Aussi belles a voir que benefiques sur le plan economique... hinh anh 1Xim Vàng en automne. Photo : VOV

Hanoï (VNA) - Dire du Vietnam qu’il possède de beaux paysages est un doux euphémisme...

La province septentrionale de Son La offre à elle seule un beau condensé des merveilles que Dame nature a daigné accorder à notre pays. Il y a bien sûr Tà Xùa, pour qui aime se trouver au-dessus des nuages, mais également Xim Vàng et ses rizières en terrasse, qui sont un véritable enchantement...       

C’est à moto que l’on se rend à Xim Vàng depuis Bac Yên, le chef-lieu du district éponyme. Il faut emprunter un chemin sinueux et fangeux à souhait, sur une bonne trentaine de kilomètres: un petit coin de paradis, ça se mérite !...     

Culminant à 1000 mètres, le site séduira les amateurs de climat tempéré (entre 15 et 23 degrés celcius en été...). Le paysage est fait de montagnes à couper le souffle, de ruisseaux en cascade, de villages Mông et... de rizières en terrasses qui semblent flotter dans le brouillard.   

Qui, en admirant ce paysage, pourrait imaginer qu’il y a quarante ans encore, il n’y avait là que misère et désolation... Faute de posséder un réseau d’irrigation digne de ce nom, les habitants de cette vallée perdue ne pouvaient en effet pas pratiquer la riziculture inondée...  Mais c’était sans compter sur l’attention bienveillante de l’État qui, en quelques années, a su faire de Xim Vàng la localité paisible et prospère que nous connaissons aujourd’hui. Pour Giàng A Nênh, qui en est le président du comité populaire, la commune de Xim Vàng revient de loin...  

Aussi belles a voir que benefiques sur le plan economique... hinh anh 2Xim Vàng et ses rizières en terrasse. Photo : VOV

«Si on revient quatre décennies en arrière, ici, on devait percer des trous pour y semer des grains. Tout le monde avait faim. Les gens devaient se contenter d’épis de maïs et de tubercules ramassés ça et là... Et puis un beau jour, les autorités communales ont décidé qu’il fallait qu’on s’en sorte et qu’on se mette à la riziculture inondée. Ils ont alors demandé aux habitants de commencer à creuser des canaux d’irrigation. Ça a pris du temps, mais les gens s’y sont mis, et c’est comme ça que, petit à petit, on est sortis du marasme», nous raconte-t-il...    

De fait... Aujourd’hui, toute la vallée est cernée par des rizières en terrasses qui sont aussi belles à voir que bénéfiques sur le plan économique... Il faut dire que la nouvelle ruralité a apporté aux habitants de Xim Vàng le coup de pouce qui leur manquait et que désormais, la superficie des rizières s’élève à 320 hectares. Lorsque l’on sait que le rendement moyen par hectare est de 6 tonnes, on comprend que l’affaire est plus que rentable. Et ce n’est certainement pas Mùa Thi Khua qui nous prétendra le contraire...

«Avant, il fallait se contenter du peu de riz qu’on pouvait faire pousser. Autant dire qu’on n’avait pas grand chose, pour ne pas dire rien, à se mettre sous la dent... Mais depuis qu’il y a eu cette reprise en main, ça changé du tout au tout. Non seulement on a du riz , mais en plus on peut acheter des vêtements neufs et des fournitures scolaires pour les enfants... On va peut-être même pouvoir reconstruire la maison...», nous explique-t-elle. 

Lorsque vient l’automne, les touristes affluent vers Xim Vàng pour admirer ses rizières en terrasses qui sont alors de toute beauté... C’est en tout cas ce qu’a fait Hô Thi Quynh Trang, et manifestement, elle n’est pas prête de regretter le déplacement...

«C’est la première fois que je viens ici. C’est vraiment magnifique, toutes ces rizières... La prochaine fois, je viendrai avec toute ma famille», nous dit-elle. 

Natif de Xim Vàng, Giàng A Cheo est aujourd’hui septuagénaire. Les changements survenus ces dernières années le comblent... Et pour cause ! Non contents d’être passés maîtres dans l’art de la riziculture en terrasses, les habitants de Xim Vàng ont ajouté une nouvelle corde à leur arc: le tourisme.  

«Avec le tourisme, les infrastructures locales se développent et le niveau de vie des gens s’améliore. Maintenant, plus personne n’a envie de partir pour aller tenter sa chance ailleurs», se réjouit Giàng A Cheo. 

Les habitants de Xim Vàng irriguent leurs rizières qui, à leur tour, les irriguent, en leur apportant cette prospérité qui leur a si longtemps fait défaut... - VOV/VNA

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