Hanoi (VNA) – Il y avait comme un petit parfum de Noël, ce lundi, à l’Opéra de Hanoi, avec la représentation de "L’Oiseau bleu", qui avait été organisée à l’occasion du 25e anniversaire de la présence de la délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam.
C’est un public des grands soirs qui avait fait le déplacement, avec tout de même l’assistant du ministre des Affaires étrangères Nguyên Minh Vu et le vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme Ta Quang Dông, côté vietnamien, le ministre-président de la communauté française de Belgique Pierre-Yves Jeholet et le chef de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam Nicolas Derveaux, côté belge.
Un frère et une sœur, Tyltyl et Mytyl, pauvres enfants de bûcheron, regardent par la fenêtre le Noël des enfants riches lorsque la fée Bérylune leur demande d’aller chercher l’Oiseau bleu pour guérir sa petite fille qui est malade (elle voudrait être heureuse). À travers cette quête, aidés par la Lumière, Tyltyl et Mytyl vont retrouver leurs grands-parents morts et bien d’autres personnages encore...
Le moins que l’on puisse dire de l’adaptation vietnamienne de ce lundi, c’est qu’elle était parfaitement fidèle à l’oeuvre de Maurice Maeterlinck, une œuvre qui date de 1908, mais qui n’a pas pris une seule ride, et qui reste un voyage initiatique vers le bonheur, comme s’est plus à le souligner Sy Tiên, le directeur du Théâtre de la jeunesse.
«C’est un spectacle qui avait déjà été monté au théâtre de la Jeunesse, en 2017, par un metteur en scène belge, Xavier Lukowski. Par rapport au texte original, qui est très dense, il y a pas mal de coupures. Sinon, on aurait eu un spectacle de trois heures, et ici, franchement, les gens n’ont pas l’habitude d’une durée si longue. La version de ce soir ne dure qu’une heure, mais reste parfaitement fidèle à l’esprit de l’œuvre originale. Et je constate en tout cas que le public semble bien accueillir le spectacle», indique-t-il.
C’est Dinh Huong Thuy qui tenait le rôle de la chatte Tylette en 2017. Un rôle qu’elle a conservé pour cette reprise à l’opéra.
«Quelle magnifique soirée remplie d’émotion!... J’interprète le rôle de Tylette, qui est une chatte féroce mais aussi très mignonne. Un sacré défi, pour moi, que de jouer en imitant les gestes d’un chat!… Si j’en juge par les réactions des enfants qui étaient dans le public, je ne m’en suis pas si mal tirée!», confie-t-elle.
Effectivement… Et ce n’est pas la petite Châu Anh, 6 ans, qui nous prétendra le contraire…«Moi, le personnage que j’aime le plus c’est Tylette! Elle est trop mimi… Ah puis il y a le chien aussi. Je l’ai trouvé très rigolo! », explique-t-elle.
Sa mère, Quynh Anh, semble-t-elle aussi avoir apprécié. «C’est une pièce que je découvre… je trouve que c’est un spectacle vraiment très bien conçu, qui est adapté à tous les âges. Et puis les comédiens sont très bons! Mais c’est vrai, ce que disait ma fille: celle qui joue le rôle de la chatte est vraiment douée», ajoute-t-elle.
Un moment de bonheur, donc, mais qui ne tombe jamais dans la futilité, comme l’a très justement noté Hô Thi Trang, étudiante de son état. «C’était génial! C’est une espèce d’allégorie de la quête du bonheur, qui est porté par une distribution de haut, de très haut vol… Je repense au tableau sur le monde du bonheur, notamment, qui m’a beaucoup marquée, et qui nous incite à ne jamais perdre de vue les buts qu’on s’est fixés à soi-même…», dit-elle.
Pour Martin Goosey, qui est membre du British Council, cet oiseau bleu aura été tout à la fois un beau conte initiatique et un petit moment de nostalgie… «Je pense que c’est important qu’un spectacle donne matière à réflexion… Là, on voit des arbres coupés ou des animaux qui n’ont plus d’abris et c’est comme ça, avec des moyens simples, qu’on peut amener les enfants à réfléchir aux problème environnementaux… Ça m’a aussi beaucoup rappelé les spectacles qui se jouent chez moi, en Angleterre, à l’approche de Noël», raconte-t-il.
De l’humour, du charme, de la poésie, de la tendresse… "L’Oiseau bleu" est un conte pour petits et grands. Le public, lui, est ressorti enchanté, avec le sentiment que le bonheur était là, à portée de la main… - VOV/VNA