Un aperçu de l’histoire de la Résidence de France

Le consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville a organisé le 3 octobre une visite de la Résidence de France pour les expatriés français au Vietnam, les étudiants et les médias.
Un aperçu de l’histoire de la Résidence de France ảnh 1Le consul général (chemise blanche) présente l’histoire de la Résidence aux journalistes. Photo : VNA

​Le consulat général de France à Hô Chi Minh-Ville a organisé le 3 octobre une visite de la Résidence de France pour les expatriés français au Vietnam, les étudiants et les médias, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine qui ont lieu traditionnellement le mois de septembre.

À cette occasion, Emmanuel Ly-Batallan, consul général de France, a présenté au public cette magnifique demeure construite en 1872 par les ingénieurs de la Marine pour l’amiral Marie Jules Dupré, gouverneur militaire de la Cochinchine, lequel présidait le Conseil privé de la colonie à l’époque de la domination française.

Cette demeure, bâtiment d’architecture française et asiatique que M.Ly-Batallan préfère qualifier d’“architecture indochinoise”, est située au coeur du centre de Saigon, témoin de l’histoire de l’époque coloniale à aujourd’hui aux côtés d’autres édifices comme le grand séminaire Saint-Joseph (1863), le Palais Norodom (1868-1873) ou encore la cathédrale Notre-Dame (1877-1880), la Poste municipale étant, quant à elle, plus tardive.

L’établissement officiel de la France en Cochinchine date de la signature du traité dit “Bonard”, du nom de l’amiral Bonard, le 5 juin 1862, mettant fin à une conquête par les armes. En 1879, date à partir de laquelle la charge de gouverneur de la colonie fut exercée par un fonctionnaire civil, la résidence fut attribuée au commandant supérieur des forces armées en Cochinchine. Après les accords de Genève de juillet 1954 qui mirent fin à la guerre d’Indochine et engagèrent le retrait du corps expéditionnaire français, elle devint la résidence du représentant de la France auprès de la République du Vietnam, ayant titre de commissaire général de France pour son premier titulaire, puis d’ambassadeur pour ses deux successeurs.

En 1965, la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Saigon entraîne la transformation de l’ambassade en consulat général. Ce n’est qu’avec les accords de Paris que la Résidence de France retrouve un ambassadeur pour hôte avant d’accueillir, à nouveau, un consul général après la réunification nationale en 1975.

S’étendant sur 2 ha, elle constitue à l’origine la plus grande partie du quadrilatère dit «des officiers» compris entre les rues Lê Duân, Hai Bà Trung, Nguyên Thi Minh Khai et Mac Dinh Chi. Elle se situe sur le point culminant du plateau, surplombant la rivière Saigon et les terres environnantes, très marécageuses à l’époque. Cette corniche offrait un air salubre qui convenait à l’établissement d’une colonie naissante. Plateau qui accueillera, d’ailleurs, l’essentiel des centres de commandement et d'administration de la colonie.

Aujourd'hui encore, cette zone qui s’étend sur les 1er et 3e arrondissements reste, avec les représentations consulaires et les grands établissements publics vietnamiens, un centre de décision primordial.

La résidence a été entièrement rénovée en 2000, après l’absence de travaux importants depuis 1959. Les bureaux du consulat général ont pour leur part été totalement rénovés et inaugurés en 2003 par Christian Poncelet, alors président du Sénat français.

À cette occasion, les visiteurs ont pu découvrir l’histoire de la résidence ainsi que les antiquités, meubles et objets soigneusement conservés et protégés par des générations de personnels de service du consulat. Le Pavillon d’hôtes, la collection de pièces d’argenterie du Second Empire (1852-1870), du Gouvernement général (1887-1945) et du Haut-Commissariat de France au Vietnam (1945-1956), puis enfin de la IVe et Ve République française (à partir de 1956), le Grand salon, les salles à manger, le jardin, et même les arbres séculaires contemporains de la construction de la Résidence, étaient accessibles.

