
Une belle calligraphie pour réenchanter l’avenir
Une centaine de calligraphes - venus des 14 clubs de calligraphie de Hanoï et de provinces voisines - sont installés par binôme dans chaque pavillon. Parmi eux, des octogénaires et nonagénaires chevronnés dont Cung Khac Luoc, Nguyên Thê Anh, Nguyên Thê Luc, Nguyên Nhu Phach, Nguyên Minh Châu.
«Cette année, outre les calligraphes qui avaient participé aux deux éditions précédentes, nous en avons admis dix nouveaux, sélectionnés lors de concours en 2016», a informé Lê Xuân Kiêu, directeur du Centre des activités culturelles et scientifiques de Van Miêu - Quôc Tu Giam, membre du comité d’organisation.

Pas mal de jeunes calligraphes sont présents. Ils viennent d’horizons divers mais ont tous en commun une passion pour cet art. À côté des pavillons, sont exposées 30 œuvres en han (idéogrammes chinois), nôm (idéogrammes sino-vietnamiens) et quôc ngu (vietnamien romanisé). Des créations de différents clubs hanoïens. Elles illustrent de belles pensées et des vers de poèmes. À cette occasion, le comité d’organisation a remis des prix aux meilleures œuvres.

Préserver une belle et noble tradition
Chaque année, cette Fête printanière de la calligraphie de Hanoï attire un public nombreux. Chacun espère repartir avec une belle calligraphie qui donnera un coup de pouce à son destin dans un domaine qui lui tient particulièrement à cœur (amour, travail, études, santé etc). Elle offre aussi un espace artistique où les calligraphes peuvent se rencontrer et échanger.
C’est aussi l’occasion de présenter une belle et noble tradition vietnamienne tombée en désuétude durant des décennies, celle de venir demander de jolis idéogrammes aux lettrés à l’occasion du Têt. Les calligraphes, version moderne des lettrés d’autrefois, sont, dans une certaine mesure, des humanistes qui offrent des présents sous formes d’harmonieux tracés.
La calligraphe exige une connaissance parfaite de son matériel. Aucune retouche n’est possible. D’où l’importance de la préparation psychologique et même des effets de mise en scène qui l’accompagnent parfois. C’est la vigueur du coup de pinceau qui compte. Bien plus qu’une technique de peinture, c’est le perfectionnement moral et culturel que le calligraphe cherche à atteindre. – CVN/VNA