Les enfants de nombreux gardes forestiers qui travaillent jour et nuit pour protéger la nature, notamment les forêts- « poumons verts » du pays, ont assisté à l’événement pour relâcher des animaux sauvages en bonne santé au parc national de Cuc Phuong qui se trouve à 120 km au sud-ouest de Hanoï. À cheval sur les provinces de Hoà Binh, Ninh Binh (Nord) et Thanh Hoa (Centre), le parc national est situé à 60 km de la mer et couvre une superficie de plus de 25.000 ha. Sa forêt primitive a été découverte en 1960. Cuc Phuong est inscrit sur la liste des parcs nationaux en 1962. Il abrite la grotte Dan Dan, la grotte de l’homme ancien, une source thermale à 38°C, un parashoréa et un pancovier centenaires, hauts de 50 à 70 m. Photo : VietnamPlus
On dénombre au Parc national de Cuc Phuong, province septentrionale de Ninh Binh, environ 2.200 espèces de plantes ligneuses et herbacées dont 118 rares et précieuses, 433 plantes médicales et 229 espèces comestibles. On y trouve encore 1.899 espèces d’animaux invertébrés et 661 de vertébrés, dont 64 sont listées dans le Livre Rouge du Vietnam et 33 dans celui de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), parmi lesquels des ours, des chevaux, des sangliers, des tigres, des panthères, des écureuils et des singes. Un secteur est dédié à l’élevage en pleine nature de cerfs, de gibbons et d’autres animaux. Photo : VetnamPlus
Le Centre de sauvetage et de conservation des espèces sauvages de faune et de flore précieuses du parc national de Cuc Phuong est le seul établissement du Vietnam à avoir recherché puis réussi à élever en captivité deux sortes de pangolins asiatiques, un mammifère couvert d’écailles emboîtées. Actuellement, Cuc Phuong abrite une population de 150 individus de 15 espèces rares de primates endogènes, dont neuf capables de se reproduire dans des conditions d’élevage comme le gibbon et le douc. C’est aussi le premier établissement à avoir réussi à faire se reproduire 11 espèces de tortues terrestres et d’eau douce, que l’on ne trouve là aussi qu’au Vietnam. Depuis mars 2021, la relâche d'animaux sauvages dans la nature après avoir été secourus a été décrite comme un "retour à la maison". Ces cinq derniers mois, cette activité a créé un effet fort sur la communauté et la société. Photo : VietnamPlus
Dans la nuit la de la Fête de la Mi-automne, le Parc national de Cuc Phuong a organisé un programme de relâche d'animaux sauvages après avoir été secourus dans la nature. Ces dernières années, la chasse, le commerce et le transport illégaux d'animaux sauvages sont encore assez compliqués. Cela provoque une perte de biodiversité et affecte les écosystèmes forestiers, affectant directement la vie de l'homme. Le Centre d'éducation pour la nature (ENV) a indiqué qu'en mai 2021, 157 animaux sauvages avaient été sauvés grâce à des informations communiquées via sa ligne téléphonique d’urgence, ainsi qu'à des actions drastiques des organes compétents. Les animaux sauvés comprenaient 127 tortues, 16 singes, 5 oiseaux, 4 loris, 2 chats sauvages, 2 cobras royaux et un ours. Photo : VietnamPlus
Le but de l'activité de remise en liberté d'animaux sauvages dans la nature dans la nuit de la Fête de la Mi-automne est de continuer à maintenir drastiquement la mission de conservation de la faune du Parc national de Cuc Phuong, de contribuer à enrichir l'environnement naturel de cette zone. Cet événement est également l'occasion de diffuser le message appelant à une participation active de la communauté aux efforts du Parc national de Cuc Phuong dans la mission de sauver et de conserver la faune. Le Vietnam durcit la lutte contre le trafic de pangolins, mammifère le plus braconné au monde et soupçonné d’avoir joué un rôle dans la transmission du coronavirus à l’homme. Sur les six premiers mois de 2020, les arrestations de trafiquants d’animaux sauvages, en particulier de pangolins, ont fortement augmenté. Photo : VietnamPlus
