Soutien au proces intente par Tran To Nga, victime de l’agent orange hinh anh 1Mme Trân Tô Nga (au milieu) lors de la table ronde. Photo : VNA

 

Can Tho (VNA) - L’Association des victimes de l’agent orange/dioxine de la ville de Cân Tho a organisé lundi une table ronde pour ​soutenir Mme Trân Tô Nga dans sa lutte pour rendre justice aux victimes vietnamiennes.

Lors de cette table ronde, Mme Trân Tô Nga a partagé avec les participants son parcours personnel ​: sa participation à la résistance​ où elle a été contaminée par l’agent orange/dioxine et ​sa lutte ​pour réclamer la justice en faveur des millions de victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam.

Mme Trân Tô Nga, une Viêt kiêu de France, est originaire de Can Tho. Elle a été un reporter de l'Agence d'Information de Libération - Thông tân xa giai phóng, un des deux organes prédécesseurs de l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA en abréviation anglaise). Elle est la représentante des millions de victimes vietnamiennes. Le procès intenté par Mme Trân Tô Nga contre les compagnies chimiques américaines a eu lieu le 16 avril 2015 au Tribunal de Grande instance d’Evry, en banlieue de Paris. ​

A côté des vétérans de guerre français, Mme Trân Tô Nga a participé à de nombreuses activités philanthropiques pour soutenir les enfants démunis, construire des écoles dans les régions ​reculées. Elle est une passerelle d’amitié entre le Vietnam​ et la France. ​Elle s’est vu décerner la Légion d’honneur du gouvernement français.

Mme Tran To Nga a trois enfants, dont l'un est mort d'une affectation cardiaque et l'autre est atteint d'alpha thalassémie. Elle souffre elle-même de nombreuses maladies, dont la tuberculose.

Entre avril 2015 et juillet 2016, le procès intenté par Mme Trân Tô Nga contre 26 sociétés chimiques américaines, a eu lieu avec six audiences de mise en état. Selon les prévisions, la 7e audience pour la plaidoirie pourrait avoir lieu en 2017.

Lors de la table ronde, elle a dit qu’elle avait recueilli suffisamment de preuves juridiques pour participer à la plaidoirie dans les temps à venir.

Une table ronde similaire aura lieu prochainement dans la province de Soc Trang, dans le delta du Mékong.

De 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres de défoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit hautement toxique qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme. Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été exposés à la dioxine, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. -VNA