La fonderie de bronze, tradition du village de Tông Xa
À la fin du XIIe
siècle, selon la légende, c’est un dénommé Nguyên Minh Không qui
enseigna la fonderie aux habitants de Tông Xa. Aujourd'hui, grâce aux
expériences des générations précédentes et à l'application des progrès
technologiques, les habitants de Tông Xa ont perpétué ce métier et lui
ont même ouvert de nouvelles persepectives.
Auparavant les gens de Tông Xa concevaient seulement des produits
utilitaires de petite dimension tels que marmites, casseroles,
brûles-pafums, statues de Bouddhas... Aujourd'hui, ils sont capables de
mouler des produits de très grande dimension avec un haut niveau de
technicité.
Les artisans de Tông Xa en
collaboration avec ceux du village voisin de Van Diêm ont, par exemple,
moulé le monument de la victoire de Diên Biên Phu, haut de 16,2 m, 220
tonnes, qui trône à Diên Biên ; la statue du roi Ly Thai Tô, haute de
10,1 m, 45 tonnes, visible au bord du lac de l’Épée restituée (Hanoi) ;
la statue du Bouddha Tathagata, 35 tonnes, au sommet de la montagne de
Non Nuoc (district de Soc Son, Hanoi) ; trois statues de Bouddhas des
trois existances, 50 tonnes, pour la pagode de Bai Dinh (Ninh Binh)...
En plus de ces ouvrages monumentaux créés sur commande, le
village de Tông Xa continue de fabriquer des brûles-parfums, des
cassolettes, des statues de célébrités de petites et moyennes
dimensions. En particulier, les statues de célébrités et de leaders sont
très prisées.
Afin de créer des produits en bronze de haute qualité
et d’une beauté unique, les artisans de Tông Xa ont su préserver et
valoriser les secrets du métier ainsi que perpétuer l’éthique
professionnelle.
Le long de la rue principale du chef-lieu
de Lâm (commune de Yên Xa - district de Y Yên), de nombreuses boutiques
vendent des produits du village. Ces produits sont aussi vendus dans
les provinces et même exportés à l’étranger.
Actuellement,
le village de Tông Xa compte plus de 150 ateliers employant 1.500
travailleurs locaux et des environs, payés 3-4 millions de dôngs/mois.
Les recettes de ce village peuvent atteindre plus de 600 milliards de
dôngs/an.
À côté de ces petits établissements de production
sont apparues de nombreuses entreprises privées telles que Tân Tiên,
Quang Hà, Duong Ba Phong ou Duong Ba Tân... qui ont contribué à faire
évoluer l’artisanat traditionnel vers un mode plus industriel, plus
moderne.
Actuellement, en vue de répondre aux besoins
diversifiés des marchés intérieurs et étrangers, le chef-lieu de Lâm a
créé une zone industrielle regroupant de nombreux ateliers. Les artisans
investissent dans l’achat de machines modernes, cherchent à élargir
leurs débouchés... Un dynamisme de bon augure pour la conservation de ce
métier qui a fait la prospérité de la localité. – AVI