Le Parc national de Vu Quang vole au secours de la faune sauvage

Grâce aux efforts soutenus du personnel du Parc national de Vu Quang, à Hà Tinh, des centaines d’animaux sauvages ont retrouvé leur habitat naturel ces six dernières années. Un succès qui témoigne de son engagement en faveur de la conservation de la biodiversité.

Le Parc national de Vu Quang est reconnu comme l’un des joyaux de la biodiversité du Vietnam. Photo : CTV/CVN
Le Parc national de Vu Quang est reconnu comme l’un des joyaux de la biodiversité du Vietnam. Photo : CTV/CVN

Hanoi (VNA) – Grâce aux efforts soutenus du personnel du Parc national de Vu Quang, à Hà Tinh, des centaines d’animaux sauvages ont retrouvé leur habitat naturel ces six dernières années. Un succès qui témoigne de son engagement en faveur de la conservation de la biodiversité.

Perché à 1.400 m d’altitude, le Parc national de Vu Quang est situé au pied de la magnifique chaîne de montagnes Truong Son et abrite une biodiversité d’une richesse exceptionnelle. Ce véritable sanctuaire de la nature est reconnu comme l’un des joyaux de la biodiversité du Vietnam.

Le parc a procédé à la réintroduction de deux types d’animaux : ceux issus de saisies et ceux provenant de centres de réhabilitation. Malgré le nombre important d’individus relâchés, le parc ne dispose pas d’un personnel spécialisé dédié au suivi de leur adaptation à leur nouvel environnement.

Le parc ne dispose d’aucun centre spécialisé pour soigner et réhabiliter les animaux sauvages. Cette tâche incombe aux employés du département des sciences et de la coopération internationale, qui doivent jongler entre leurs missions principales et les soins apportés à la faune.

Soins dévoués

Tôt le matin, alors que le brouillard s’attarde encore sur les collines, Trân Thi Hông, membre du personnel, s’occupe déjà des repas des animaux. Mme Hông se consacre entièrement au bien-être des animaux. Elle prépare leurs repas avec soin, sélectionnant les meilleurs fruits et feuilles de la forêt, et veille à ce qu’ils reçoivent les soins nécessaires. Ses journées sont rythmées par les soins aux animaux blessés, victimes de pièges, et par la surveillance attentive de ceux qui ont été secourus.

Mme Hông et ses six collègues, véritables vétérinaires de la faune sauvage au sein du Bureau des sciences et de la coopération internationale, ont consacré leur expertise à soigner et à réhabiliter des milliers d’animaux blessés ou orphelins, leur offrant une seconde chance dans la nature.

Ces quatre dernières années, le Parc national de Vu Quang a accueilli et soigné 657 animaux, et relâché 645 autres de 20 espèces. Près de 100 d’entre eux, menacés ou rares, figurent sur le Livre rouge du Vietnam et sur la Liste rouge mondiale des espèces menacées, comme le macaque à queue de cochon, le macaque à face rouge, le chabot, le gibbon à joues blanches, la civette palmiste, la tortue-boîte à front jaune et la tortue de montagne bordée.

Grâce à une sensibilisation accrue du public, le nombre d’espèces au sein du parc ne cesse d’augmenter. De plus en plus de personnes prennent conscience de l’importance de préserver la faune sauvage et n’hésitent pas à remettre des animaux en difficulté au personnel du parc.

Cependant, Mme Hông déplore le manque criant de moyens pour soigner les animaux sauvages. L’absence d’équipements adaptés, de personnel qualifié et de formations spécialisées complique considérablement le traitement des blessures, allongeant la durée de captivité des animaux et réduisant leurs chances de réinsertion réussie dans leur milieu naturel.

un-singe-soigne-par-tran-thi-hong.jpg
Trân Thi Hông donne à manger à un singe. Photo : CTV/CVN

Mme Hông explique avec regret : “Ce gibbon, dont nous avons la garde depuis plus d’un an, aura du mal à survivre s’il est relâché. En le nourrissant de riz, de gâteaux et de fruits, ses propriétaires l’ont privé de son alimentation naturelle et l’ont rendu dépendant de l’homme, compromettant ainsi ses chances de survie en milieu naturel”.

Appel à l’aide

Au-delà des soins médicaux, les équipes du parc s’attachent à réapprendre aux animaux les compétences nécessaires à leur survie en milieu naturel. Une fois réhabilités, ces derniers sont relâchés dans leur habitat d’origine.

Une captivité de longue durée empêchera les animaux de retourner dans la forêt, car ils ne seront plus en mesure de trouver de la nourriture par eux-mêmes.

