Lespersonnes qui ont été nourries au sein sont en effet moins susceptiblesde présenter un surpoids ou une obésité plus tard, courent un moindrerisque de souffrir de diabète et ont de meilleurs résultats aux testsd'intelligence. Au niveau mondial, on estime néanmoins que 38% seulementdes nourrissons sont exclusivement nourris au sein pendant les sixpremiers mois.
Et seuls 37 pays, soit 19% des pays notifiantdes données, ont adopté des lois reflétant toutes les recommandations duCode international de commercialisation des substituts du laitmaternel.
«Pratiquement toutes les mères sont physiquementcapables d'allaiter leur enfant et le feront si on leur fournit desinformations et un soutien adéquats», a déclaré le Dr Carmen Casanovas,spécialiste de l'allaitement maternel auprès du Département OMS de laNutrition pour la santé et le développement.
«Mais dans biendes cas, les femmes sont découragées d'allaiter et on leur fait croirequ'elles donnent à leur enfant une meilleure chance dans la vie enachetant des substituts commerciaux du lait maternel», poursuit-elle.
Les mères sont souvent inondées d'informations incorrectes et nonobjectives, à la fois directement à travers la publicité, lesargumentations sanitaires, les notices d'information et lesreprésentants, et indirectement à travers le système de santé publique,note le rapport.
Par exemple la distribution de «matérielséducatifs» sur l'allaitement maternel établi par les fabricants depréparations pour nourrissons ont un effet négatif sur l'allaitement ausein exclusif, surtout sur les mères dont c'est le premier enfant etcelles qui sont moins instruites.
Face à la crainte que lacommercialisation de substituts du lait maternel auprès des mères nesoit trop agressive, la 27ème Assemblée mondiale de la Santé a, en 1974,invité les États Membres à passer en revue les activitéspromotionnelles en faveur des aliments pour nourrissons et à prendre lesmesures en matière de publicité, notamment en édictant des codes depratique publicitaire et une législation appropriée.
Cela aconduit à adopter le Code international de commercialisation dessubstituts du lait maternel en 1981, ainsi que par la suite plusieursrésolutions sur cette question.
L'OMS apporte un soutien auxpays pour la mise en œuvre et le suivi du Code et celle du pland'application exhaustif pour la nutrition de la mère, du nourrisson etdu jeune enfant, qui vise à faire passer le taux mondial d'allaitementau sein exclusif pendant les six premiers mois à au moins 50% d'ici2025. - VNA