Hanoi (VNA) – Le 5e Festival international de marionnettes a lieu du 8 au 15 octobre à Hanoi. Les sept troupes étrangères et les quatre troupes vietnamiennes qui y participent offrent au public un panorama assez complet de ce qu’est l’univers merveilleux des marionnettes aujourd’hui.    

Convergence et echanges au 5e Festival international de marionnettes hinh anh 1Le numéro de marionnettes à main donné par des artistes venus du Théâtre des Tarabates (France). Photo : VOV

Le festival s’est ouvert par un numéro de marionnettes à main donné par des artistes venus du Théâtre des Tarabates, en France. Pas de détails sophistiqués ni de lumières splendides. Le spectacle a lieu dans un tout petit castelet, placé à proximité immédiate du public, ce qui a pour vertu de créer une interaction tout à fait intéressante. Quant aux dialogues, ils sont en français, mais parfois entrecoupées de phrases simples en vietnamien.

«La pièce des artistes français était très intéressante, très drôle. Même si on ne parle pas français, on peut comprendre l’histoire et rire avec les personnages. La musique et les accessoires favorisent l’interaction avec le public», dit Dô Ngoc Linh, une spectatrice enthousiaste.

Convergence et echanges au 5e Festival international de marionnettes hinh anh 2Photo: VOV

Chacun des numéros présentés au cours du festival se veut être représentatif de son pays d’origine, comme l’explique Viengthong Chanhvong, un artiste laotien.    

«L’idée, c’est vraiment de présenter un spectacle typiquement laotien, un spectacle qui donne vraiment un aperçu de ce qu’est notre culture. Mais naturellement, nous sommes là aussi pour découvrir des marionnetistes venus d’ailleurs», dit-il.
 
Chaque pièce est unique en son genre. Si les marionnettistes français dégainent volontiers la facétie comme arme fatale pour aller à la conquête du public, leurs confrères belges sont dans une veine plus humaniste. Les Brésiliens, eux, donnent dans l’avantgardisme. Quant aux troupes philippine, laotienne, cambodgienne et vietnamiennes, elles restent dans l’idée d’un folklore quelque peu revisité, voire carrément bousculé.

Convergence et echanges au 5e Festival international de marionnettes hinh anh 3Photo: VOV

«Je viens de la troupe Lunamaria, des Philippines. Nous, on fait dans le moderne, avec des danses à la Michael Jackson, de la Belly dance, et même un peu de magie… Mais si nous sommes ici, c’est avant tout pour rencontrer nos confrères étrangers», confie Wanlu, un marionnettiste philippin.

Les quatre troupes vietnamiennes viennent du Théâtre de marionnettes du Vietnam, du Théâtre de marionnettes Thang Long-Hanoi, de l’ensemble de marionnettes de Hai Phong et du Théâtre Phuong Nam. Ce dernier présente deux pièces intitulées «Le moustique» et «Couleurs du Sud».

«Le Sud est peublé par les Cham, les Chinois, les Khmers et les Viêt. L’idée, pour nous, c’est de faire ressortir les particularités culturelles de toutes ces ethnies dans nos spectacles. C’est pour ça qu’on trouve du don ca tai tu et du cai luong , qui sont des airs typiques du Sud dans l’accompagnement musical. Si vous prenez Le moustique , c’est une pièce qui parle de la naissance des moustiques et qui en tire une morale pour l’homme. Quant à Couleurs du Sud , c’est une pièce qui porte sur la vie quotidienne des habitants du Sud», indique Nguyên Duc Thê, le directeur du Théâtre Phuong Nam.

Organisé pour la première fois en 2008, ce festival international de marionnettes est devenu un rendez-vous biennal qui attire un public de plus en plus large et enthousiaste. – VOV/VNA