Les tenues artisanales des femmes Mong

Les femmes Mong sont réputées à travers tout le pays pour être des brodeuses hors pair, notamment pour la confection de vêtements ou de broderies en point de croix.
Les femmes Mong sontréputées à travers tout le pays pour être des brodeuses hors pair,notamment pour la confection de vêtements ou de broderies en point decroix. Elles pratiquent une technique ancestrale de tissage du chanvreet réalisent des broderies splendides. Mieux encore : leur savoir faireleur permet de faire vivre leur artisanat au-delà des frontières.

Des camaïeux de couleurs exceptionnels mêlés à des motifs floraux… Lestenues Mong ont décidément des coloris chatoyants. Les femmes portentdes jupes plissées tissées à la main, en chanvre ou en coton. Lescheveux sont noués en chignon et maintenus avec un peigne en argent.Elles portent aussi des foulards à carreaux de couleur un peu fluo. Uneceinture enserre leur taille avec parfois d’anciennes sapèques. Ellesmarchent souvent pieds nus, et recouvrent parfois leurs jambes de sortesde guêtres en tissu pour se protéger des sangsues.

Chaque jupe est un monde pour la femme Mong ! Les jupes plissées enaccordéon semblent être en batik. "Réaliser une jupe, ce n’est pas unesinécure !", explique Mùa A Trù, un Mong de la province de Son La. C’esttellement difficile que seules les adultes peuvent le faire. Une fillequi confectionne de belles jupes fait évidemment l’admiration de tousles garçons qui ne rêvent que de l’épouser. Et il y a énormément demodèles de jupes. On peut le voir lors des festivités. C’est tellementbeau de voir des tenues multicolores. 

Chaque femmeréalise ses propres modèles et chaque article est une pièce d’artisanatunique. Les Mongs blancs et rayés réalisent des broderies complexestandis que les Mong bleus ou indigos réalisent des batiks avec colorantsnaturels à partir d’indigo. Les Mong fleuris eux brodent des motifs…fleuris. Tous ces surnoms - blancs, rayés, bleus, indigos, fleuris - seréfèrent en fait aux tenues vestimentaires. Les batiks sont réalisésavec du chanvre ou du coton que les Mong cultivent. On mélange de lacire à l’indigo puis applique manuellement le mélange sur le tissu avecun ustensile en bois et en cuivre. Les artisans trempent leur outilsdans le mélange d’indigo et de cire, lui-même déposé sur un réchaud quile fait fondre et donne une cire liquide et bouillante. "La traditionveut que les femmes brodent avec des fils multicolores, surtout verts,rouges et jaunes", dit Mùa A Trù. "Le vert représente les feuilles, lerouge et le jaune symbolisent les fleurs. Avec ça, elles peuventinventer leurs propres motifs".

Les femmes Mong réalisentainsi des motifs, en usant d’une technique très difficile demandant del’expérience et beaucoup de dextérité. Les motifs traditionnels sontgéométriques. Leur réalisation exige beaucoup de concentration et demaîtrise car ils ne peuvent être effacés. "Jadis, en une année, on nepouvait confectionner qu’une ou deux jupes seulement. Mais aujourd’hui, àl’aide des machines, on fait beaucoup de jupes en un mois", dit HangThi Nghênh, une Mong de Son La.

Le savoir-faire setransmet de génération en génération. "La jupe témoigne des qualités deson auteur : la patience, l’optimisme, la féminité... C’est donc unmoyen d’évaluation pour une jeune fille. Si elle est entreprenante, sajupe sera très sophistiquée. Sinon, c’est une fille paresseuse etdésinvolte", indique Hang Thi Nghenh.

Pour les bijoux,les femmes Mong portent de larges boucles d’oreilles en argent ou enmélange d’argent et de métaux qu’elles réalisent elles-mêmes. Les Mongfleurs portent le keffieh coloré dans les cheveux. Les bijoux en argentsont toute leur richesse, ils sont symboliquement source de bonheur.-VOV/VNA

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