Pour la première fois dansl'histoire presque centenaire de l'Organisation internationale dutravail (OIT), des délégués des gouvernements, des employeurs etdes travailleurs ont énoncé des principes directeurs pour assurer unetransition juste vers une économie plus respectueuse de l'environnement,s'est félicité mercredi l'Agence dans un communiqué de presse depuisGenève.
«L'écologisation des économies ouvre de nombreusesperspectives en étant un nouveau moteur de la croissance, à la fois dansles économies avancées et dans les pays en développement, et ungénérateur important d'emplois décents», a constaté la Commission sur ledéveloppement durable dans ses conclusions, après quasiment deuxsemaines de délibérations dans le cadre de la Conférence internationaledu Travail (CIT).
La commission tripartite – qui a débattu desmeilleurs moyens de réaliser le travail décent, les emplois verts et ledéveloppement durable – était composée de 174 membres issus desgouvernements, des groupes d'employeurs et des syndicats du mondeentier. Ses conclusions ont été adoptées par la session plénière de laCIT aujourd'hui.
«Je me réjouis qu'un accord aussi large aitvu le jour sur une question vitale pour l'avenir du monde du travail etdonc pour celui de notre planète», a déclaré le directeur général del'OIT, Guy Ryder. «Nous devons maintenant traduire cet accord en actionsconcrètes. Cela peut et doit se faire par le biais du dialogue social.»
Contrairement à une approche figée du développement qui n'estpas viable, la transition vers une économie plus respectueuse del'environnement peut conduire au cours des 20 à 30 prochaines années àla création de 15 à 60 millions d'emplois décents supplémentaires – unecontribution substantielle à la lutte contre le chômage dans le monde,précise l'OIT.
Enfin, selon l'OIT, l'écologisation del'économie est également en mesure d'améliorer la qualité des postes etle niveau des revenus, surtout dans des secteurs comme l'agriculture, laconstruction, le recyclage et le tourisme. - VNA