Le nom de VoTân Muoi n’est pas étranger aux habitants de la ville de Hôi An. Cethomme de 72 ans a choisi un loisir assez spécial pour son âge :fabriquer des objets d’art et d’artisanat comme des lits, tables etautres chaises en feuille de noix de coco et en bambou. Ses produitssont vendus non seulement à Hôi An mais aussi dans différentes localitésdu Vietnam et à l’étranger. Parmi eux, les touristes apprécient toutparticulièrement les vélos en bambou.
«C’est lapremière fois que j’ai l’occasion de prendre un vélo en bambou. C’estvraiment particulier et intéressant pour moi. Je pense que ce vélo estun produit proche de la nature et de l’environnement», confie Duong Anh,touriste venu de la province de Quang Binh (Centre).
Les vélos made in Vo Tân Muoi disposent d’un cadre et de guidons entre gai (bambou à épis retombants). Les bambous de ce type sont assezrares au Vietnam. Parmi une dizaine de pousses de bamboustraditionnelles, seules une ou deux possèdent des épis retombants. Cesdernières sont caractérisées par un tronc épais, solide et souple, quiconvient à la fabrication des cadres de vélos.
Unmois environ est nécessaire à l’élaboration d’un vélo de ce type. Aprèsavoir sélectionné une plante de bambou à épis retombants, notre artisandoit la sécher afin d’éviter les moisissures. Tout le processus defabrication d’un vélo est manuel et coûte environ 5 millions de dôngs.
Des vélos de sport exportés aux Pays-Bas
Récemment, Vo Tân Muoi s’est mis à la fabrication de vélos de sportdisposant d’un cadre en tre gai, réservés plus particulièrement auxétrangers. Cette fabrication est plus compliquée : elle nécessite descalculs car les étrangers sont plus grands que les Vietnamiens. Toutdoit être repensé : le guidon, la hauteur du vélo ainsi que sa capacité àsubir un poids important. Fort de son expérience et d’une connaissanceprofonde du bambou, l’artisan connaît un grand succès.
Les premiers vélos de sport disposant d’un cadre en tre gai ont vu lejour et deux ont déjà été exportés aux Pays-Bas. Le prix d’un vélo de cetype est de 25 millions de dôngs lorsque contre plus de 60 millions dedôngs pour un vélo similaire fabriqué à l’étranger.
À l’heure actuelle, Vo Tuân Muoi continue de produire ses propres vélospour les exporter à l’étranger. Il confie que dans un futur proche, ildevrait conclure un contrat de fabrication de vélos en bambou avec unpartenaire hollandais. Ce dernier en a d’ores et déjà commandé unegrande quantité pour les mettre en service dans des circuitstouristiques. – VNA
Exit le traditionnelvélo de fer, les touristes qui visitent le vieux quartier de Hôi An(province de Quang Nam, Centre) peuvent dorénavant s’essayer au vélo enbambou. L’initiative revient à Vo Tân Muoi, paysan vivant dans lacommune de Câm Thanh, ville de Hôi An.