Les personnes porteuses dehandicap restent confrontées à divers problèmes dans leur vie sociale,même si la situation s’améliore sensiblement, que ce soit dansl’éducation, l’emploi, ou la santé. Mais le mariage demeure un problème,comme l’atteste une récente étude.
Les personnes à mobilitéréduite sont aujourd’hui le plus grand groupe minoritaire du monde. AuVietnam, ils représentent 15,5% de la population, soit environ 12millions de personnes.
Le Centre d’initiatives sur la santé etla population a effectué une étude qualitative auprès d’une centained’handicapés. Résultats : leur union se heurte souvent à leur proprefamille et également à celle de leur partenaire. Toutefois, au Vietnam,on considère le plus souvent qu’il est plus facile pour les hommesporteurs de handicap de trouver une femme valide que l’inverse. L’étudemontre ainsi que les familles les plus réticentes sont celles des futursmaris. En ce qui concerne les alliances mixtes, l’opposition émane leplus souvent de la famille de la personne valide.
Le cas deM. Th. (39 ans), à Hanoi, en est un bon exemple. Sa première granderelation amoureuse était avec une jeune femme handicapée. La famille decette dernière s’y était fermement opposée, arguant que la future épousene pourrait compter sur son conjoint, alors qu’elle en avait besoin.Ils ont dû se séparer. La petite amie qu’il a ensuite choisie était enpossession de toutes ses capacités physiques. Pourtant, le même problèmes’est posé. La jeune femme cette fois a cependant décidé de franchir lepas sans le consentement de sa famille. Aujourd’hui, ils sont mariésdepuis deux ans et M.Th. n’est toujours pas considéré comme un membre dela famille.
S’affranchir des préjugés
Selon latradition familiale vietnamienne, les enfants continuent d’obéir à leursparents, même lorsqu’ils sont devenus adultes. Dans les familles despersonnes handicapées, on compte souvent sur les descendants de cesderniers pour les aider par la suite. Cependant, si beaucoup de familless’opposent également à ce type de mariage, c’est par crainte que lesépoux ne soient pas capables de procréer, ou que leurs enfantsprésentent un handicap similaire à celui de leurs parents. «Épouser unepersonne à mobilité réduite est d’après moi très courageux. Carl’avenir est incertain quant à la possibilité d’avoir un enfant» ,partage une femme handicapée.
Le Vietnam est profondémentinfluencé par le confucianisme, qui considère l’homme comme le pilier etla femme comme secondaire. Le mari doit travailler pour entretenir sonfoyer, tandis que l’épouse s’occupe des tâches ménagères et des enfants.
Ainsi,d’après cette étude, les familles des filles handicapées s’opposent auxmariages avec des garçons dans la même situation, de peur que, de fait,les nouveaux-nés portent le même gêne que l’un de leurs parents, et nepuissent, par la suite, subvenir aux besoins de leur ménage. De même,les familles des hommes craignent que l’épouse, si elle est invalide, nepuisse assumer son rôle au quotidien.
D’après Nguyên Thi Vinh,du Centre d’initiatives sur la santé et la population, dans notre pays,«on considère que les époux doivent être en mesure d’assumer lesresponsabilités familiales. Une telle conception, même si elle ne le ditpas expressément, écarte de fait les personnes handicapées de touterelation matrimoniale, n’étant pas conformes aux normes traditionnellesde la famille» . - VNA
La communauté vietnamienne en Australie contribue activement aux relations des deux pays
Dans le cadre de ses activités en Australie, la vice-ministre des Affaires étrangères Lê Thi Thu Hang, présidente du Comité d'État pour les Vietnamiens d'outre-mer, a rendu une visite à la communauté vietnamienne à Melbourne, les 18 et 19 décembre.