Vinh Phuc (VNA) - Le Centre de secours des ours de Tam Dao est situé dans la province de Vinh Phuc, dans la zone tampon du Parc national de Tam Dao. C’est le premier du genre au Vietnam à avoir deux grands enclos semi-naturels.
Implanté dans la vallée de Chat Dâu, au sein du Parc national de Tam Dao, province de Vinh Phuc (Nord), le Centre de sauvetage des ours du Vietnam est le plus moderne d’Asie. Il a été construit en 2005 sur une superficie de 1,2 ha, avec un investissement total de 3,3 millions de dollars financé par Animals Asia Foundation (AAF), une organisation basée à Hong Kong qui œuvre à l’éradication de la cruauté envers les animaux en Asie et est entré en service depuis 2008. Il a pour l’objectif de sauver des ours, victimes du trafic de la bile notamment.
En avril 2017, l’Animals Asia Foundation (AAF) s’est coordonnée avec le Département de gestion forestière du Vietnam pour inaugurer deux longues maisons à double rangée d’arbis pour les ours, n ° 9 et n° 10, avec deux enclos semi-naturels. Il fait partie d'un projet visant à faire de ce centre le plus grand au Vietnam. L’investissement total s’élève à 10 milliards de dong (440.000 dollars), financé par l’AAF.
Les deux enclos semi-naturels couvrent plus de 5.600 m2 et sont reliés à deux maisons à ours qui ont une superficie totale de 465 m2 avec 13 grandes compartiments à l'intérieur. Ces espaces abritent 20 ours qui connaissent un traitement médical.
Les ours sont nourris avec des aliments nutritifs comme fruits et légumes, miel, placés dans des tubes en bambou, des boîtes en plastique et des coquilles de noix de coco suspendues dans les cages.
Pour sensibiliser les gens à la protection des ours et à leur habitat, le centre organise des visites. Il a reçu le soutien de nombreuses organisations non gouvernementales de protection des espèces en voie de disparition au Vietnam et dans le monde.
A environ 80 km de Hanoï, le massif de Tam Dao, situé dans la province de Vinh Phuc, attire les touristes vietnamiens et étrangers grâce à la beauté de ses paysages et à son climat frais toute l’année.
Près de 200 ours vivent en toute tranquillité dans une petite vallée au pied du massif de Tam Dao. Un refuge pour ces bêtes sinistrées, confiées aux soins de parents de cœur vietnamiens comme étrangers.
Travaillant depuis une dizaine d’années au CSO-VN, Anne Marie se trouve intimement attachée à ces grosses bêtes. "À leur arrivée ici, les ours étaient souvent dans un état de santé critique, tant physique que psychologique. Ayant tous subi un traumatisme plus ou moins grave, certains se recroquevillaient et paniquaient pendant que d’autres se montraient agressifs... Notre tâche est donc double : guérir leurs blessures corporelles mais aussi, adoucir leur douleur mentale", confie-t-elle. Cela demande aux agents du CSO-VN non seulement une expérience professionnelle adéquate mais aussi et surtout, une affection infinie pour ces animaux.
Au centre de sauvetage, les ours bénéficient d’enclos confortables agrémentés de jeux et de bassins. Ils ont droit à un régime alimentaire spécial composé de fruits et légumes frais. Sans oublier une clinique pour des soins médicaux périodiques. "Nous soignons les ours de manière humaine. Vraiment, ils sont comme des enfants en quête d’affection", affirme Hoàng Thi Quyên, vétérinaire. Travaillant ici depuis neuf ans, elle comprend et connaît le caractère distinctif de chacun d’entre eux. Enthousiasmée, elle raconte : "Ils ont chacun un nom, il y a Olly, Rose, Dolly, Coco, Maussi, Moggy, Bubu, Nelson, Easy… Chacun reconnaît son nom. À tel point que lors des examens, ils ne s’autorisent à entrer dans la salle de consultation uniquement quand leur nom est prononcé".
Avec ses douze ans d’ancienneté, Dào Châu Tuân exprime son attachement particulier envers ces bêtes à travers de jeux et activités qu’il cherche à créer et recréer sans arrêt. "C’est en s’amusant qu’ils peuvent oublier les maux du passé", explique-t-il. C’est lui qui s’est rendu, il y a dix ans, dans la forêt de Lai Châu (Nord) pour sauver trois oursons dont la mère venait d’être tuée. "Nous avons dû les soigner attentivement 24 heures sur 24 pendant de longues semaines. Maintenant, ils pèsent déjà chacun 200 kilos", raconte-t-il, satisfait. -VNA