Le chef du gouvernement vient de demander à SCIC (State Capital Investment Corporation) de choisir le temps opportun et de lui soumettre pour examen le désengagement total des capitaux de l’Etat dans dix entreprises, envoyant un message fort et conséquent sur sa volonté de restructurer les entreprises d’État.
"Après des années d’efforts discontinus d’actionnarisation de ses entreprises d’État, la plus récente impulsion du Vietnam semble prête de céder avec succès des participations et à stimuler son marché boursier ", a écrit mercredi CNBC (Consumer News and Business Channel) relevant de l’américain NBCUniversal News Group.
"La toute fraîche initiative a été prise la semaine dernière lorsque le gouvernement a ordonné à SCIC de vendre des parts dans dix compagnies, dont Vinamilk, la plus grande société cotée du pays ", a observé CNBC.
Au premier trimestre 2015, Vinamilk a enregistré un résultat net de 6.830 milliards de dôngs (plus de 313,5 millions de dollars), soit une hausse de 12,6% sur un an. Elle a également acquis 70% du capital de Driftwood Dairy, une société américaine du même secteur.
"Vinamilk est celui tout le monde veut posséder au Vietnam", Kevin Snowball, directeur général de PXP Vietnam Asset Management, a déclaré la semaine dernière. "Cela va se vendre au prix fort."
Outre Vinamilk dont l’Etat détient 45,1% du capital, les autres sociétés concernées comprennent le producteur de logiciels FPT Corp (FPT), Bao Minh Insurance Corp (BMI), Tien Phong Plastic Co (NTP) et Binh Minh Plastic Co (BMP).
Les analystes prévoient que les cessations auraient lieu l’année prochaine. Selon eux, ce dernier effort, combiné avec des plans pour relever le plafond ou supprimer les limites à la propriété étrangère des entreprises, probablement l’année prochaine, devraient donner au marché un coup de fouet.
SCIC a dévoilé des plans pour céder les parts de l’État dans dix grandes entreprises d’État, dont huit cotées en bourse vietnamienne, cessations qui pourraient rapporter près de 4 milliards de dollars aux coffres de l’État.
"Ce serait clairement positive pour l’accessibilité du marché," ont indiqué les analystes du Credit Suisse dans une note la semaine dernière.
"Le désengagement de SCIC des sociétés cotées augmenterait les actions négociables et les activités de marché. Ce, si conjugué à une augmentation du plafond de la propriété étrangère, pourrait conduire à une hausse significative de la participation étrangère", ont-ils estimé.
Fondée en 2006, SCIC gère actuellement les capitaux de l’État dans plus de 500 entreprises couvrant les activités comme les services financiers, l’énergie, la fabrication, l’informatique, les télécommunications, les transports, les produits de consommation et de santé. – VNA