Le thât thôn, la reine des fleurs de pêcher

Le pêcher thât thôn, la messagère du printemps

Le pêcher thât thôn, aux fleurs roses foncées charmantes, détient une grande réputation auprès des Hanoïens. D'une grande valeur, il était dédié aux rois dans les temps anciens.
Hanoi (VNA) –  Le pêcher thât thôn, aux fleurs roses foncées charmantes, détient une grande réputation auprès des Hanoïens. D'une grande valeur, il était dédié aux rois dans les temps anciens. Sa culture et son entretien nécessitent en effet des soins méticuleux qui se rapprochent de l'artisanat. Découvrons plus en détail la culture de cette plante à fleur qui annonce le printemps.
Le pêcher thât thôn, la messagère du printemps ảnh 1Un pêcher "thât thôn" au village de Nhât Tân à Hanoi. Photo :
Fleur de printemps

Au Vietnam, les fleurs de pêcher s'ouvrent au printemps et symbolisent l’amour, l’espoir et la joie que partagent les familles pendant le Nouvel An lunaire. De cette manière, Têt et printemps sont étroitement liés pour les Vietnamiens.

Alors que les familles du Sud choisissent des abricotiers aux fleurs jaunes éclatantes pour décorer leur maison lors du Têt, celles du Nord préfèrent les pêchers. Ces derniers ont en effet la capacité de chasser les mauvais esprits selon les croyances.

Parmi les diverses variétés de pêcher, celle de thât thôn est l’une des plus réputées. Cultivée depuis des siècles, cette plante dispose d’une beauté toujours aussi captivante.

Le nom "thât thôn" se compose de deux mots "thât" (sept) et "thôn" (une unité de longueur, équivalente à 2,26 cm). D’après certaines personnes, le terme de "thât thôn" s’explique par le fait que tous les 15 cm de hauteur, le pêcher se ramifie. Mais selon d'autres, l'explication vient du fait que les feuilles mesurent sept thôn de long (équivalent donc à environ 15 cm).

Un vrai artisanat
 
Le village de Nhât Tân, dans l'arrondissement de Tây Hô, à Hanoï, est connu pour être le berceau de la culture des pêchers thât thôn.

Selon les villageois âgés, ces plantes d'agrément nécessitent un soin méticuleux,  d'où leur prix très élevé.

Seules deux familles du village maintiennent encore cette culture. Il s'agit de celles des artisans Lê Hàm et Nguyên Quang Vu.
Le pêcher thât thôn, la messagère du printemps ảnh 2Le charme d'une fleur de pêcher "thât thôn". Photo :VOV
Chaque année, environ un mois avant le Têt, Lê Hàm est très occupé à déplacer ses centaines de pêchers thât thôn de son jardin à sa maison où sont installés des climatiseurs. Là, il peut réguler la température pour que les fleurs puissent s'épanouir juste à l’occasion du Têt traditionnel. Chaque plante de 30 à 40 cm de hauteur peut se vendre entre deux et trois millions de dôngs.

Spécialisé dans l'horticulture depuis 30 ans, c'est toujours avec le même bonheur que M. Hàm voit ses plantes arborer leurs jolies fleurs roses vives à l’arrivée du printemps.

Nguyên Quang Vu, quant à lui, a équipé sa ferme de technologies spécifiques pour la culture du thât thôn. Il a en effet créé une serre spéciale où la température et l’humidité sont étroitement contrôlées afin que les pêchers, très sensibles aux changements de climat, puissent grandir dans les meilleures conditions.

Toutes les étapes de la culture, allant de l’ensemencement à la germination, exigent des soins attentifs et de solides connaissances agricoles. C’est pourquoi M. Vu a investi plusieurs milliards de dôngs dans sa serre afin d’assurer la croissance et la floraison des pêchers thât thôn à temps pour la fête du Têt.

Un véritable trésor

En pointant du doigt un pêcher à l’allure bonsaï dont la racine rugueuse est exposée au sol, M. Vu informe qu’il a été planté il y a plus de huit ans. Ses plantes ont ainsi une très grande valeur économique. Certaines coûtent même 100 à 150 millions de dôngs à la simple location pendant les vacances du Têt. Et pourtant, il a peu d'efforts à faire en termes de communication. "Nous avons de la chance. À bon vin point d'enseigne, les clients se précipitent pour acheter ces pêchers à l’occasion du Têt", déclare-t-il.

Si M. Vu a bien reçu de nombreuses offres pour vendre ses plantes précieuses, il ne le veut pas, les considérant comme "le trésor" de sa vie. "Je suis tombé amoureux de cette variété dès le premier coup d'œil", partage-t-il.

Les ventes à l'occasion du Têt lui permettent facilement de payer ses charges mensuelles de l’année entière, estimées à 10 millions de dôngs par mois. Ces sommes couvrent les achats et l'entretien de sa serre.

Les pêchers thât thôn font toujours la fierté et la réputation du village de Nhât Tân dont quelques familles perpétuent encore la culture. Celle de Nguyên Quang Vu constitue la 4e génération de cultivateurs de pêchers. Souhaitons-leur de vivre encore de très nombreux printemps fleuris ! – CVN/VNA

Voir plus

La traditionnelle course de ghe ngo sera le point d'orgue de la fête Ok Om Bok. Photo : NDEL

À Vinh Long, les pirogues se jettent à l’eau pour la fête Ok Om bok

La province de Vinh Long, dans le delta du Mékong, propose diverses activités culturelles, touristiques et sportives pour célébrer la fête Ok Om Bok (culte de la lune et prière pour une bonne récolte, au milieu du 10e mois lunaire), dont le point d'orgue sera la traditionnelle course de ghe ngo.

