Hanoi compte 90.000 personnes handicapées, représentant 1,4% de sa population. Pour les aider à s’intégrer, la ville a mis en place des dispositions financières et sociales. Les premiers résultats sont encourageants.

Le Comité populaire de Hanoi est actuellement en train de mettre en œuvre plusieurs mesures pour concrétiser son plan d’assistance aux handicapés pour la période 2009-2013. Objectif : apporter aux infortunés 100% de protection sociale. D’ici la fin de l’année, les personnes victimes de l’agent orange devraient tous percevoir une pension mensuelle et une assurance-santé. L’école ordinaire sera ouverte à tous les enfants handicapés qui n’auront pas à payer de frais de scolarité. Enfin, les handicapés qui le souhaitent pourront emprunter de l’argent à la Banque des politiques sociales pour développer leur production, et bénéficier de billets de bus gratuits.

Des mesures qui rapportent bien

Depuis 2009, le Service municipal du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales a ainsi dépensé des milliards de dôngs. Hormis le budget de la ville, il a mobilisé des fonds du secteur privé pour que les handicapés soient mieux intégrés à la vie sociale, en particulier dans la formation professionnelle et la création d’emploi.

Dans ce cadre, le Service de santé coopère avec les organes compétents pour distribuer des cartes d’assurance-santé. Il mettra en œuvre des politiques d’allègement et d’exonération des frais médicaux. De même avec le Service de l’éducation et de la formation qui va mettre en place des formations pour les professeurs et rédiger des manuels spécifiques pour les élèves concernés. De 2009 à 2012, des milliers d’handicapés ont par ailleurs eu l’occasion de participer à des formations professionnelles et ont trouvé un emploi.

En parrallèle aux efforts de la ville, les districts et arrondissement déploient aussi leurs mesures pour aider leurs handicapés.

Ainsi, le district de Chuong My organise des formations professionnelles gratuites, construit des maisons du cœur, et favorise l’intégration des élèves dans les écoles, notamment via la sensibilisation des professeurs et des parents d’élèves, et via des aides financières aux frais de scolarité.

Son Tây de son côté applique des mesures à destination des femmes célibataires. D’autres comme Dông Anh, Thanh Oai, Ba Vi, Thach Thât, Phuc Tho, Soc Son, ou My Duc, prêtent de l’argent aux personnes invalides pour leur permettre d’investir dans un projet. Des programmes de formation professionnelle et de création d’emploi sont aussi organisés.

Ta Dinh Han est malvoyant. Il est domicilié dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm. Après avoir suivi des cours de massage à l’orientale, il a ouvert un centre au 17, rue Ngo Gach. Puis, avec le concours de l’État, il a emprunté de l’argent pour en ouvrir un deuxième dans la rue Vong Hà. Désormais, il est le patron de quatre centres de ce genre qui offrent des emplois pour les handicapés.

Quant à Trân Viêt Hoàn, il est né à Hoài Duc dans une famille de cinq enfants, dont trois aveugles. En 2000, il s’est vu octroyer un prêt pour monter un élevage porcin. Quatre ans plus tard, il a pu se construire une nouvelle maison. Il a démarré avec cinq porcs et en possède aujourd’hui entre 45 et 55 par génération. Il fournit ainsi aux marchés plus de 100 tonnes de viande par an.

Grâce à ces assistances efficaces de l’organisation municipale du Parti et des autorités de Hanoi, la vie des handicapés s’est déjà améliorée. Certains ont monté leur entreprise, leur permettant non seulement de subvenir à leurs besoins, mais aussi de créer des emplois.

Le Vietnam compte quelque 12 millions d’handicapés, soit 15,5% de la population, dont 60% en âge de travailler. La majorité ne peut vivre de manière autonome, et seulement plus de 25% mènent des activités génératrices de revenus. - VNA