Quang Ninh (VNA) - Les sites du patrimoine reconnus par l’UNESCO ouvrent des perspectives de développement pour le tourisme, les services et la culture de la province Quang Ninh, contribuant à attirer des visiteurs de qualité et à créer un potentiel de coopération internationale en matière d’investissement, de recherche, d’éducation et de conservation, selon Nguyên Viêt Dung, directeur du Département provincial de la culture, des sports et du tourisme.
Le 12 juillet (heure de Paris), lors de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ensemble de monuments et de paysages de Yên Tu-Vinh Nghiêm-Con Son, Kiêp Bac a été reconnu comme site du patrimoine culturel mondial.
Ce bien regroupe vingt sites répartis entre montagnes boisées, plaines et régions fluviales. Centré autour de la chaîne de montagnes de Yên Tu, il fut le lieu de résidence de la dynastie des Trân aux XIIIe et XIVe siècles et le berceau du bouddhisme Truc Lâm, une tradition zen vietnamienne qui a joué un rôle clé dans la formation du royaume de Dai Viêt.
Il est devenu le neuvième site du patrimoine mondial du Vietnam et le deuxième site du patrimoine transprovincial, après la baie de Ha Long - archipel de Cat Bà, qui s’étend sur la province septentrionale de Quang Ninh et la ville de Hai Phong.
Dans une interview accordée à l’Agence vietnamienne d’information (VNA), Nguyên Viêt Dung a déclaré que la copropriété de ces deux sites du patrimoine mondial par Quang Ninh est un grand honneur et une opportunité stratégique pour le développement socio-économique durable de la province, contribuant à l’affirmation et au renforcement de la position de la localité sur la scène internationale du tourisme culturel et naturel.
Le titre de patrimoine culturel mondial est une ressource «douce» pour inspirer et susciter la fierté, la responsabilité et l’action collective de la société afin de préserver les identités culturelles et de créer un avenir durable, a-t-il affirmé.
Forte de cet atout, Quang Ninh considère le développement de l’économie du patrimoine comme une orientation stratégique pour un développement socio-économique durable, a-t-il déclaré, indiquant que la province ne considère pas le patrimoine comme une simple ressource touristique, mais comme un atout culturel unique doté d’une valeur économique et servant de pilier à la construction de l’identité, de la confiance et du développement humain.
Par conséquent, la province met en œuvre des solutions spécifiques telles que l’amélioration de la gestion institutionnelle, la préservation et la promotion des valeurs patrimoniales fondées sur les principes de préservation de l’authenticité, de durabilité et de promotion d’un développement équilibré et maîtrisé.

Quang Ninh investira dans les infrastructures afin de relier efficacement les zones patrimoniales et d’assurer l’harmonie entre les paysages, l’écologie, la culture et l’expérience. L’objectif n’est pas d’urbaniser le patrimoine, mais de moderniser la manière dont la localité y accède et s’y implique de manière responsable, a-t-il expliqué.
De plus, des efforts seront déployés pour développer des modèles économiques créatifs fondés sur le patrimoine, tels que le tourisme culturel et spirituel à Yên Tu, les produits OCOP (À chaque commune son produit) liés aux villages artisanaux traditionnels, la méditation et les services bouddhistes de Truc Lâm, ainsi que l’éducation au patrimoine dans les écoles.
Parallèlement, la province encouragera les partenariats public-privé et la collaboration régionale et internationale pour la préservation et l’exploitation du patrimoine conformément aux normes de l’UNESCO, avec la participation active des communautés locales.
La pression du développement économique et touristique pouvant entraîner un risque de dégradation ou de «commercialisation» du patrimoine en cas d’inadéquation de la gestion, Quang Ninh défend systématiquement l’idée que le développement doit aller de pair avec la préservation.
Toutes les activités de restauration, de mise en valeur et de valorisation menées dans les zones centrales et tampons des sites patrimoniaux sont soigneusement évaluées afin de garantir leur conformité avec les lois sur le patrimoine culturel et la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de l'UNESCO de 1972.
En outre, la province s’attachera à sensibiliser la communauté, en particulier les habitants des zones patrimoniales, a-t-il poursuivi.
Le responsable a également affirmé que la protection et la promotion du patrimoine mondial ne relèvent pas uniquement de la responsabilité d’un secteur ou d’une localité, mais de celle de toute la région, de la nation et des générations actuelles et futures. – VNA