Il s'agit à ce jour de l'exposition de 149 peintures dont 22 ensemblesde peinture et 66 tableaux individuels choisies dans la plus grandecollection privée d'un vietnamien de ces peintures folkloriques.
A la différence des estampes du village de Dông Hô (province de BacNinh, à proximité de Hanoi), conçues entièrement par impression decouleurs à l'aide de planches de bois gravées (une couleur par pièce debois), les images populaires de Hàng Trông, faites sur du papier dó(rhamnoneuron balansae) ne reçoivent que le dessin de base par lesplanches xylographiques. Les couleurs sont ajoutées par les artisans,qui donnent à la pièce chacun à sa manière, talent et créativité.
L'image populaire de Hàng Trông a connu son apogée à la fin du 19e etau début du 20e siècles. Décorant les maisons et les autels desancêtres, les images populaires de Hàng Trông se retrouvaient encoredans les temples, les palais dédiés au taoïsme, notamment sur lesmonuments de culte des divinités féminines comme Thanh Mâu (SainteMère).
Vers la fin du 20e siècle, les guerres, lesbouleversements économiques ainsi que les changements de goût dans lesbeaux-arts des Hanoiens... ont provoqué la disparition des fameusesimages populaires de la capitale. Après la réunification nationale en1975, la plupart des artisans ont abandonné leur métier traditionnel etnombre d'entre eux ont même jeté leurs instruments de travail,notamment les planches de bois destinées à l'estampillage des fameusesimages.
Ces oeuvres rarissimes ont été gardées parles collectionneurs comme Pham Duc Si. Cette exposition est un cadeauparticulier que Pham Duc Si envoie aux hanoïens en l'honneur duMillénaire de Thang Long-Hanoi. - AVI