Hanoi (VNA) – Le Parquet populaire suprême aémis un acte d’accusation contre 54 prévenus dans l’affaire de "corruptionactive, fait d’agir comme intermédiaire en vue d’une corruption, corruptionpassive, abus de pouvoir dans l’exercise d’une fonction publique,escroquerie" survenue au ministère des Affaires étrangères, à Hanoi etdans d’autres provinces et villes.
Tô Anh Dung, ancien vice-ministre des Affaires étrangères (à gauche) et Nguyên Quang Linh, ancien assistant du vice-Premier ministre permanentant. Photo: VNA
Vingt-et-un prévenus sont poursuivis pour "corruptionpassive" en vertu de l’article 354 du Code pénal, dont Nguyên Quang Linh, ancienassistant du vice-Premier ministre permanent ; Tô Anh Dung, ancien vice-ministredes Affaires étrangères ; Nguyên Thanh Hai, directeur du Département desrelations internationales de l’Office du gouvernement et Nguyên Thi Huong Lan,directrice du Département consulaire du ministère des Affaires étrangères, etplusieurs autres officiels du ministère de la Santé, du ministère desTransports, du ministère de la Sécurité publique, de l’Autorité de l’aviationcivile du Vietnam.
L’ancien vice-président du Comité populaire de la villede Hanoi Chu Xuân Dung, l’ancien vice-président du Comité populaire de la provincede Quang Nam Trân Van Tân, l’ancien ambassadeur du Vietnam au Japon Vu HôngNam, le consul général du Vietnam à Osaka Nguyên Hông Hà, l’ancien employé de l’ambassadedu Vietnam en Russie Ly Tiên Hung, l’ancien ambassadeur du Vietnam en Angola VuNgoc Minh sont sous le coup du même chef d’accusation
La liste s’allonge avec quatre persones devant répondre d’"abusde pouvoir dans l’exercise d’une fonction publique" sur le fondement de l’artible356 du Code pénal qui sont l’ancien ambassadeur Trân Viêt Thai et troisemployés de l’ambassade du Vietnam en Malaisie.
Vingt-trois autres prévenus sont poursuivies pour "corruptionactive", quatre prévenu pour "fait d’agir comme intermédiaire en vued’une corruption", un pour "escroquerie" et de "corruptionactive" et un pour "escroquerie".
Selon l’acte d’accusation, à partir d’avril2020, le gouvernement a autorisé l’organisation des vols de sauvetage pourramener des citoyens vietnamiens bloqués à l’étranger en raison de la pandémiede Covid-19. Ils n’avaient qu’à payer leur billet d’avion et ne devaient paspayer leur quarantaine. Pour les vols groupés qui se sont organisés par lasuite, la totalité des dépenses est à leur charge.
Du début 2020 à la mi-2021, les autoritésont autorisé et organisé plus de 1.000 vols, rapatriant plus de 200.000citoyens de 62 pays et territoires. En particulier, le ministère des Affairesétrangères a proposé au gouvernement d’en approuver 772 vols, dont 400 vols desauvetage et 372 vols groupés.
Les entreprises souhaitant organiser desvols groupés devaient solliciter la politique des Comités populaires desprovinces et villes effectuant la mise en quarantaine des citoyens rapatriés.Leur dossier est ensuite transmis au Département consulaire du ministère desAffaires étrangères qui consulte le groupe de travail des ministères des Affairesétrangères, de la Sécurité publique, de la Santé, des Transports et de laDéfense. Et elles ont payé pour huiler les procédures.
Vingt-et-un personnes des ministères desAffaires étrangères, de la Sécurité publique, de la Santé, et des Transports,deux anciens vice-présidents des Comités populaires de la ville de Hanoi et dela province de Quang Nam ont reçu au total plus de 170 milliards de dôngs.
Les prévenus se sont également acoquinéspour acheter la justice. L’ancien général de brigade Nguyên Anh Tuân, anciendirecteur adjoint de la Police de Hanoi, a reçu 2,65 millions de dollars pourfaire éviter la condamnation du directeur général de la société Bluesky, LêHông Son, et de la directrice générale adjointe de la société Bluesky, NguyênThi Thanh Hang. – VNA