Hanoi (VNA) - Depuis la désignation de la première réserve de biosphère du Vietnam à Can Gio en 2000, le réseau de réserves de biosphère s’est étendu à 11 sites reconnus par l’UNESCO, chacun riche en biodiversité et essentiel à la régulation du climat, à la préservation des écosystèmes et au bien-être des communautés.
Avec 11 réserves mondiales de biosphère, le Vietnam possède des trésors naturels qui jouent un rôle crucial dans la réalisation des objectifs de développement durable. Il est donc impératif de promouvoir activement le rôle et la valeur de ces réserves pour le développement durable à l'avenir.
Les « réserves de biosphère » ont été créées par l’UNESCO en 1971 pour reconnaître les zones présentant une valeur naturelle et culturelle importante. Souvent qualifiées de « laboratoires » du développement durable, les réserves de biosphère sont conçues pour gérer les interactions entre les écosystèmes et les activités humaines, favorisant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature.
Les zones tampons des réserves de biosphère, situées entre les zones protégées centrales et les établissements humains, offrent des possibilités uniques de pratiques durables et fondées sur la nature qui soutiennent à la fois la conservation et les économies locales. Un objectif important de la zone tampon est de garantir que les activités humaines contribuent à la conservation de la zone centrale sans causer d’impacts négatifs.
Cependant, les communautés de ces zones sont toujours confrontées à des difficultés pour maintenir leurs moyens de subsistance en raison de ressources et de capacités limitées, d'une participation limitée aux processus de prise de décision et de planification et du manque de mécanismes efficaces de partage des bénéfices issus de la gestion et de la protection des ressources naturelles, a estimé le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Vietnam.
À l’occasion de la Journée internationale des réserves de biosphère, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement (MONRE), en partenariat avec le Comité populaire de la province de Nghê An (Centre), le PNUD et le Programme de petites subventions du Fonds pour l’environnement mondial (FEM SGP), ont organisé du 7 au 8 novembre à Nghê An une série d’événements, dont un meeting et un dialogue national sur le soutien à des moyens de subsistance durables pour les communautés dans les zones tampons des réserves de biosphère (BR) du Vietnam.
Le dialogue souligne le rôle vital de ces communautés dans la protection de la biodiversité tout en construisant des moyens de subsistance résilients.
Nguyen Van Tai, directeur de l’Agence de conservation de la nature et de la biodiversité du MONRE, a affirmé l'importance des réserves de biosphère, soulignant le perfectionnement progressif des politiques et du couloir judirique pour la gestion des réserves de biosphère, notamment la Stratégie nationale sur la biodiversité et la Loi sur la protection de l’environnement de 2020, effectif le premier janvier 2022.
Il est essentiel de parvenir à une harmonie entre les communautés et la nature, car l’amélioration des moyens de subsistance locaux contribue à réduire la pression directe sur les forêts et les ressources naturelles, contribuant ainsi à l’objectif de coexistence harmonieuse entre les humains et la nature énoncé dans le Cadre mondial de la biodiversité (GBF, Global Biodiversity Framework).
Les moyens de subsistance durables impliquent souvent des étapes telles que l’obtention de ressources financières initiales pour établir des modèles viables, le maintien d’une source de financement stable pour les soutenir et le développement de connexions commerciales dans le cadre d’une approche de chaîne de valeur.
Les communautés locales doivent être placées au centre des efforts de conservation. Les politiques de conservation de la nature doivent aller de pair avec les politiques de développement social pour garantir que les populations locales ne soient pas laissées de côté dans la prise de décision et les processus impliquant leurs terres et habitats traditionnels.
Mme Nguyen Thi Thu Huyen, coordinatrice nationale du PNUD GEF/SGP, partage : Les projets de subventions de faible valeur ont contribué à diffuser les expériences, les méthodes et le renforcement des capacités des populations locales et des fonctionnaires des villages, des communes et des districts, et ont élargi les modèles de subsistance dans de nombreuses communes, en utilisant les ressources locales, en créant des fonds renouvelables comme prémisse pour l’expansion dans les communes. Les communautés ont été très conscientes de leurs rôles et responsabilités dans la conservation de la biodiversité des écosystèmes forestiers, en contribuant à la préservation des cultures des minorités ethniques et en promouvant bien le titre de réserve de biosphère.
Le projet BR, mis en œuvre par le MONRE et le PNUD de 2020 à 2024, fait partie d'un effort plus large visant à promouvoir la gestion durable des BR à travers le Vietnam, contribuant directement aux objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF), qui a été adopté lors de la 15e conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD).
Avec le soutien du FEM, le projet a contribué à une gestion plus efficace de plus de 1,8 million d'hectares de zones forestières et marines dans l'ouest de la BR de Nghe An, Cu Lao Cham – Hoi An BR et Dong Nai BR. Le projet BR a soutenu directement plus de 3.100 ménages, bénéficiant à plus de 14.700 personnes grâce au renforcement des capacités et à la formation aux pratiques durables pour les responsables gouvernementaux et les membres de la communauté. – VNA