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Hanoï (VNA) - La hausse consécutive des prix du gaz et du pétrole pourrait réduire ou même annuler l’efficacité de la baisse de 2% de la taxe à valeur ajoutée (TVA) pour stimuler la consommation, la croissance et réduire les pressions inflationnistes, entraînant ainsi l'échec de la mise en oeuvre de l'objectif de croissance, des pertes budgétaires et la hausse de l'inflation, a estimé l’économiste Nguyen Bich Lam, ancien directeur général de l’Office général des Statistiques.
En un mois, les prix du gaz et du pétrole au Vietnam ont augmenté trois fois consécutives, la dernière hausse étant constatée le 11 février.
La hausse était due à la flambée des prix mondiaux du pétrole et du gaz, ainsi qu'à une réduction de la production de la compagnie de raffinage et de pétrochimie de Nghi Son en raison de difficultés financières, a expliqué l'expert lors d’une interview avec le correspondant de l’Agence vietnamienne d’information (VNA)
Les prix continueront d'augmenter dans les temps à venir alors que les pays rétablissent les services de production, d'affaires, de transport et de tourisme après l'interruption dû au COVID-19, a déclaré Lam.
Selon lui, la demande mondiale de pétrole pourrait augmenter plus fortement cette année alors que l'économie mondiale connaît une forte reprise après la pandémie, une évolution qui soutiendrait les prix ayant atteint leur plus haut niveau depuis sept ans.
La hausse des prix mondiaux du pétrole et du gaz affectera la production nationale, car le coût du pétrole et du gaz représente environ 3,52% des coûts de production de l'économie, faisant ainsi grimper les prix des produits, a-t-il prévu, ajoutant que l'impact peut être plus fort dans des domaines tels que la pêche et les transports routier, maritime et aérien.
En plus, les prix élevés du pétrole et du gaz exacerberaient la pression sur l'indice des prix à la consommation (IPC), affaibliraient la compétitivité des produits fabriqués au Vietnam et entraveraient la croissance économique.
D’après lui, une augmentation de 10 % des prix du pétrole et du gaz entraîne une baisse de 0,5 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays et une augmentation de 0,36 point de pourcentage de l'IPC.
Pour atteindre les objectifs socio-économiques cette année, avec une croissance du PIB prévue à environ 6-6,5% et un IPC à environ 4%, il a suggéré que le ministère de l'Industrie et du Commerce adopte des solutions synchrones pour assurer l'approvisionnement à long terme en pétrole et en gaz.
Le ministère devrait proposer au gouvernement d'étendre et d'améliorer la capacité des réserves de pétrole et d'essence à long terme, atténuant ainsi la dépendance et les effets néfastes de la hausse des prix mondiaux du pétrole et du gaz.
Le ministère de l'Industrie et du Commerce, le ministère des Finances et les entreprises doivent suivre de près le marché mondial du pétrole et du gaz et les évolutions politiques susceptibles d'affecter les approvisionnements, afin de définir en temps opportun des mesures flexibles, tout en augmentant l'exploitation nationale et la capacité de raffinage, a-t-il dit. -VNA