Chaque année, le Parc national de Cuc Phuong remet dans la nature des centaines de spécimens, contribuant par la même occasion à sauvegarder plusieurs espèces menacées de disparition. En outre, le parc a prélevé des échantillons d’ADN de quelques espèces de cerfs axis et cerfs cochons. Plusieurs espèces comme porc-épic, faisan blanc ou bankiva (poulet forestier)..., s’y reproduisent très bien. Le Vietnam a révisé en 2018 une loi protégeant les espèces en voie de disparition, qui durcit les sanctions. Désormais, ce crime est passible de 15 ans de prison et d’amendes de plus de 550.000 euros. Pangolins, éléphants, tigres, ours : le Vietnam est une plaque tournante pour la consommation et le trafic illégal d’espèces sauvages en Asie. Photo : VietnamPlus
La remise en liberté d'animaux est également un excellent signal sur l'efficacité de l'éducation environnementale, créant une opportunité pour certains des enfants du Parc de rejoindre les activités de protection des animaux sauvages. Selon un rapport des Nations Unies, l'extinction des espèces sauvages augmentent à un rythme sans précédent, avec le plus grand menace provenant des besoins humains. Au cours de près de trois dernières décennies, malgré les efforts pour conserver la nature et protéger l'environnement, les ressources naturelles, en particulier ressources biologiques, sont encore surexploitées au Vietnam - l'un des 16 pays les plus riches en biodiversité au monde. Le manque de planification a entraîné le déclin continu de la biodiversité. Photo : VietnamPlus
De nombreuses espèces d'animaux et de plantes, en particulier des espèces rares et précieuses, ont disparu ou sont menacées d'extinction. L'une des principales raisons du grave déclin est la chasse, le commerce et la consommation non durables de produits d'animaux sauvages tels que la corne de rhinocéros, l'ivoire, les écailles de pangolin, le baume du tigre, la bile d'ours, en particulier les oiseaux migrateurs. La chasse, l'abattage, le trafic et la consommation illégaux d'animaux sauvages et de leurs produits affectent négativement la biodiversité. Ils présentent en outre le risque de transmettre des maladies des animaux aux humains tels que la tuberculose, le paludisme, la rage, ou les maladies parasitaires causées par Toxoplasma gondii. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), environ 60% des maladies infectieuses chez l'homme sont d'origine animale. Le chiffre ci-dessus est passé à 75 %, avec des épidémies inquiétantes comme Ebola, VIH, grippe aviaire, Zika, peste, etc. Photo : VietnamPlus
En juillet 2020, le Premier ministre vietnamien a publié une directive sur les solutions d’urgence pour la gestion des animaux sauvages. La fermeture des marchés d’animaux sauvages, soutenue par près de 90% de la population, est une opportunité pour le gouvernement d’éradiquer la capture d’oiseaux sauvages et la déforestation, afin de prévenir les sources d’infection et les risques de futures épidémies. Les résultats du rapport "Covid-19 - un an plus tard" menée par le WWF et GlobeScan, constituent une base importante pour le Vietnam et d’autres pays de la région pour envisager des décisions sur la fermeture des marchés d’animaux sauvages et de protection des forêts. Photo : VietnamPlus
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a appelé les décideurs politiques à inclure les interventions nécessaires pour lutter contre les principaux moteurs des épidémies de zoonoses dans leurs plans de prévention des pandémies. La protection des forêts et la fermeture des marchés d’animaux sauvages, par exemple, aidera à rétablir la faune sauvage et à maintenir la biodiversité locale et mondiale qui aidera naturellement à réguler les maladies, ainsi qu’à assurer une utilisation durable des ressources naturelles. Pour soutenir la lutte contre l’épidémie de Covid-19, il est fortement recommandé aux citoyens de ne pas acheter, ni vendre ni consommer de produits de la faune. Photo : VietnamPlus
