«Je peignais toujours en musique. Je peins maintenant la musique»

Privé d’événements culturels en raison du coronavirus, l’Institut français de Hanoi vient de rouvrir ses portes en proposant au public de la capitale l’exposition «Peintures musicales».

Hanoi (VNA) – Privés d’événements culturels pendants près de deux mois en raison du coronavirus, l’Institut français de Hanoi vient de rouvrir ses portes en proposant au public de la capitale l’exposition «Peintures musicales», une exposition qui promet d’apporter des expériences uniques.

«Je peignais toujours en musique. Je peins maintenant la musique» ảnh 1Discussion en live entre artiste et spectateurs lors du vernissage de l’exposition. Photo: Institut français de Hanoi (IFV)

Malgré la chaleur étouffante de cette fin d’après-midi, une cinquantaine d’amateurs d’arts sont rassemblées au 24 rue Tràng Tiên, laissant présager une exposition exceptionnelle... Exceptionnelle, cette exposition l’est de par le mariage inédit qu’elle propose entre art pictural et musique.

Les œuvres exposées sont des peintures acryliques et des peintures à l’encre noire, inspirées par des compositeurs de musique dite «classique», comme Jean-Sébastien Bach, mais également par des compositeurs de notre temps, comme Steve Reich, Pascal Dusapin, Wolfgang Rhim, Philippe Hersant, ou encore par le jazz. Mais qui est ce peintre qui se cache derrière toutes ces toiles?

«Je peignais toujours en musique. Je peins maintenant la musique» ảnh 2Photo: Photo: VOV5

«Jacob Reymond a commencé à peindre très tôt», dit Thierry Vergon, directeur de l’Institut français de Hanoi. «Il a ensuite touché à bien d’autres pratiques artistiques - théâtre, musique, cinéma - pour finalement se consacrer pleinement à la peinture et au dessin dans son atelier de Vauvenargues, au pied de la montagne Sainte Victoire».

Pour chaque création, Jacob Reymond commence par écouter un morceau de musique, dans différentes versions, éventuellement, avant d’en proposer une sorte de double visuel, avec lignes, formes et couleurs. Il choisit les morceaux en question lors de rendez-vous entre amis ou en concert. Parfois, son choix se porte sur des improvisations.

«J’ai deux grandes passions dans ma vie artistique qui sont la musique et la peinture et j’ai réussi finalement à faire en sorte que les deux se rejoignent», nous explique-t-il. «J’ai commencé à peindre avec la musique avec Jean-Sébastien Bach qui est pour moi une nourriture permanente. Ma grande fierté est d’avoir exposé mes peintures dans sa maison natale en Allemagne».

«Je peignais toujours en musique. Je peins maintenant la musique» ảnh 3Capture de la vidéo sur la création d’une peinture musicale réalisée spécialement pour le vernissage. Source: Jacob Reymond/Youtube


Toujours à l’occasion de cette exposition hanoïenne,  l’artiste a diffusé une vidéo sur la création d’une peinture musicale réalisée spécialement pour le vernissage. Il s’agit d’un grand tableau noir et blanc inspiré des «Trois pièces pour clarinette seule» d’Igor Stravinsky.

Mais il faut savoir aussi que Jacob Reymond aime beaucoup la musique folklorique vietnamienne.
«Cette exposition tenue à Hanoi, c’est pour moi un grand honneur», confie-t-il. «J’ai une attache

particulière avec cette ville du point de vue sentimental, familial et amical. La musique traditionnelle du Vietnam m’inspire des oeuvres très particulières parce que c’est une musique savante, pleine de rigueur et très intéressante».

L’exposition va durer jusqu’au 31 août 2020. Le public est invité à utiliser un smartphone, à scanner le QR code placé à côté de l’œuvre pour écouter les morceaux de musique qui ont inspiré l’artiste. – VOV/VNA

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