Hanoi (VNA) - « L'homme ne peut pas résister aux rigueurs de la nature. Nous devrions seulement changer pour nous adapter à l'évolution du climat en étudiant, transformant le modèle et le mode de production vers le développement durable », a fait savoir le Dr Bùi Xuân An.
Le problème de la sécheresse et de l'intrusion d'eau salée dans le delta du Mékong a été bien discuté lors d’un séminaire intitulé « Détour de l’énergie, changer pour s’adapter au changement climatique », qui s’est déroulé le 27 avril à Hô Chi Minh-Ville.
L'événement a été organisé par CHANGE - Centre d'action et de lien pour l'environnement et le développement (Center of Hands-on Actions and Networking for Growth and Environment) -, relevant de l'Union des associations des sciences et des techniques du Vietnam (VUSTA), en coopération avec l'Alliance pour l'énergie durable du Vietnam (VSEA - Alliance for Sustainable Energy Vietnam). Il avait pour objectif de sensibiliser la communauté sur le développement énergétique au Vietnam, son rôle et son impact sur l’environnement et la société.
D'après le Dr Bùi Xuân An, afin de développer l’économie dans le contexte du changement climatique, il nous faut une structure des plantes et des animaux adaptée au changement climatique.
«Les rizières dans le delta du Mékong sont ruinées par la sécheresse et la salinité. Ainsi, l’énigme qui se pose pour les experts et agronomes, c’est de trouver des variétés capables d’y résister, de sorte que nous avons encore des rizières luxuriantes sur les terres salines», a-t-il estimé.
La volonté de préserver la biodiversité
Par ailleurs, il est indispensable, selon lui, de préserver et de rétablir les mangroves côtières, qui constituent une forteresse permettant d’empêcher l’érosion provoquée par les vagues. Les mangroves sont également capables d’absorber le CO2, tout en préservant la biodiversité.
De plus, les ressources énergétiques renouvelables sont considérées comme étant l’un des facteurs qui réduisent les malaises climatiques, telles que l’énergie éolienne et solaire, le biogaz, la biomasse, etc.
Selon Ma Khai Hiên, directeur adjoint du Centre de recherche et de développement des économies énergétiques (Enerteam), l'une des barrières ralentissant le développement des ressources énergétiques renouvelables du Vietnam est attribuée à leurs coûts d’investissement plus élevés que ceux des projets d'énergies conventionnelles. Les projets portant sur la production d’énergies renouvelables sont difficiles d’accès à des ressources financières, soit par manque de soutien de l'État, soit par l’indifférence de certains citoyens.
«Nous devons intensifier l'échange des informations entre de nombreux centres de recherches et améliorer le niveau des laboratoires des universités et instituts pour appliquer de nouvelles technologies susceptibles de produire et d’utiliser des énergies renouvelables», a-t-il souligné.
L'objectif de la stratégie de développement des énergies renouvelables au Vietnam, ratifiée par le gouvernement, est d'étendre l’usage du biogaz de l’ordre de 8 millions de mètres cube en 2020, de 60 millions en 2030, et de 100 millions en 2050. -CVN/VNA