Phan Minh Hông et sa femme gèrent une mini ferme d’élevage de pouletsd’agrément dans le chef-lieu de Di An, province de Binh Duong (Sud). Onpeut y trouver toutes sortes de races dont des poulets géants importésd’Angleterre qui peuvent peser jusqu'à 9 à 12 kg, des poulets à longplumage de Pologne, des Sebright - une des plus vieilles races de poulenaine anglaise - ou encore des poules naines au plumage en formed'écailles de poisson venues du Japon et des Pays-Bas. Et, bien sûr, desraces vietnamiennes.
Actuellement, Hông élève 200couples d’une dizaine de races, destinées uniquement à la reproduction.Les poussins sont vendus de un à 3 millions de dôngs la tête.
Des poules aux œufs d’or
Montrant une nichée d’une centaine de poussins d’à peine un mois, Hônginforme qu’il s’agit de la première génération de la race de poulet noirAyam Cemani importée d’Indonésie il y a quatre mois. «Tous ces poussinsont été vendus au prix très +amical+ de 1,5 million de dôngs lepoussin», s’enthousiasme-t-il. Il insiste sur «le prix amical», car sil’on achète un poussin ailleurs, le prix serait de 3,5 à 5 millions dedôngs.
Hông a décidé de se lancer dans l’élevage de cette racecar elle peut rapporter gros. «Leur rareté et leur particularitédécident du prix», dit-il. Le poulet Ayam Cemani a cette particularitéqu'il est entièrement noir : le plumage, les pattes, la crête, le bec,la langue, la viande, les organes, tout est absolument noir, àl’exception du sang.
En 2014, à la nouvelle de laprésence de cette race à une foire à Hanoi, il y est allé immédiatementpour acquérir un couple. Mais il a dû revenir les mains vides car levendeur lui demandait un prix trop élevé : 70 millions le couple. Deretour, Hông a consulté des sites web et appris qu'il s'agit d'une raceoriginaire de l’île de Java.
En février 2015, parl’intermédiaire d’une entreprise d’import-export de volailles, il acommandé 14 mâles et femelles en âge de se reproduire, au prix de 37millions de dôngs le couple. «Malheureusement, un mâle est mort durantle transport. Il m’en restait alors 13. Un mois après, les femelles ontpondu des œufs. Maintenant, je récolte chaque jour de 6 à 7 œufs que jeplace en incubation artificielle», précise-t-il.
Aprèsquatre mois d’élevage, il a vendu au total 200 poussins. «Ces poules etpoulets sont rares et très chers. Mais un passionné d’animaux d’agrémentne compte pas. Grâce à mes ventes, je vais très tôt rentrer dans mamise de départ», sourit-il. -CVN/VNA