Valoriser les pratiques du culte des déesses-mères, avis d'experts

Valoriser les belles pratiques du culte des déesses-mères, avis d'experts

Pour répondre à des demandes d’ordre spirituel, à des attentes quotidiennes et pour attirer la chance dans la santé comme au travail, des communautés du Vietnam vénèrent les déesses-mères des Trois mondes

Hanoi (VNA) - Le 1er décembre 2016, l’UNESCO a officiellement inscrit «Les pratiques liées à la croyance việt en les déesses-mères des Trois mondes» sur La liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Les pratiques en question se traduisent par des costumes, des danses, de la musique, des arts de la scène folkloriques...

Valoriser les belles pratiques du culte des déesses-mères, avis d'experts ảnh 1Le temple principal Tiên Huong brille de mille feux la nuit lors d'une procession aux flambeaux. C'est le centre d'activités pendant le festival de Phu Dây, à Nam Dinh. Photo: VNP

​C’est dans la province septentrionale de Nam Dinh que cette croyance populaire est la plus pratiquée, avec plus de 400 sites dédiés aux déesses-mères du monde céleste, du monde du ciel et du monde des forêts et des montagnes. Que faire pour préserver ce trésor de la culture vietnamienne? Plusieurs experts apportent leur réponse.

Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a publié un plan d’action national jusqu’en 2020 sur la préservation et la valorisation des pratiques liées à la croyance aux déesses-mères des Trois mondes.

Ce plan prévoit qu’entre 2017 et 2019, l’accent sera mis sur la sensibilisation aux valeurs de la cérémonie de possession d’esprits, qui constitue l’épine dorsale de ces pratiques. Mais ce plan prévoit également de reconstituer certaines festivités, de mener des recherches et de créer un site web sur la croyance des Vietnamiens aux déesses-mères des Trois mondes en particulier, aux déesses-mères en général.

Le professeur-Docteur Nguyen Chi Ben, ancien directeur de l’Institut de la culture et des arts du Vietnam a indiqué : «Il importe en tout premier lieu de responsabiliser les pratiquants de cette croyance et de faire comprendre à la population que cette croyance ne comporte pas seulement la cérémonie de possession d’esprits mais aussi des festivités et de la création littéraire. Il faut absolument établir une distinction entre croyance et superstition.»

Des chercheurs et responsables de la culture ont établi un ensemble de codes pour cette cérémonie de possession d’esprits, depuis le choix des offrandes jusqu’à la façon de les redistribuer, en passant par les costumes, les maquillages, les chorégraphies ou encore la musique.

Valoriser les belles pratiques du culte des déesses-mères, avis d'experts ảnh 2Le chaman Nguyên Tât Kim Hung interprète le rituel de "hâu dông", un ritue très spécial du culte des déesses-mères. Photo: VNA
Le Docteur Luu Minh Tri, président de l’Association du patrimoine culturel de Thang Long-Hanoï, a souligné : «On ne doit accepter aucune modification, aucune défiguration dans la cérémonie de possession d’esprits, que ce soit dans les gestes ou dans les chants. Il est primordial d’éviter toute commercialisation de cette pratique.»
Le professeur-Docteur Ngo Duc Thinh, directeur du Centre de recherche et de préservation de la culture et des croyances du Vietnam, a estimé: «Nous devons adopter une gestion adéquate permettant à la population d’être plus consciente de ses actes de foi. Les pratiquants doivent être les premiers à prendre conscience de leur responsabilité vis-à-vis du patrimoine dont ils sont les héritiers.»
La croyance aux déesses-mères des Trois mondes traduit un esprit de concorde nationale. En effet, tout le monde peut la pratiquer, sans distinction d’obédience politique, religieuse, d’âge, de sexe, de profession. Préserver ces belles pratiques, c’est encourager la concorde nationale en veillant à la richesse de la culture nationale. – VOV/VNA

Voir plus

Yên Nhi couronnée Miss Grand Vietnam 2025. Photo: Comité d'organisation de Miss Grand Vietnam 2025

Yên Nhi couronnée Miss Grand Vietnam 2025

Nguyên Thi Yên Nhi, 21 ans, originaire de la province de Dak Lak, sur les Hauts Plateaux du Centre, a remporté le titre de Miss Grand Vietnam 2025, surpassant 34 candidates lors de la grande finale qui s’est tenue dimanche 14 septembre à Hô Chi Minh-Ville.

L’ambassadeur du Vietnam en Israël, Ly Duc Trung prend la parole à l'événement. Photo: VNA

La cuisine et la culture vietnamiennes séduisent le public israélien

Le Club international des femmes en Israël (IWC Israel) a organisé le 14 septembre une conférence spéciale intitulée « Gastronomie, culture et tourisme du Vietnam », avec la participation du Professeur Nir Avieli, président de l’Association israélienne d’anthropologie et maître de conférences à l’Université Ben Gourion.

L'équipe vietnamienne des moins de 23 ans lors du Championnat des moins de 23 ans de l’ASEAN 2025. Photo : VFF

Le football professionnel relève les défis et explore les perspectives futures

Au cours de la dernière décennie, les équipes de jeunes du Vietnam, des moins de 17 ans aux moins de 23 ans, ont obtenu des résultats remarquables lors des tournois régionaux et continentaux. Cependant, malgré ces succès, les fondements du football professionnel restent fragiles, révélant des problèmes urgents qui requièrent une attention particulière.

Le stand du Vietnam au festival ManiFiesta 2025 en Belgique. Photo : VNA

Le Vietnam présent au festival ManiFiesta 2025 en Belgique

ManiFiesta 2025, festival annuel de la solidarité, de la musique, de la culture et des aspirations communes, s’est tenu les 13 et 14 septembre dans la ville d’Ostende, sous l’organisation du Parti du Travail de Belgique (PTB).

Le site commémoratif « Ceinture anti-américaine – Trang Lon », classé monument historique national, a été aménagé avec une maison d’exposition et un symbole de la victoire. Photo : VNA

Tay Ninh met en valeur ses sites culturels et historiques

Actuellement, la province de Tây Ninh (Sud) recense 223 sites classés au patrimoine, dont un site national spécial, 49 sites nationaux et 173 sites provinciaux. Afin de valoriser ce riche patrimoine, les autorités locales ont choisi de décentraliser la gestion en la confiant aux administrations de base. Cette approche vise à faciliter la préservation et la mise en valeur de ces trésors culturels et historiques.

Photo : VNA

Les cours de vietnamien au Laos perpétuent la culture

Au cœur du sud du Laos, Champassak est un haut lieu pour les familles vietnamiennes qui y vivent depuis des générations. Ici, enseigner leur langue maternelle aux enfants est une véritable mission pour préserver la langue et renforcer les liens entre le Vietnam et le Laos.

La cérémonie de mariage chez les Dao rouges à Lai Châu

La cérémonie de mariage chez les Dao rouges à Lai Châu

La cérémonie de « rước dâu » (accueil de la mariée) constitue un rituel central dans les mariages des Dao rouges du hameau de Nâm Sang, commune de Muong Than, province de Lai Châu (Nord). Malgré les vicissitudes de l’histoire, cette communauté préserve encore aujourd’hui des pratiques traditionnelles empreintes d’une forte identité culturelle. La mariée revêt un costume traditionnel aux couleurs éclatantes. La délégation du marié doit préparer un groupe de quatre musiciens jouant tambours et trompettes, élément indispensable de la cérémonie. Le son des instruments – trompettes, tambours, gongs et cymbales – résonne pour annoncer et célébrer l’événement, tout en rendant hommage aux ancêtres et au ciel.