Hanoi (VNA) – À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé (7 avril), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Vietnam a appelé à une action accélérée pour garantir que chaque mère et chaque nouveau-né reçoivent les soins de qualité qu’ils méritent.
De nouveaux chiffres récemment publiés montrent que le nombre de femmes qui meurent pendant la grossesse ou l’accouchement au Vietnam est bien moins élevé. On estime que le nombre de décès a presque diminué de moitié au cours des dernières décennies, passant de 88 décès de femmes pour 100 000 naissances en 2000 à 48 décès en 2023.
Aujourd’hui, un bébé né au Vietnam a beaucoup plus de chances de survivre à ses quatre premières semaines de vie que jamais auparavant. En 2000, 15 bébés mouraient pour 1 000 naissances vivantes ; en 2023, ce taux avait diminué d’un tiers pour atteindre 10 décès.
Le thème de la Journée mondiale de la Santé de cette année est "Un départ en bonne santé, un avenir prometteur".
"Ce thème nous rappelle qu’en accordant la priorité à la santé des nouveau-nés et des mères, nous garantissons un avenir plus prometteur aux familles, aux communautés, à la société et à l’économie", a déclaré la représentante de l’OMS au Vietnam, la Dr Angela Pratt.
"Le Vietnam a réalisé des progrès remarquables en matière de protection de la vie des plus jeunes et de leurs mères", s’est-elle félicitée.
"Ces progrès sont dus à l’amélioration des soins de santé, notamment au niveau local, à la vaccination et à l’amélioration de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement. Ils sont également le fruit d’un leadership fort du gouvernement, des orientations du ministère de la Santé, de l’expertise et du dévouement des professionnels de santé à tous les niveaux, d’une étroite collaboration avec d’autres organismes et du soutien des partenaires", a-t-elle ajouté.

Investir dans la santé néonatale et maternelle est non seulement une bonne chose, mais aussi une solution économiquement judicieuse. Chaque dollar investi peut rapporter jusqu’à 20 dollars.
Ces dernières années, sous la direction du gouvernement, l’OMS a contribué à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales et de directives techniques sur la santé maternelle, néonatale et infantile ; à l’évaluation de la qualité des soins et la formulation de recommandations sur les stratégies d’amélioration continue ; et au soutien à la mise en œuvre de soins néonatals essentiels précoces – un ensemble d’interventions simples et rentables qui sauvent des vies.
"Cependant, notre travail n’est pas encore terminé ", a-t-elle déclaré. "La grossesse et l’accouchement devraient être des moments de joie, mais pour trop de familles, ils se terminent encore tragiquement. La vie de chaque mère et de chaque nouveau-né est précieuse. Nous devons donc tout mettre en œuvre pour combler les lacunes qui subsistent en matière de soins maternels et néonatals."
Des différences importantes subsistent en termes de taux de mortalité entre les femmes et les bébés vivant en zone urbaine et ceux vivant dans des zones reculées et défavorisées, où ils peinent à accéder à des services de santé maternelle de qualité. Les taux de mortalité sont plus élevés au Vietnam que dans l’ensemble de la Région Pacifique occidental de l’OMS, où en moyenne 35 mères décèdent pour 100 000 naissances.
Pour combler ces lacunes, l’OMS a recommandé au Vietnam de continuer à investir dans l’amélioration de l’accès à des soins de qualité pour toutes les mères et tous les nouveau-nés, en particulier dans les régions reculées, montagneuses et défavorisées.
Elle a également appelé à l’amélioration de la qualité des soins grâce à la formation continue et au perfectionnement des professionnels de santé, ainsi qu’à la mise en place de mécanismes de suivi de la qualité des services. Elle a souligné la nécessité de garantir un accès ininterrompu à l’eau potable, à l’assainissement, au savon, aux serviettes ou sèche-linges à usage unique, aux produits de nettoyage, ainsi qu’aux médicaments et fournitures essentiels.
L’OMS a encouragé le Vietnam à exploiter les technologies, telles que les systèmes d’information sanitaire numériques, pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins et fournir aux décideurs les données dont ils ont besoin pour prendre des décisions fondées sur des données probantes.
"Investir dans la santé maternelle et infantile n’est pas seulement une question de survie ; il s’agit d’assurer un avenir radieux et prometteur aux femmes et à leurs enfants – et donc un avenir radieux et prometteur pour le Vietnam", a-t-elle conclu. - VNA