Quelque 1.132 individuels d’espèces sauvages ont été sauvés dans l’ensemble du pays en 2020 grâce à l'engagement des citoyens et des organes juridiques compétents, selon l'ONG Éducation pour la nature – Vietnam (EVN). Sur ce total, il y a 436 oiseaux, 362 individus de tortues, 120 individus de singes, 15 individus de tortues marines. Notamment, en octobre 2020, sept ours sauvés dans la province méridionale de Binh Duong, ont été transférés au Centre de secours des ours de Ninh Binh, ce qui a porté le nombre total d'ours sauvés en 2020 à 32 individus. Jusqu'à 2.907 infractions liées à la faune ont également été détectées, dont 1.956 impliquées dans la publicité et la vente illégales, 863 impliqués dans la détention illégale et 98 impliqués dans le trafic illégal d'espèces sauvages. Photo : VietnamPlus
Le Centre de sauvetage et de conservation des espèces sauvages précieuses du Parc national de Cuc Phuong, créé en 1993, est l'un des premiers centres de sauvetage des animaux au Vietnam et l'un des plus grands centres de sauvetage des primates en Asie du Sud-Est. Il s'agit d'un projet à but non lucratif visant le sauvetage, la réhabilitation, l'élevage, la recherche et la conservation d'espèces de primates menacées d'extinction au Vietnam. À l'heure actuelle, ce Centre dispose de plus de 48 grands enclos, deux zones semi-sauvages clôturées électriquement (une de 2 hectares et une de 5 hectares). Les zones semi-sauvages sont construites pour préparer les animaux qualifiés à être relâchés dans la nature. Ils aident également les chercheurs à étudier le comportement des primates passant de la captivité à une zone semi-sauvage. Il existe des enclos avec des logements chauffés spécialement conçus pour les espèces de primates du Centre et du Sud Vietnam. Photo : VietnamPlus
En 1991, l’Allemand Tilo Nadler est venu au Vietnam pour réaliser un film documentaire sur le Langur de Delacour. Lors de ce voyage, il a vu les menaces auxquelles étaient confrontées les espèces de primates en voie de disparition. En 1992, la Société zoologique de Francfort a demandé l'aide de spécialistes pour réaliser un projet de conservation du langur au Vietnam et Tilo Nadler s'est porté volontaire pour ce projet. À partir de mars 1993, Tilo Nadler a construit le Centre de sauvetage et de conservation des espèces sauvages précieuses de Cuc Phuong et est devenu le directeur du centre. Actuellement, ce centre est géré dans le cadre du programme de conservation des primates du Vietnam et par Zoo de Leipzig et Parc national de Cuc Phuong. Tilo Nadler a pris sa retraite et le centre est maintenant dirigé par des directeurs sous contrat du zoo de Leipzig. Photo : VietnamPlus
Implanté sur un terrain karstique occupé à 75% par des rochers et pitons calcaires s’élevant jusqu’à 600 m au-dessus du niveau des océans, le Parc national de Cuc Phuong regorge de grottes magnifiques. Certaines conservent les traces d’hommes préhistoriques qui y vivaient il y a de 7.500 à 12.000 ans. Des objets façonnés, datés de cette époque, ont été retrouvés dans de nombreuses cavernes du parc ainsi que des sépultures humaines, des haches en pierre, des lances aux pointes faites d’os, des couteaux en coquille d’huître et même des outils pour le meulage. En 2000, le fossile complet d’un animal vertébré a été exhumé. Selon la conclusion initiale du paléontologue de l’Institut de la biologie du Vietnam, il s’agit d’un reptile fossilisé qui vivait ici il y a de cela 200 à 230 millions d’années. Photo : VietnamPlus