Tandis qu'environ 40.000 vietnamiens partent se faire soigner à l’étranger chaque année pour un coût estimé à deux milliards de dollars, inversement, de plus en plus d'étrangers viennent au Vietnam pour le faire, y compris pour des soins palliatifs dans le cadre de pathologies incurables. La compétence des médecins et des frais raisonnables expliquent ce nouvel engouement.

Selon des statistiques préliminaires de l'Association d'endocrinologie stérielle d'Hô Chi Minh, le nombre de Viêt Kiêu (Vietnamiens résidant à l'étranger) et d’étrangers qui vont aux hôpitaux Tu Du, An Sinh et Van Hanh de Hô Chi Minh-Ville a considérablement augmenté. Chaque année, ces établissements médicaux recoivent environ 200 couples étrangers pour traiter un problème de stérilité. Ce chiffre devrait continuer d'augmenter.

L'hôpital Cho Rây et l’Université de médecine et de pharmacie d'Hô Chi Minh-Ville accueillent chaque année 10.000 patients du Cambodge et du Laos, mais aussi d'autres de pays d'Europe et d'Amérique, pour le traitement de maladies cardiovasculaires, ou pour des examens lourds tels qu'endoscopie...

Ils ont également accueilli une vingtaine de médecins de pays d’Asie du Sud-Est qui y enseignent de nouvelles techniques dans le traitement de parhologies cardiovasculaires, en matière de pédiatrie, etc.

L'hôpital franco-vietnamien de Hô Chi Minh-Ville reçoit 15.000 malades étrangers chaque année, a indiqué son directeur général, le docteur Jean Marcel Guillon.

Des chirugiens de l'hôpital du peuple 115 d'Hô Chi Minh-Ville a extrait avec succès une tumeur de 12,5 kg d'un patient cambodgien. Le directeur adjoint, le docteur Nguyên Dinh Phu, a souligné que ses chirurgiens emploient de nouvelles techniques pour le traitement de graves maladies.

Après le succès des transplantations de cellules souches pour le traitement de l'épidermolyse bulleuse, une affection cutanée héréditaire qui se caractérise par un décollement au moindre frottement ou traumatisme de la peau ou des muqueuses sous forme de bulles, l'hôpital central de pédiatrie de Hanoi a reçu une demande d'une famille brésilienne pour soigner son enfant de 3 ans.

Actuellement, deux hôpitaux, l'un aux Etats-Unis et l'autre à Hanoi, ont réussi à traiter cette pathologie en recourant à une transplantation de cellules souches extraites de la moelle osseuse.

Les hôpitaux vietnamiens ont appliqué avec succès nombre de nouvelles techniques en matière d'endoscopie, de greffes d'organes, d'intervention en chirurgie cardiovasculaire... La présidente de l'Association d'endocrinologie stérielle d'Hô Chi Minh, Mme Nguyên Thi Ngoc Phuong, a affirmé que les patients étrangers viennent au Vietnam se faire soigner car ils avaient confiance dans la médecine vietnamienne. -AVI