Hoang Thi Minh Hong, une Vietnamienne au service de l’environnement hinh anh 1 Hoàng Thi Minh Hông avec le drapeau national lors de son voyage en 1997 au pôle Sud. Photo : VOV
 
Hanoï (VNA) - Hoàng Thi Minh Hông, 47 ans, est une militante écologique et la première Vietnamienne à avoir posé le drapeau national en Antarctique. En 2018, elle a obtenu une bourse de la Fondation Obama pour étudier à l’Université de Columbia. En 2019, elle a été élue par Forbes parmi les 50 Vietnamiennes les plus influentes. Hoàng Thi Minh Hông est aussi présidente fondatrice de Change, une ONG qui sensibilise la communauté à l’environnement et au développement.

Son voyage en 1997 au pôle Sud a marqué un grand tournant dans la carrière de Minh Hông. Depuis son retour au Vietnam, elle est l’une des oratrices les plus respectées pour la défense de l’environnement. À chacune de ses rencontres avec la jeune génération, elle raconte les désastres écologiques dont elle a été témoin et souligne l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique.

En 2009, Minh Hông a effectué un deuxième voyage en Antarctique où elle a observé les dommages de la crise climatique sur ce continent. Très préoccupée par le devenir de la planète, elle a décidé de s’engager dans différents projets environnementaux au sein d’ONG écologiques de renommée internationale. Après avoir quitté le WWF, Fonds mondial pour la nature, Minh Hông a créé Change, sa propre organisation.

 «J’ai créé cette organisation pour aider les jeunes qui, comme moi, sont motivés par la protection environnementale, à réaliser leur rêve. Pour qu’un mouvement environnemental soit efficace et pérenne, il faut une stratégie solide et ses membres doivent être conscients qu’ils sont les seuls à pouvoir régler les problèmes de leur communauté », dit-elle.
 
Hoang Thi Minh Hong, une Vietnamienne au service de l’environnement hinh anh 2Hoàng Thi Minh Hông lors d'un forum sur l'environnement. Photo : VOV

Pour les membres de Change, Minh Hông est une icône qui a éveillé la conscience écologique chez les jeunes Vietnamiens. Ngô Thi Thanh Thao, l’une des membres de Change, raconte: «En 2016, Change a lancé un projet de protection des rhinocéros à travers des dessins muraux. Une femme qui travaillait au Consulat américain à Hô Chi Minh-ville a vu notre travail et s’est exclamée: «Je ne savais pas que les jeunes Vietnamiens s’intéressaient aussi à ce problème!» Son propos m’a beaucoup choquée. Il m’est apparu que pour les autres pays, le Vietnam et les jeunes Vietnamiens semblaient indifférents au sort de la nature. Cette idée m’a incitée à  m’impliquer dans les différents projets écologiques menés par Change».

Vo Uyên Phuong, également membre et étudiante originaire de la province de Bên Tre, indique : «Je veux faire comprendre aux habitants de ma région que le changement climatique les concerne directement. Quand j’étais petite, l’eau douce était abondante. Quatre jarres d’eau de pluie étaient suffisantes pour passer la saison sèche. Aujourd’hui, l’eau douce vaut de l’or et il n’y en a plus jamais assez pour tout le monde. J’aimerais raconter cette histoire de ma province au monde entier. C’est une preuve de la sécheresse et de la salinisation, deux phénomènes extrêmes dérivés du dérèglement climatique».

Ambassadeurs de la cause écologique, Minh Hông et les jeunes de Change sont la preuve que le Vietnam s’implique dans les actions mondiales contre le changement climatique.-VOV/VNA