Hanoi (VNA) – La qualité de l’air à Hanoi s’est de nouveau dégradée après deux jours d’amélioration. Dans plusieurs zones, l’indice de qualité de l’air (IQA) a atteint des niveaux dangereux pour la santé, ce qui représente un risque potentiel pour la santé, selon des données locales.
Une masse d’air froid intense, accompagnée de pluie et de vents du nord-est, a contribué à disperser les particules fines et à améliorer la qualité de l’air à partir de la fin de la journée du 13 décembre. Cependant, avec l’affaiblissement du vent, l’IQA a recommencé à augmenter lundi 15 décembre, atteignant des niveaux malsains en soirée.
Mardi matin 16 décembre, alors que les vents du nord-est continuaient de faiblir, la dispersion des polluants a considérablement diminué, entraînant la réapparition de la pollution atmosphérique dans la capitale et sa propagation à plusieurs localités du nord.
La pollution a été la plus marquée tôt le matin et en fin d’après-midi, voire en soirée, lorsque des inversions de température se forment et emprisonnent les particules fines près du sol.
Les données d’IQAir montrent qu’aux alentours de 8h15 mardi 16 décembre, Hanoi se classait neuvième parmi les villes les plus polluées au monde. L’IQA de la capitale atteignait alors 155, un niveau jugé mauvais, susceptible d’affecter la santé en cas d’exposition prolongée à l’extérieur.
Les données de surveillance des stations réparties dans toute la ville indiquent des variations de pollution selon les zones. À la station de surveillance située près de l’entrée de l’Université des sciences et technologies de Hanoi, située dans la rue Giai Phong, l’IQA a atteint 117, représentant un risque évident pour les personnes vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires.
Parallèlement, la station du parc Nhân Chinh, rue Khuât Duy Tiên, a enregistré un IQA de 68, classé comme modéré. Bien que considéré comme acceptable, ce niveau comporte néanmoins des risques potentiels pour la santé en cas d’exposition prolongée à l’extérieur.
Ces dernières semaines, Hanoi a figuré à plusieurs reprises parmi les villes les plus polluées au monde. Dans la nuit du 12 décembre, l’IQA a atteint son niveau le plus élevé de l’année, frôlant les seuils de dangerosité dans plusieurs stations de surveillance.
En réponse, les autorités de Hanoï ont émis, le 10 décembre, une série de mesures urgentes pour tenter d’endiguer la pollution atmosphérique.
Le Département de la construction a été chargé de renforcer la surveillance et d’exiger de tous les chantiers la mise en œuvre intégrale des mesures de contrôle des poussières. Les déchets de construction non compactés doivent être correctement recouverts sur les sites de stockage et pendant leur transport afin de limiter la dispersion des poussières.
Les autorités ont notamment ordonné la suspension temporaire des permis de travaux de voirie et de chaussée vers la fin de l’année, à l’exception des réparations d’urgence, afin de réduire les émissions de poussières lors des pics de pollution.
Par ailleurs, elles ont demandé au secteur de l’éducation d’inciter les établissements scolaires à minimiser les activités extérieures lorsque l’IQA est mauvais. Si la qualité de l’air se dégrade jusqu’au niveau «très dangereux» (301 ou plus), il est conseillé aux écoles d’envisager d’adapter leurs programmes, de suspendre temporairement les cours en présentiel ou de recourir à des modalités d’enseignement alternatives afin de garantir la sécurité des élèves. – VNA
Le froid s’essouffle, le ciel s’échauffe mais toussote dans le Nord
Une masse d’air froid qui a balayé le Nord et le Centre-Nord ces deux derniers jours, apportant pluie et chute brutale des températures, a commencé à s’affaiblir le 15 décembre, permettant ainsi une hausse des températures de 3 à 4°C.