Hanoi (VNA) - Le Vietnam se classe aujourd’hui 101e parmi 143 pays concernant l’indice de la valeur ajoutée manufacturière par habitant dans le secteur de la transformation et de la fabrication de la production.
Ces dernières années, le secteur industriel a tendance à perdre son élan de vitesse. Dans la période de 2011 à 2015, le taux de croissance était d’en moyenne 10% par an, soit une réduction de 4,3 points de pourcentage par rapport à la période de 2006 à 2010.
De plus, la productivité de travail au Vietnam est plus basse que celle des pays asiatiques dans le domaine industriel. Par exemple, le Japon qui joue un rôle dominant sur le continent, ce chiffre est 39 fois supérieur. À Singapour, elle est 26 fois supérieure. Et enfin en République de Corée et en Chine, elles sont respectivement 16 fois et 2 fois supérieures que la productivité industrielle du Vietnam.
Dans le colloque intitulé « La planification de la restructuration du secteur industriel au Vietnam de 2017 à 2020 pour une croissance rapide et durable » tenu le 31 mai dernier, le vice-président du ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, Cao Quôc Hung, a dévoilé les cinq principales raisons qui ont causé la perte de vitesse du secteur industriel au pays.
D’une part, l’industrie du pays dépend principalement des fonds financiers et de la main-d'œuvre. Cette dernière est souvent non-qualifiée et la science et les technologies modernes sont souvent mises de côté. D’autre part, les industries nationales sont très affectées par les fluctuations économiques du marché mondial à cause de leur dépendance à l’importation des matières premières. De plus, la majorité des industries fortes du Vietnam, comme le textile et l’électronique, sont des sous-traitances plutôt qu’un modèle de la chaîne de valeur.
Selon le vice-président, les entreprises publiques jouent un rôle clé dans l'implantation des industries. Toutefois, leurs activités ne rapportent pas des résultats convainquant. De plus, l’inégalité dans la compétitivité provoque également la rétrogression de l’industrie de pays.
Il a ajouté que l’attractivité et son utilisation des Investissements directs étrangers (IDE) des entreprises ne sont pas efficaces, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie. -CVN/VNA