Hô Chi Minh-Ville (VNA) - La mégapole est devenue une ville de pointe pour la création d’entreprises. Outre les initiatives politiques, Hô Chi Minh-Ville a mis sur pied un système de soutien au développement des jeunes pousses, et ce dès l’université et via des formations de pointe.
Depuis plus de 20 ans, la mégapole du Sud est un terreau fertile pour les entreprises qui souhaitent démarrer leurs activités. Des marques d’envergure nationale y ont fait leurs premiers pas, parmi lesquelles la compagnie de stylo Thiên Long, les céramiques Dông Tâm ou encore la confiserie Kinh Đô.
La ville est aussi réputée pour sa qualité de vie. Moderne, elle mise sur la jeunesse qui est moteur de créativité et d’innovation au profit de la communauté.
Depuis ces dernières années, la multiplication des démarrages d’entreprises est liée au développement dynamique de l’économie de la ville, et du pays en général. Les modèles de création d’entreprises et les activités de soutien sont de plus en plus riches, existent sous plusieurs formes et touchent de multiples domaines de la vie sociale. Un certain nombre de secteurs sont donc clairement en avance, tels que la vente au détail, l’industrie, la construction, l’immobilier, les sciences et technologies, les services, la publicité, le transport et le stockage, les services d’hébergement et de restauration.
Adaptation aux nouvelles exigences
Toutefois, la création de ces entreprises intervient sur des marchés faciles à pénétrer. La passion ne suffit pas toujours, et les fondateurs peuvent manquer de connaissances de base et de compétences, que ce soit dans la promotion de leurs produits auprès des consommateurs, la gestion d’entreprise et financière ou encore l’anticipation des risques. Il faut également penser aux difficultés à trouver des ressources nécessaires pour soutenir l’esprit d’entreprise. Surtout à l’heure où le Vietnam rentre dans une nouvelle ère économique grâce aux accords internationaux fixant des exigences plus élevées et de nouveaux défis pour les jeunes entreprises.
Pour faire face à cette situation et prendre en compte le nouveau contexte vietnamien, l’Université d’économie de Hô Chi Minh-Ville a mis en place une formation axée sur la création d’entreprise pour fournir des clés aux jeunes dans leurs démarches.
Doan Thiên Phuc fait partie de ces autoentrepreneurs. Il est directeur de Viêt, une entreprise spécialisée dans les solutions logicielles informatiques. Selon lui, «la formation est nécessaire pour toute création d’entreprise». Il suggère qu’il faut réfléchir sur les questions de gérer, organiser et promouvoir l’écosystème entrepreneurial à Hô Chi Minh-Ville. Sans oublier de créer des conditions favorables pour les jeunes pousses.
Tât Thanh Cang, secrétaire adjoint du Comité du Parti de Hô Chi Minh-Ville, a souligné que «pour amener le pays à fortement se développer, il n’y a pas eu d’autre choix que de stimuler la matière grise. Pour amener le pays à créer de nouvelles entreprises, il faut absolument une locomotive économique».
Conditions pour la création d’entreprises
L’aspect financier est le facteur indispensable au démarrage d’une entreprise. Par conséquent, et notamment pour soutenir les jeunes, l’Organisation des jeunes et l’Union de la jeunesse de Hô Chi Minh-Ville ont initié et proposé un fonds d’investissement de démarrage d’une entreprise.
Ce fonds devrait atteindre 100 milliards de dôngs pour la période entre 2016 et 2020. Il permettra de former les investisseurs, les entreprises et les individus dans la mise en place de capitaux. En mai 2016, le fonds a été lancé avec un capital initial de 30 milliards de dôngs. La banque SHB est la première entité participant à ce fonds. Elle y a injecté 3 milliards de dôngs.
Nguyên Thu Phong, président de l’Association des jeunes entrepreneurs de Hô Chi Minh-Ville, a ainsi indiqué qu’il était partie prenante de ce fonds avec le versement de 3 milliards de dôngs en 2016 et ce pour atteindre 30 milliards de dôngs jusqu’en 2020. Des montants qui seront mis à disposition des jeunes pour qu’ils puissent lancer leur business. Outre son engagement financier, l’Association des jeunes entrepreneurs a organisé de nombreuses activités à long terme pour accompagner les créateurs de demain : guider les compétences de gestion, promouvoir le développement d’une marque, la communication de nouveaux projets et améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises.
Ce soutien est lié au développement de Hô Chi Minh-Ville. Pourtant, d’autres localités ont conçu des dispositifs similaires. De fait, tout le monde se penche sur ces questions, dont notamment celle sur le besoin de stimuler les étudiants diplômés, jugés parfois trop passifs et peu créatifs. Si l’on veut améliorer les chances de réussite des étudiants, les universités doivent changer d’optique et les aider à être plus dynamiques et créatifs tant au niveau de l’apprentissage que dans la vie. Elles doivent proposer des solutions pour que tous puissent appliquer leurs connaissances pratiques sur le marché. En outre, elles doivent mettre en valeur cette riche pépinière pour accélérer ce mouvement créateur. -CVN/VNA