“Nous devons passer beaucoup de temps à réveiller leur capacité et instinct de survie”, fait savoir Mme Hông.

Certains animaux devront vivre en captivité jusqu’à la fin de leur vie parce qu’ils sont tellement malades qu’ils ne peuvent plus s’épanouir dans leur habitat naturel.

Nguyên Viêt Hùng, directeur du Bureau des sciences et de la coopération internationale du parc, informe que le nombre d’animaux a considérablement augmenté ces dernières années, grâce à la sensibilisation du public et à la promotion de la protection de la faune et de la flore.

“La création d’un centre de secours spécialisé est devenue une nécessité absolue. En effet, l’afflux d’animaux blessés ou en détresse a, à maintes reprises, mis en péril les conditions d’accueil et de soins au sein du parc”, estime M. Hùng.

“Le budget insuffisant de l’unité handicape aussi considérablement ses actions. Le manque d’équipements adaptés et la formation inadéquate du personnel constituent de sérieux obstacles à la réussite des missions de sauvetage. Je lance un appel à davantage de soutien pour que les opérations de sauvetage des animaux sauvages bénéficient des moyens nécessaires et que le personnel puisse bénéficier de formations continues”, souhaite-t-il. – CNV/VNA

source

Voir plus

À Hô Chi Minh-Ville, les immeubles de grande hauteur sont enveloppés d'un épais brouillard de pollution, les concentrations de particules fines dépassant régulièrement les seuils de sécurité. Photo : VNA

Hô Chi Minh-Ville prévoit 160 stations de surveillance de la qualité de l’air

Les autorités de Hô Chi Minh-Ville ont proposé l’installation de près de 160 stations de surveillance de la qualité de l’air afin de renforcer le suivi de la pollution, les systèmes d’alerte précoce et les politiques de contrôle des émissions, face à la dégradation continue de la qualité de l’air dans les grandes agglomérations vietnamiennes.

Les émissions des véhicules sont l'une des causes de la pollution atmosphérique dans les grandes villes. Photo : nhandan.vn

Renforcer la synergie pour atteindre la neutralité carbone

Le 20 décembre, à Hanoï, l’Académie pour la croissance verte et l’Association vietnamienne pour la conservation de la nature et de l'environnement ont organisé la cérémonie de clôture du programme « Pour un environnement national vert 2025 » et honoré les « Entreprises nationales vertes ESG 2025 ».

Inondations à la cité impériale de Huê. Photo : VNA

Catastrophes naturelles toujours imprévisibles l'an prochain

L'année 2025 s'annonce comme l'une des plus complexes et extrêmes en matière de catastrophes naturelles au Vietnam, notamment les typhons, les fortes pluies et les inondations. Les prévisions indiquent que ces catastrophes continueront d'évoluer de manière imprévisible l'an prochain.

Réception de cinq tortues à tête jaune à Gia Lai. Photo: VNA

Cinq tortues à tête jaune remises aux autorités de Gia Lai

La police du quartier de Pleiku, dans la province de Gia Lai (Hauts plateaux du Centre), a annoncé le 16 décembre avoir récupéré et pris en charge cinq tortues à tête jaune (Indotestudo elongata), remises volontairement par un habitant local aux autorités compétentes.

Dans la rue Nguyên Chi Thanh, les lumières, les décorations, les panneaux d'affichage sont éteints pour réduire la consommation énergétique et protéger l’environnement. Photo : VNA

Hanoi promeut une culture de l’économie d’énergie

À Hanoi, la transition vers une économie plus sobre en énergie s’impose désormais dans le quotidien. Foyers, écoles et administrations adoptent de nouveaux réflexes, portés par des programmes de sensibilisation ambitieux et une mobilisation croissante de la population.

De nombreuses actions positives mises en œuvre récemment ont contribué à réduire les déchets plastiques dans la ville de Hué. Photo: https://bvhttdl.gov.vn/

Réduction du plastique : Huê montre l’exemple dans le secteur touristique

Le 12 décembre, le Service du Tourisme de la ville de Huê (Centre), en collaboration avec le projet « Huê – ville à faible pollution plastique » financé par le WWF Norvège, a organisé la conférence de bilan du programme de réduction des déchets plastiques dans le secteur touristique pour la période 2023-2025.

Soutien aux populations des zones inondées. Photo d'illustration : VNA

La communauté internationale réaffirme son soutien au Vietnam dans la transition énergétique

L’ambassade de France et l’ambassade du Brésil à Hanoï ont conjointement organisé, le 11 décembre, une conférence de presse, à l’occasion du 10ᵉ anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat et afin de prolonger les résultats de la 30ᵉ Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP30), récemment tenue à Belém, au Brésil.