Dans un contexte de l'approfondissement de l'intégration internationale et des réformes globales du système de santé, la médecine traditionnelle vietnamienne est confrontée à de nombreux défis, a déclaré la vice-ministre de la Santé, Nguyen Thi Lien Huong.
La vice-ministre a fait cette déclaration lors de la conférence scientifique intitulée « Académie vietnamienne de médecine et de pharmacie traditionnelles : héritage, innovation et intégration », qui s'est tenue le 18 mai à Hanoï pour célébrer le 20e anniversaire de la fondation de l'Académie (2005-2025) et le 55e anniversaire de sa tradition (1971-2025).
La conférence a constitué un forum important pour évaluer les réalisations et ouvrir de nouvelles perspectives pour le développement futur de la médecine traditionnelle vietnamienne et de l'Académie dans cette nouvelle ère.
L'événement a accueilli 13 délégations internationales de pays dotés de systèmes de médecine traditionnelle développés et d'une coopération de longue date avec le Vietnam, témoignant d'une solide collaboration internationale et renforçant la présence mondiale de l'Académie.
Selon la vice-ministre Nguyen Thi Lien Huong, le secteur de la médecine traditionnelle vietnamienne a bénéficié d'une attention constante de la part du Parti, de l'État et du ministère de la Santé ces dernières années, avec la publication de divers documents d'orientation pour soutenir son développement. Parmi ceux-ci figurent la Résolution n° 20-NQ/TW du 25 octobre 2017 ; la Directive n° 24-CT/TW du 4 juillet 2008 ; la Conclusion n° 86-KL/TW du 10 juillet 2024 ; la Loi sur les examens et traitements médicaux (2023) ; et la Loi modifiée sur la pharmacie (2024), ainsi que les décrets et circulaires pertinents.

Face aux nouveaux défis, le secteur de la santé continuera de promouvoir la mise en œuvre des politiques du Parti et des réglementations juridiques relatives à la formation, à la recherche et à l'application de la médecine traditionnelle afin de développer davantage le secteur de la médecine traditionnelle vietnamienne et de l'intégrer aux niveaux régional et international.
La vice-ministre a souligné l'importance de tirer parti des expériences internationales grâce aux rapports partagés par les pays ayant une tradition en médecine traditionnelle. Ces connaissances sont essentielles pour réformer et améliorer la qualité de la formation des médecins en médecine traditionnelle au Vietnam, dans la perspective de l'examen national de compétence des médecins en médecine traditionnelle qui sera mis en place en vertu de la loi actuelle sur les examens et traitements médicaux à partir de 2027.
Elle a également appelé les instances compétentes à fournir proactivement des avis d'experts au ministère de la Santé et au Conseil national de la médecine concernant le contenu et le format du prochain examen de compétence, en tenant compte des réalités vietnamiennes et des enseignements tirés d'autres pays.
Une attention particulière a été accordée à la nécessité de préserver et de développer la médecine traditionnelle, d'accroître les ressources en plantes médicinales et les produits pharmaceutiques traditionnels, d'améliorer la recherche scientifique et le transfert de technologie, et de renforcer la coopération internationale. Des efforts doivent être déployés pour construire et promouvoir l'image et la marque mondiale de la médecine traditionnelle vietnamienne.
Le professeur agrégé Nguyen Quoc Huy, directeur de l'Académie vietnamienne de médecine traditionnelle et de pharmacie, a indiqué que la conférence comprenait trois sessions approfondies avec près de 20 présentations scientifiques de haute qualité. Ces rapports reflétaient les tendances de développement, d'intégration et d'application interdisciplinaire de la médecine traditionnelle au Vietnam et dans le monde.

Les trois sessions ont porté sur : la formation et l’évaluation des compétences des médecins de médecine traditionnelle ; l’état des lieux des avancées en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement du cancer, tant en médecine moderne que traditionnelle et l’intégration des deux systèmes ; et les rapports nationaux et internationaux sur les approches collaboratives.
Des experts internationaux issus de pays dotés de systèmes de médecine traditionnelle avancés, notamment la République de Corée, la Chine, la Thaïlande, le Japon, la Malaisie et l’Australie, ont participé aux sessions. Leurs points de vue ont apporté une expérience précieuse au Vietnam dans des domaines tels que la réforme des programmes d’études, l’amélioration de la qualité de la formation et l’application de la médecine traditionnelle à la pratique clinique, notamment dans le traitement du cancer.
Ces rapports ont fourni des perspectives cliniques et des applications pratiques pour des approches thérapeutiques sûres, efficaces et personnalisées utilisant la médecine traditionnelle. -Vietnamplus