Foire d’Automne 2025 : "Thu My Vi", un voyage culinaire au cœur des saveurs vietnamiennes

Foire d’Automne 2025 : "Thu My Vi", un voyage culinaire au cœur des saveurs vietnamiennes

Le festival gastronomique "Thu My Vi" se déroule en plein air dans le cadre de la Foire d’Automne 2025. Les stands y proposent les spécialités et les incontournables culinaires des provinces et grandes villes de tout le pays. "Thu My Vi" offre aux visiteurs un véritable voyage gustatif du Nord au Centre, jusqu’au Sud. Les touristes ne se contentent pas d’y découvrir les plats : ils y dégustent aussi l’âme des villes, l’attachement à la terre natale et la richesse culturelle du peuple vietnamien.

Le cinéma, un point d’orgue de la créativité culturelle au Foire d’Automne 2025. Photo d'illustation : VNA

Le cinéma, un point d’orgue de la créativité culturelle au Foire d’Automne 2025

Après une semaine d’ouverture, la Foire d’Automne 2025, un événement national de promotion du commerce et de la culture qui se tient au Centre d’exposition nationale (commune de Dông Anh, Hanoï), continue d’attirer un grand nombre de visiteurs venus découvrir, acheter et expérimenter les richesses culturelles et gastronomiques du pays.

En 2016, les pratiques liées à la croyance viet en les Déesses-Mères des Trois mondes (Tín ngưỡng thờ Mẫu Tam phủ) ont été inscrites par l’UNESCO sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Photo . VNA

Quand le numérique s’invite dans le culte des Déesses-Mères

En 2016, les pratiques liées à la croyance viet en les Déesses-Mères des Trois mondes (Tín ngưỡng thờ Mẫu Tam phủ) ont été inscrites par l’UNESCO sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Non seulement préservé dans l’espace sacré des temples et palais, ce patrimoine est, ces dernières années, également entré dans l’univers numérique afin de mieux atteindre le grand public.

Entre sons et couleurs, l’art traditionnel anime le Vieux Quartier de Hanoï

Entre sons et couleurs, l’art traditionnel anime le Vieux Quartier de Hanoï

Chaque samedi soir, la façade de l'ancienne maison sise au 64 rue Ma Mây, dans le quartier de Hoan Kiêm à Hanoï, s'anime d'un spectacle d'art traditionnel envoûtant. Au cœur du dynamisme trépidant de la rue piétonne, la musique folklorique résonne avec force, affirmant la vitalité persistante de la culture vietnamienne au cœur de la capitale.

Hanoï parmi les meilleures villes d’Asie pour la cuisine de rue

Hanoï parmi les meilleures villes d’Asie pour la cuisine de rue

Hanoï classée deuxième dans ce classement de septembre 2025 de Time Out. La ville est considérée comme un véritable trésor culinaire, où les mets les plus savoureux se découvrent au détour des ruelles étroites, dans de petites échoppes perchées au bout d’un couloir sombre ou au coin des rues animées.

Photo Hanoi’25 – Biennale met en lumière la photographie mondiale et les échanges créatifs. Photo: VNA

Photo Hanoi ’25 – Biennale, objectifs grand angle

La deuxième édition de Photo Hanoi ’25 – Biennale s’est ouverte le 1er novembre au Centre culturel du vieux quartier de Hanoi. Cet événement a réuni des artistes, des commissaires d’exposition et des experts de 22 pays autour d’expositions, d’ateliers et de conférences explorant les thèmes de la mémoire, de l’identité, de la nature, de la vie urbaine et du monde.

Le groupe Sar Afshan se produit à l’École supérieure du commerce et du tourisme de Hanoi. Photo : ambassade d’Iran au Vietnam

Échos persans : du pays du Simorgh au pays du Dragon et de la Fée

Le récent concert intitulé «Du pays du Simorgh au pays du Dragon et de la Fée», donné par le groupe de musique traditionnelle iranien Sar Afshan à Hanoi, a emmené le public dans un voyage culturel à travers les siècles, des déserts de Perse aux deltas du Vietnam.

Un groupe d’étudiants de la génération Z à Hanoi a décidé de redonner vie au chèo (théâtre populaire), grâce à leur projet créatif intitulé «Neo Chèo». Photo : NDEL

La génération Z insuffle une nouvelle âme à l’art du théâtre populaire

Préserver le patrimoine ne signifie pas le figer sous cloche. Il s’agit de le laisser vivre, s’épanouir et évoluer à chaque génération. Lorsque les jeunes se reconnaissent dans le chèo, que ce soit à travers une mélodie, un costume ou une œuvre numérique, alors il devient partie intégrante de leur propre histoire.

Les visiteurs pourront explorer les collections du musée à la nuit tombée et profiter d’un riche mélange d’art et d’expériences interactives. Photo: VNA

La Nuit au musée illumine la scène artistique de Hanoi

Le Musée des beaux-arts du Vietnam lance le programme «La Nuit au musée», qui se déroule le dernier vendredi de chaque mois, avec un thème différent à chaque fois, afin d’offrir aux visiteurs des expériences originales et captivantes.