représentant,du Vietnam au nom d’un pays aux 54 groupes ethniques.
Lors du débat, M. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a espéré que les institutions et les lois nationales doiventfonctionner pour tout le monde et cela veut dire, protéger et promouvoir lesdroits de l’homme, y compris les droits à la santé, à l’éducation, à laprotection et aux opportunités. Cela signifie aussi mettre en œuvre despolitiques et des lois qui protègent les groupes vulnérables ou encoretravailler avec tous les partenaires pour développer des capacités nationalesplus fortes. Parallèlement, les pays devraient envisager de donner plusde place aux régions infranationales.
Les femmes, les jeunes et les plusmarginalisés doivent dûment être impliqués. En tant que communautémondiale, nous devons continuer à encourager et à soutenir la participationpleine et active des femmes et des jeunes dans ce voyage. La diversité nedoit pas être considérée comme une menace. C’est une source deforce. Un ancrage de paix et de stabilité, a conclu M. Guterres.
Les pays membres du Conseil de sécurité onttous convenu de l'importance de l'inclusion dans la construction et le maintiende la paix, et ont partagé leurs expériences dans la mise en place etl'exploitation d'outils d'alerte précoce pour répondre aux risques de conflit,violence. Les pays ont proposé des mesures au Conseil de sécurité et auxagences des Nations Unies, aux organisations régionales et aux partenaires dedéveloppement pour aider les pays concernés dans la réduction et le règlementdes conflits et la reconstruction post-conflit. - VNA