Tout le raffinement d’une très ancienne civilisation

Dire des Khmers qu’ils sont un peuple de danseurs relève d’un doux euphémisme. La danse est pour eux un art sacré, dont la pratique remonte à la nuit des temps.

Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Dire des Khmers qu’ils sont un peuple de danseurs relève d’un doux euphémisme. La danse est pour eux un art sacré, dont la pratique remonte à la nuit des temps.     

Tout le raffinement d’une très ancienne civilisation ảnh 1Photo: baobaclieu.vn

A elles seules, les danses khmères suffisent à témoigner du raffinement d’une très ancienne civilisation. On peut distinguer trois catégories bien distinctes : la danse populaire, la danse vernaculaire et la danse dramatique.    

La danse populaire est bien évidemment l’apanage de la paysannerie. C’est une danse de divertissement à la rythmique vive et rapide. Les mouvements et les gestes ne sont pas aussi stylisés que ceux que l’on peut trouver dans la danse de cour, par exemple. Quant aux costumes, ils sont ceux des protagonistes de ces danses : paysans, montagnards...

Le Ngoc Canh, vice-président de l’Association des danseurs vietnamiens : «Les danses populaires sont très rythmées, très joyeuses... Elles ont vraiment un aspect jubilatoire ! Il arrive d’ailleurs que les danseurs jouent aussi d’un instrument de musique : du tambour, du gong, des cymbales, peu importe...»          

Tout le raffinement d’une très ancienne civilisation ảnh 2Photo: dantri

Certaines de ces danses populaires sont très connues : c’est le cas de la danse de la crevettes (Chnieng), de la danse de la noix de coco (Kho Trolot), de la danse des moissons (Caseko) ou encore de la danse du tambour (Sadam)…  

Si les danses populaires accompagnent la vie de tous les jours, les danses vernaculaires, elles, rythment certains évènements particuliers de la vie sociale. Elles sont en général plus retenues dans l’expression. Elles comprennent notamment le ramvong, qui n’exige aucun autre mouvements que ceux des bras et des mains.      

La danse dramatique, elle s’apparenterait presque à une forme de théâtre dansé. Le Ngoc Canh, toujours : «L’art dramatique khmer peut se diviser en trois catégories : le robam, le youké et le yiké. Le youké partage plusieurs points communs avec le cai luong - le théâtre rénové des Kinh. Le yiké inclut aussi bien la musique instrumentale que le chant, la danse et la déclamation. Quant au robam, c’est une forme de danse très stylisée, accompagnée par un orchestre pinpeat.»      

Le robam est un mélange de théâtre et de danse, dont la gestuelle est un véritable langage, chaque mouvement, chaque attitude ayant un sens. La flexion perpétuelle des genoux, le travail précis des mains, l’expression du visage sont codifiés pour l’interprétation de récits légendaires. La gestuelle et les postures, dont la maîtrise exige des années de formation, traduisent la gamme des émotions humaines. Les danseurs et danseuses sont formés dès le plus jeune âge, et se dévouent totalement à leur art. Ils interprèteront des rôles différents selon leur capacité et leur physique.

Tout le raffinement d’une très ancienne civilisation ảnh 3Photo: dantri

Les pagodes khmères abritent des multitudes de danseuses de pierre, dont la grâce continue d’exercer un véritable pouvoir de fascination. Le Ngoc Canh: "C’est dans leurs pagodes theravada que les Khmers ont reproduit leurs danses, qui - ne l’oublions pas - sont avant tout un moyen d’entrer en communication avec les Dieux. Les nombreuses représentations de danseuses Apsaras, figures mythiques mi-humaines, mi-divines, attestent de l’importance de la danse dans la culture khmère."

Dans les spectacles de danse, la musique est omniprésente. Les musiciens dirigent les pas des artistes autant qu’ils les accompagnent, tout en improvisant des variations mélodiques et rythmiques. – VOV/VNA

Voir plus

Des visiteurs découvrent les artefacts exposés au musée. Photo: Kha Pham – VNA

Le Musée de la sculpture Cham de Dà Nang, témoin vivant de la civilisation Cham

Le Musée de la sculpture Cham de Dà Nang conserve la plus grande collection d’objets d’art Cham au Vietnam. L’établissement abrite actuellement douze trésors nationaux, dont des œuvres remarquables telles que la statue de Shiva, la statue de la bodhisattva Tara, l’autel de Trà Kiêu. Grâce à cette richesse patrimoniale, le musée est devenu un lieu emblématique, attirant de nombreux visiteurs vietnamiens et étrangers à Dà Nang.

Délégués lors de la cérémonie de lancement du roman illustré "Hiêp si Dê mèn" (Chevalier Grillon). Photo : VNA

L’intelligence artificielle ouvre une nouvelle voie pour l’industrie de l’image au Vietnam

L’intelligence artificielle (IA) ouvre de nouvelles perspectives créatives au sein de l’industrie émergente de l’image au Vietnam. Elle aide les artistes à rationaliser leur production, à améliorer la qualité et à repousser les limites de la narration pour des projets de bandes dessinées, d’illustrations, de films d’animation et de jeux vidéo imprégnés de l’identité vietnamienne.

Dà Nang illuminée par de magnifiques spectacles pyrotechniques. Photo: VNA

Finale du DIFF 2025 : Dà Nang tout feu tout flamme

Dans la nuit du 12 juillet, la grande finale du DIFF 2025 a illuminé le ciel de Dà Nang sur le thème «Dà Nang – La nouvelle ère d’ascension». La soirée a été marquée par une confrontation artistique spectaculaire entre les équipes vietnamiennes de Z121 Vina Pyrotech et chinoises de Jiangxi Yangfeng.

Le métier de fabrication de raviolis de Thanh Tri, patrimoine culturel immatériel national

Le métier de fabrication de raviolis de Thanh Tri, patrimoine culturel immatériel national

Le métier de fabrication de raviolis de Thanh Tri, à Hanoi, vient d'être inscrit au Patrimoine culturel immatériel national. Il s’agit d’une étape importante pour préserver, honorer et promouvoir plus largement les valeurs culturelles et culinaires uniques de ce village artisanal, contribuant ainsi à enrichir la quintessence culinaire de la capitale.

Football : reconstruire la V-League pour rêver plus grand

Football : reconstruire la V-League pour rêver plus grand

Sans un championnat national compétitif, vivant et attractif, les rêves de grandeur du football risquent de s’évaporer. C’est en relevant le défi de la V-League que le Vietnam retrouvera l’élan et l’ambition nécessaires pour briller à nouveau sur la scène régionale et au-delà.