"Je ne vois pas letemps passer/le temps réside dans nos veines et, muet/se cache au coinde nos yeux, sur nos lèvres/dans ton allure penchée comme pour tracersur la terre des écrits sur la courte vie humaine", a-t-il écrit dans"Je ne vois pas le temps passer".
Les critiqueslittéraires, après un moment de stupéfaction devant l’enfant spécial deleur confrère, se sont mis à analyser et à commenter l’ouvrage, non paspar politesse mais plutôt par soif de découverte. De l’encre a coulédans la presse et sur le Net. Truong Dang Dung s’est vu en un jourattribuer par de nombreux journaux du pays le titre de «poète».
"Truong Dang Dung est un poète philosophe. Chacun de ses poèmes,chacun de ses vers porte un message de vie, celui qu’il souhaitetransmettre au lecteur. Ce qui diffère pourtant sa poésie de celleclassique, c’est que ses messages ne sont pas des cadeaux bien emballés :ce sont des esquisses, du côté de l’horizon, qui invitent le lecteur àvenir les décoder et les co-créer", a estimé l e critique littéraireDô Lai Thuy.
Regroupant 25 poèmes que l’auteur aécrits pendant trois décennies - à commencer par ses années d’études enHongrie - ce livre est paru chez les Éditions Thê Gioi (Monde) dans uneédition originale bien illustrée. Malgré son faible volume, cepremier recueil de poésie a valu à Truong Dang Dung le grand prixlittéraire de l’année de l’Association des écrivains de Hanoi.
Le temps que Truong Dang Dung a mis pour accoucher de son recueiln’est pas des plus communs, mais la marière dont il a fait parler letemps dans tous ses états recueil s’avérera encore plus singulier.
À ce propos, il serait dommage de ne pas avertir le lecteur quel’auteur de "Les souvenirs imaginés" est un partisan du philosopheallemand Martin Heidegger dont "Être et Temps" avait imprégné ledocteur ès lettres vietnamien depuis sa jeunesse. - VNA