Son voyageen 1997 au pôle Sud a marqué un grand tournant dans la carrière de Minh Hông.Depuis son retour au Vietnam, elle est l’une des oratrices les plus respectéespour la défense de l’environnement. À chacune de ses rencontres avec la jeunegénération, elle raconte les désastres écologiques dont elle a été témoin etsouligne l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique.
En 2009,Minh Hông a effectué un deuxième voyage en Antarctique où elle a observé lesdommages de la crise climatique sur ce continent. Très préoccupée par ledevenir de la planète, elle a décidé de s’engager dans différents projetsenvironnementaux au sein d’ONG écologiques de renommée internationale. Aprèsavoir quitté le WWF, Fonds mondial pour la nature, Minh Hông a créé Change, sapropre organisation.
«J’ai créé cette organisation pour aider lesjeunes qui, comme moi, sont motivés par la protection environnementale, àréaliser leur rêve. Pour qu’un mouvement environnemental soit efficace etpérenne, il faut une stratégie solide et ses membres doivent être conscientsqu’ils sont les seuls à pouvoir régler les problèmes de leur communauté »,dit-elle.
Pour lesmembres de Change, Minh Hông est une icône qui a éveillé la conscienceécologique chez les jeunes Vietnamiens. Ngô Thi Thanh Thao, l’une des membresde Change, raconte: «En 2016, Change a lancé un projet de protection desrhinocéros à travers des dessins muraux. Une femme qui travaillait au Consulataméricain à Hô Chi Minh-ville a vu notre travail et s’est exclamée: «Je nesavais pas que les jeunes Vietnamiens s’intéressaient aussi à ce problème!» Sonpropos m’a beaucoup choquée. Il m’est apparu que pour les autres pays, leVietnam et les jeunes Vietnamiens semblaient indifférents au sort de la nature.Cette idée m’a incitée à m’impliquerdans les différents projets écologiques menés par Change».
Vo UyênPhuong, également membre et étudiante originaire de la province de Bên Tre,indique : «Je veux faire comprendre aux habitants de ma région que lechangement climatique les concerne directement. Quand j’étais petite, l’eaudouce était abondante. Quatre jarres d’eau de pluie étaient suffisantes pourpasser la saison sèche. Aujourd’hui, l’eau douce vaut de l’or et il n’y en aplus jamais assez pour tout le monde. J’aimerais raconter cette histoire de maprovince au monde entier. C’est une preuve de la sécheresse et de lasalinisation, deux phénomènes extrêmes dérivés du dérèglement climatique».
Ambassadeursde la cause écologique, Minh Hông et les jeunes de Change sont la preuve que leVietnam s’implique dans les actions mondiales contre le changement climatique.-VOV/VNA