De concert avec cet appel, Mme Nguyên Thi Vân Anh, coordinatricedu Programme de protection des animaux sauvages d'ENV, lors d'un pointde presse tenu lundi matin à Hanoi, a également déclaré les premiersrésultats d'une enquête sur la situation de l'élevage en cage et dutrafic de tigres au Vietnam.
Selon elle, les besoins d'utilisation d'os de tigres commemédicament traditionnel ont connu une nette augmentation au Vietnam,notamment au sein des couches sociales élevées. Ces besoins sont un desfacteurs de la réduction de la population de tigres déjà restreinte,non seulement au Vietnam mais encore dans toute l'aire de répartitiondes carnivores.
Des études réalisées dans six établissements privés d'élevage detigres et dans deux zoos du pays ont également montré les liens entrecertaines fermes d'élevage et le trafic de cet animal.
Selon de récentes données du Fonds mondial pour la nature (WWF),il n'y aurait plus au Vietnam qu'une trentaine de tigres sauvages. Lebraconnage, de concert avec la dégradation de son habitat, et la baissedes ressources de nourriture constituent les causes principales de larégression de cette espèce.
Depuis 2005, 16 affaires de trafic, concernant 29 tigres, ont étémises à jour, a informé EVN. Cependant, cette organisation a estimé quece nombre était très modeste par rapport à la réalité du trafic. Letigre est utilisé pour faire de la gélatine d'os, un médicamenttraditionnel qui, paraît-il, renforcerait la santé et traiteraitcertaines maladies.
Mme Vân Anh a estimé que les organes vietnamiens compétentsdevraient collaborer avec leurs homologues du Laos, du Cambodge, deThaïlande et d'autres pays, pour enquêter sur les réseaux de trafic,arrêter puis poursuivre en justice les personnes concernées.
EVN est la première organisation sociale au Vietnam oeuvrant pourla protection de la nature et l'environnement. Elle a pour mission desensibiliser la population aux problèmes d'environnement liés à laprotection des animaux et végétaux sauvages, aux écosystèmes et auchangement climatique. - AVI