S’exprimant devant la presse, le consul général de France a souligné que cette visite de la Résidence s’inscrivait dans les Journées européennes du patrimoine, et que les monuments français uniques de ce genre, ne datant au Vietnam que de l’époque coloniale, font partie de l’histoire commune aux deux pays et qu’ils pourraient disparaître s’ils n’étaient pas conservés, protégés et entretenus. –CVN/VNA

Voir plus

Inspirée par la beauté naturelle de Dà Nang, le DIFF 2025 double non seulement son échelle, mais intègre également des technologies de performance de pointe. Photo: DIFF 2025

Finale du DIFF 2025, ode pyrotechnique à l’amitié entre les peuples

Après près de deux mois de compétition dynamique, le Festival international des feux d’artifice de Dà Nang (DIFF) 2025 se terminera par une grande finale spectaculaire à 20h00 samedi 12 juillet, promettant une symphonie de couleurs et d’émotions le long de la rivière Hàn.

Préserver la saveur du thé de Suôi Giàng

Préserver la saveur du thé de Suôi Giàng

La région de Suôi Giàng, dans la province de Lào Cai, est gratifiée par la nature de théiers Shan Tuyêt, imposants et anciens, qui ont résisté à l'épreuve du temps.

Alors que Hô Chi Minh-Ville adopte officiellement une administration locale à deux niveaux, son secteur du tourisme passe d'une phase de reprise à une phase d'accélération. Photo: VNA

Le tourisme d'Hô Chi Minh-Ville en pleine accélération

Alors que Hô Chi Minh-Ville adopte officiellement une administration locale à deux niveaux, son secteur du tourisme passe d'une phase de reprise à une phase d'accélération. Cette transition s'accompagne d'un repositionnement stratégique des produits touristiques et d'une expansion géographique, favorisant les liens régionaux et un développement durable.

La soirée sera marquée par une performance exceptionnelle du violoniste Bui Công Duy, ici à Osaka, le 6 avril 2023. Photo : NHK

Le concert Toyota repart sur de bonnes notes à Hanoi

Le concert Toyota 2025, qui se tiendra au Théâtre Hô Guom à 20h le 26 juillet, présentera des chefs-d’œuvre de deux grands compositeurs, Ludwig van Beethoven (Allemagne) et Dmitri Chostakovitch (Russie), sous la direction du célèbre maestro japonais Honna Tetsuji.

Le bun bo Huê, une combinaison harmonieuse du goût gras du bouillon, du fort arôme de citronnelle et du piquant du piment, créant un plat riche, épicée et profondément satisfaisante. Photo : Shopeefood

Le bun bo et le festival du nouveau riz de Huê deviennent patrimoine culturel

Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a officiellement reconnu le bun bo Huê (soupe de nouilles au bœuf sauté façon Huê) et le Bhuoih Haro Tome (festival du nouveau riz) comme patrimoine culturel immatériel national, renforçant le statut de Huê en tant que capitale culturelle et gastronomique du Vietnam.

Lancement du Centre des arts traditionnels de l'UNESCO de Hanoï

Lancement du Centre des arts traditionnels de l'UNESCO de Hanoï

Le 6 juillet 2025, la ville de Hanoï a accueilli la cérémonie « Sons d’antan – 25 ans d’héritage et de transmission », un événement majeur commémorant le 25e anniversaire du Club de musique traditionnelle de l'UNESCO de Hanoï et marquant le lancement officiel du Centre des arts traditionnels de l'UNESCO de Hanoï.

Panorama de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Photo: VNA

Le Vietnam participe à la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO

Le vice-ministre permanent des Affaires étrangères et président de la Commission nationale vietnamienne pour l'UNESCO, Nguyên Minh Vu, ainsi que le vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Hoàng Dao Cuong, également vice-président de ladite Commission, participent à la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le développement du sport professionnel repose sur l’amélioration du statut socio-économique des entraîneurs et des athlètes. Photo : VNA

De nouvelles mesures phares pour promouvoir le sport professionnel

Le développement durable du sport vietnamien exige une dynamique conjointe : des politiques publiques ambitieuses et une accélération de la privatisation du secteur. Il faut professionnaliser les compétitions, valoriser les droits de diffusion, attirer les sponsors et investir massivement dans les infrastructures.