Hanoi (VNA) – Grâce au projet «L’eau, c’est la vie », plus de 10.000 personnes, en particulier des femmes et des enfants vivant dans des zones touchées par la sécheresse et l’intrusion saline à Ninh Thuân ( Centre) et Cà Mau (Sud), ont vu leur accès à l’eau potable et leurs conditions de vie s’améliorer de manière significative.
Financé par le gouvernement japonais pour la période 2024-2025, et mis en œuvre sous la coordination d’ONU Femmes, ce projet a permis de fournir des équipements essentiels d’approvisionnement en eau à plus de 1 500 femmes, ainsi qu’à 10 écoles et centres de santé, bénéficiant ainsi à des milliers d’habitants.
Un projet déployé dans les zones vulnérables
L’initiative est menée à bien par l’Union des femmes vietnamiens dans les deux provinces concernées, situées respectivement dans les régions du Centre-Nord et du delta du Mékong. Son objectif est non seulement d’améliorer l’accès à l’eau potable, mais aussi de renforcer la résilience des communautés locales face aux effets du changement climatique, notamment la sécheresse et l’intrusion saline.
Par ailleurs, le projet encourage des mesures durables pour la protection des moyens de subsistance, et met l’accent sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre.
À l’échelle mondiale, les femmes sont disproportionnellement affectées par le changement climatique, en raison de leur rôle dans l’approvisionnement en nourriture, en eau et en énergie. Selon ONU Femmes, 80 % des foyers sans accès à l’eau courante comptent sur les femmes et les jeunes filles pour collecter l’eau, les exposant ainsi à des risques sanitaires et à des violences basées sur le genre.
Au Vietnam, les catastrophes climatiques s’intensifient. 40 % de la surface du delta du Mékong est aujourd’hui affectée par l’intrusion saline, privant chaque année plus de 1,5 million de personnes d’un accès stable à l’eau potable. Les femmes, souvent économiquement vulnérables, figurent parmi les groupes les plus exposés aux conséquences de cette crise.
En assurant un approvisionnement stable en eau potable, le projet « L’eau, c’est la vie » vise à renforcer la résilience des femmes en situation de vulnérabilité – notamment celles issues de ménages pauvres, les femmes en situation de handicap, les mères célibataires et celles élevant de jeunes enfants.
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Les actions menées incluent :
- La distribution de citernes et de systèmes de filtration pour garantir un accès à l’eau potable.
- L’installation de systèmes d’irrigation économes en eau, notamment pour les cultures maraîchères et les arbres fruitiers.
- Des formations sur la gestion durable des ressources en eau pour les communautés locales.
Nguyên Thi Yên, habitante du district de Trân Van Thoi, province de Cà Mau, partage son expérience : « Notre famille a longtemps souffert du manque d’eau. Nous devions acheter de l’eau ou utiliser des sources non sûres. Grâce à ce projet, nous avons désormais accès à de l’eau potable et notre situation s’est considérablement améliorée. »
De son côté, Tô Thi Nhu Ngà, une bénéficiaire de la province de Ninh Thuân, témoigne : « Nous avons pu installer un réseau de conduites et un système d’irrigation au goutte-à-goutte, qui assure un approvisionnement en eau stable pour nos cultures maraîchères et fruitières. »
Un engagement pour l’avenir
Lors de la cérémonie de clôture du projet à Ninh Thuân, les représentants des communautés locales, de l’ambassade du Japon, d’ONU Femmes et de l’Union des femmes du Vietnam ont salué les résultats obtenus et les leçons tirées de cette initiative.
Sasaki Shohei, premier secrétaire de l’ambassade du Japon au Vietnam, a souligné les bénéfices à long terme de ce projet et l’a qualifié de modèle exemplaire pour l’autonomisation économique des femmes.
De son côté, Caroline Nyamayemombe, représentante d’ONU Femmes au Vietnam, a insisté sur l’importance d’une action continue face aux défis climatiques : « La pénurie d’eau, la sécheresse et l’intrusion saline vont perdurer. Toutefois, les solutions développées dans le cadre de cette initiative posent des bases solides pour reproduire ces interventions dans d’autres régions vulnérables. »
Avec son approche inclusive et durable, le projet « L’eau, c’est la vie » constitue un levier clé pour améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants, tout en renforçant la résilience des communautés rurales face au changement climatique. - NDEL/VNA