Fruit d’une collaboration entre l’Institut français de Hanoi - L’Espace -, etl'Agence des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation desfemmes (ONU Femmes) au Vietnam, cette table ronde fait partie d’une séried’événements en écho de la Journée internationale des droits des femmes (le 8mars) sur le thème "L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable".
Elle a vu la participation, entre autres, de l’attaquante Huynh Nhu, capitainede la sélection féminine nationale du football du Vietnam ; de l’ambassadricepour le sport, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français,Laurence Fischer (participation en ligne) ; de la directrice d’ONU Femmes auVietnam, Elisa Fernandez ; de la directrice adjointe du Département général del’éducation physique et des sports, Lê Thi Hoàng Yên ; et de l’écrivaine TrangHa, classée par le magazine Forbes commel’une des 50 femmes les plus influentes du Vietnam en 2017 et premièreVietnamienne à avoir achevée le prestigieux marathon de Boston en 2018.
La discussion, présentée devant étudiants et diffusée directement via Zoom etLivestreaming sur les pages Facebook de l’Institut français de Hanoï et d’ONUFemmes Vietnam, a suscité un grand intérêt puisque de nombreuses questions ontété adressées aux intervenants, notamment pour savoir comment peut-on davantagepromouvoir la participation des femmes dans le sport.

"Les femmes ontlargement contribué au succès du sport vietnamien. Elles ont réalisé la moitié,voire plus, des plus hautes performances sportives du Vietnam",a souligné Lê Thi Hoàng Yên. Elle a par exemple rappelé les noms dequelques-unes des sportives les plus remarquables : la taekwondoka TrânHiêu Ngân, qui décrocha la première médaille d’argent du Vietnam dans l’arèneolympique (Jeux olympiques de Sydney en 2000) ; la nageuse Nguyên Thi Anh Viênqui est à ce jour le sportif (hommes et femmes confondus) le plus prolifique enune édition des Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games), avec huit médailles d’or àchacune des SEA Games 28 en 2015 et SEA Games 29 en 2017 ; et les athlètes VuThi Huong, Nguyên Tu Chinh, Quach Thi Lan, pour ne citer qu’eux.
Écarts entre les hommeset les femmes
Les intervenants ont insisté sur le fait que les femmes sportives reçoiventaujourd’hui les mêmes traitements que les hommes. Cependant, il existe toujoursdes écarts entre les hommes et les femmes dans le sport, notamment ladifférence d’attention que portent le public et les médias pour les sportsauxquels les hommes et les femmes participent - et ceci n’est pas unespécificité vietnamienne.
Pour aller plus loin et renforcer encore davantage le rôle et la place desfemmes dans le sport, les intervenants ont proposé par exemple que les femmesparticipent plus activement aux fédérations et associations sportivesnationales, régionales, continentales et internationales dans les rôled’officiels, d’arbitres, d’entraîneurs et même de dirigeants. Cela leurpermettra de renforcer leur voix et position au sein des structures etinstitutions officielles.
En participant davantage à des organisations sportives, les femmes ont lapossibilité aussi d’échanger régulièrement sur leurs expériences et ainsi de sesoutenir mutuellement dans leur travail.
De son côté, la représentante d’ONU Femmes au Vietnam, Elisa Fernandez, adéclaré qu’il était temps que les médias consacrent plus de temps aux sportsféminins, pour rapprocher ceux-ci du grand public. Elle a également proposé quedes mesures puissent voir le jour pour aider les femmes à s’investir dans lesport de haut niveau en leur apportant les moyens de leur indépendancefinancière. – CVN/VNA