Réfutant le point de vue de LiuHongyang selon lequel l'archipel de Hoang Sa est un territoireappartenant à la Chine et que la communauté internationale a reconnucela depuis la 2e Guerre mondiale, l'ambassadeur Nguyen Xuan Thuy aaffirmé que le Vietnam dispose suffisamment de preuves historiques et debases juridiques pour affirmer sa souveraineté sur les archipels deHoang Sa et Truong Sa.
Les preuves historiques ont montréque le Vietnam a maintenu sa souveraineté de façon paisible et continueau moins depuis le 17e siècle sur ces deux archipels. Par ailleurs,selon plusieurs cartes décrivant le territoire chinois sous la dynastiedes Qing (1644-1911), l'île de Hainan est à l'extrême-Sud de la Chine.Une de ces cartes a été offerte par la Première ministre allemandeAngela Merkel au président de la Chine Xi Jinping lors de sa visite enAllemagne en mars 2014.
Selon l'ambassadeur Nguyen XuanThuy, quand la France est arrivé au Vietnam en 1884, elle a réceptionnéla gestion des archipels de Hoang Sa et Truong Sa. La souveraineté duVietnam sur ces deux archipels a été reconnue lors de la Conférence depaix à San Francisco en septembre 1951 avec la participation desreprésentants de 51 pays afin de régler les questions territoriales etles conséquences laissées par la 2e Guerre mondiale.
Acette occasion, le chef de la délégation vietnamienne, Tran Van Huu,Premier ministre sous le règne du roi Bao Dai, a affirmé la souverainetédu Vietnam sur les archipels de Hoang Sa et Truong Sa sans aucuneprotestation des 50 délégations participantes.
LaConférence de Genève de 1954 sur le rétablissement de la paix enIndochine, à laquelle la Chine a fait partie, a également reconnul'indépendance et l'intégrité territoriales du Vietnam. La France aobservé le Traité de San Francisco et retiré ses troupes du Vietnam en1956. Après le retrait de la France, la République du Vietnam a continuéde gérer ces archipels et mené divers actes pour affirmer sasouveraineté sur les archipels de Hoang Sa et Truong Sa. En 1974, laChine a occupé par la force l'archipel de Hoang Sa. Cet acte a violé ledroit international.
De manière juridique et historique,la déclaration par la Chine de sa souveraineté pour l'archipel de HoangSa est dénuée de fondement. C'est pourquoi, l'affirmation de LiuHongyang selon laquelle, l'archipel de Hoang Sa appartient à la Chineest une position erronée.
Selon l'ambassadeur Nguyen XuanThuy, la Chine a intentionnellement cité, de façon aberrante, la lettrediplomatique de l'ancien Premier ministre Pham Van Dong en 1958 pourfausser la vérité sur la réalité de la souveraineté sur Hoang Sa etd'autres archipels. Cette lettre n'a aucun terme concernant lesarchipels de Hoang Sa et Truong Sa. Elle reconnaît seulement ladéclaration de la Chine sur les eaux territoriales de 12 milles marins.La lettre ne parle pas de ces archipels car ces derniers étaient placés àl'époque sous l'administration de l'ancien régime (République duVietnam). La Chine, qui figurait parmi les pays participant à laConférence de Genève de 1954, le savait clairement.
Auparavant, le journal singapourien "The Straits Times" a publié unarticle du docteur Nguyen Hung Son, chef adjoint de l'Institut de la MerOrientale de l'Académie diplomatique du Vietnam, selon lequel la Chineserait seule sur la voie de devenir un pays puissant et n'aurait aucunvrai ami parmi ses voisins si elle perdait la confiance de l'ASEAN.
Selon le docteur Nguyen Hung Son, le déploiement par la Chine de saplate-forme et de ses navires, ainsi que les attaques incessantes contredes bateaux vietnamiens vont à l'encontre de ses efforts diplomatiquesmenés depuis début 2013 afin de consolider ses relations avec l'ASEAN.Par ailleurs, Pékin refuse de régler le problème par la voie desnégociations et d'autres mesures pacifiques. Les actes chinois en MerOrientale ont choqué l'ASEAN et la communauté internationale, menacentla paix, la sécurité de la région. Il s'agit d'une violation flagrantedu droit international et des engagements de Pékin sur l'application dela Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale. -VNA