Réorganiser les espaces publics dans le Vieux quartier de Hanoi

La réorganisation des espaces publics du Vieux quartier de Hanoi, notamment la zone autour du marché Dông Xuân - Bac Qua, était au centre de l’Atelier international d’architecture construite (AIAC 2015), qui s'est déroulé récemment dans la capitale.
La réorganisation des espaces publics du Vieuxquartier de Hanoi, notamment la zone autour du marché Dông Xuân - BacQua, était au centre de l’Atelier international d’architectureconstruite (AIAC 2015), qui s'est déroulé récemment dans la capitale.

Lesintervenants ont exprimé leurs inquiétudes face au développement troprapide des centres urbains en périphérie du quartier historique.

«L’urbanisationde Hanoi est fulgurante. En moins de 30 ans, la superficie de la ville atriplé. Elle est passée de 1.000 km² à 3.000 km² et le nombred’habitants d’un million à 6,7 millions», a indiqué Nguyên Quôc Thông,vice-président de l’Association des architectes du Vietnam.

«Lesnouveaux centres urbains de grande envergure, éparpillés, ont en partiedétruit l’harmonie de la ville. Avec ce développement, Hanoi doit faireface aux embouteillages, à la pollution, aux problèmes sociaux et aurisque de perdre son caractère original», a-t-il ajouté.

Préserver l’identité de la ville


M.Thông a également souligné que l’architecture de Hanoi était de moinsen moins en accord avec l’identité et l’harmonie que les Français ontcréées. En effet, les Français avaient aménagé le Vieux quartier enrespectant une continuité architecturale. Ils avaient construit lesouvrages typiques que sont l’Opéra de Hanoi ou l’ancien Palais dugouverneur général de l’Indochine.

«La construction desnouveaux marchés de Dông Xuân et Hàng Da est un fiasco architectural etculturel. En effet, un marché se développe généralement au fil du temps,grâce aux valeurs culturelles accumulées génération après génération», aestimé l’historien Duong Trung Quôc. Et d’ajouter : «Le Hanoid’aujourd’hui doit faire face à un grand défi : réussir à préserver sonidentité sur une grande superficie. Le marché Dông Xuân, anciennement lemarché Câu Dông (rue Hàng Duong), qui comprenait de nombreusesboutiques le long de la rue, a petit à petit perdu sa positioncommerciale dominante».

Augmenter la superficie des espaces verts


Undélégué japonais a fait part de son inquiétude face à l’insécuritéprovoquée par les maisons du Vieux quartier, très fines, qui comportentjusqu’à six ou sept étages. Le représentant du Comité de gestion duVieux quartier de Hanoi, Nguyên Hoàng Phuong, a expliqué qu’il«s’agissait d’un phénomène temporaire, qui s’est développé avecl’urbanisation rapide, mais aussi pour répondre au développement dutourisme. Ces maisons devront être amputées de leurs étages en trop».

Lacréation d’espaces verts a aussi été abordée. Actuellement, la densitéd’espaces verts à Hanoi est de 2,3 m² par personne. La ville s’est fixéepour objectif d’atteindre de 12 à 15 m² par personne en 2020.

«LeComité populaire de Hanoi doit appliquer de modernes techniques etcritères en matière d’espaces verts afin que Hanoi devienne une villeverte et moderne, sans qu’elle perde son identité», a partagél’architecte Nguyên Xuân Hinh, un responsable de l’Universitéd’architecture de Hanoi.

Les intervenants ont égalementproposé des mesures de réorganisation du marché Dông Xuân et de sesenvirons : élargir le marché aux légumes et déplacer le collège Lê Loi ;construire, sur le terrain d’un ancien bâtiment attenant, une nouvellebâtisse qui permettra aux habitants de revenir s’établir sur place. Ilcomprendra aussi des bureaux et une crèche. Il s'agit aussi deréorganiser le rez-de-chaussée du marché et restaurer la façade arrière ;et enfin, d'étudier les options pour créer un espace harmonieux entrele marché Dông Xuân et les nouveaux bâtiments. -CVN/VNA

Voir plus

Des artistes chevronnés interprètent du Tuong avec de la musique moderne. (Source : Entropy)

« Ái Long Địa » – Quand le patrimoine dialogue avec la modernité

Dans l’effervescence nocturne des espaces culturels alternatifs à Hanoï, un projet artistique baptisé « Ái Long Địa » ouvre une passerelle audacieuse entre traditions ancestrales et expressions contemporaines. Porté par le collectif de jeunes créatifs Entropy, ce projet expérimental ne se contente pas d’« habiller le passé » : il ambitionne de faire revivre le patrimoine culturel vietnamien au cœur du quotidien moderne, notamment auprès de la jeunesse.

Le ceviche péruvien, ou simplement ceviche, est le plat national du Pérou et a été reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Photo: ambassade du Pérou au Vietnam

Surprenante et multiple, la gastronomie péruvienne s’invite à Hanoi

Façonnée par les tumultes de l’Histoire sud-américaine et de nombreuses migrations de population, la gastronomie péruvienne est le fruit d’un métissage unique entre les traditions andines ancestrales et les apports des conquistadors puis des immigrants, elle a en réalité bien plus à nous offrir…

Les dirigeants du Musée des Beaux-Arts du Vietnam offrent des cadeaux aux utilisateurs de Facebook et de TikTok. Photo : fournie par le Musée.

Les jeunes Vietnamiens font rayonner les beaux-arts sur les réseaux sociaux

De nombreux jeunes expriment leur amour pour les beaux-arts vietnamiens à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Les auteurs des vidéos les plus appréciées sur le Musée des beaux-arts du Vietnam, sur les pages Facebook et TikTok, ont récemment reçu des cadeaux de reconnaissance du Musée.

Projection du film « Love in Vietnam » à Da Nang. Photo: VNA

« Love in Vietnam » : première coproduction Vietnam-Inde projetée à Da Nang

Le film « Love in Vietnam » a été officiellement projeté le 1er juillet au Centre des Conférences Internationales Ariyana à Da Nang, dans le cadre de la 3ᵉ édition du Festival du Film d’Asie de Da Nang (DANAFF 2025). Ce long-métrage marque une étape historique en tant que première coproduction cinématographique entre le Vietnam et l’Inde.

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

La tour Nhan, joyau architectural de la province de Phú Yên

Symbole emblématique de l'architecture du royaume de Champa, la tour Nhan, dont le nom signifie littéralement « tour de l'Hirondelle », fut érigée à la fin du XIe siècle. Dominant fièrement le paysage, elle incarne les valeurs historiques, culturelles et artistiques majeures qui font la richesse de la province de Phú Yên.