Hanoï (VNA) - Le ministre du Plan et de l’Investissement, Nguyên Chi Dung, a confiance en le partenariat stratégique Vietnam - Japon, au beau fixe. Extraits de l’interview du journal Dâu Tu (Investissement), à l’occasion de la visite officielle au Japon du Premier ministre Nguyên Xuân Phuc.
Que pensez-vous de la visite officielle au Japon du 4 au 8 juin du Premier ministre Nguyên Xuân Phuc ?
Depuis l’établissement des relations diplomatiques bilatérales en 1973, les relations Vietnam-Japon se sont développées rapidement dans de nombreux secteurs. Les deux pays sont arrivés à bâtir un partenariat stratégique profond pour la paix et la prospérité en Asie, et attachent une grande importance à entretenir des relations de confiance, de compréhension mutuelle et de sentiments particuliers.
Lors des visites des plus hautes personnalités du Japon (la première visite d’État du 28 février au 5 mars 2017 de l’empereur du Japon Akihito et de son épouse Michiko, et la visite officielle du Premier ministre Shinzo Abe les 16 et 17 janvier 2017, ndlr), les hôtes japonais ont été chaleureusement accueillis. Et les Japonais ont fait de même avec les hautes délégations du Vietnam. Ces accueils chaleureux et respectueux sont une base importante pour la promotion de la coopération bilatérale. Dans un contexte si favorable, la visite du Premier ministre Nguyên Xuân Phuc ouvrira une nouvelle phase des relations bilatérales. Les deux pays se comprendront mieux pour s’orienter vers une coopération plus effective, plus intégrale et plus concrète dans divers domaines.
Un aspect important des liens bilatéraux réside dans les relations entre les deux économies et la coopération dans les secteurs du commerce et de l’investissement. Qu’en attendez-vous aujourd’hui ?
Le Japon est actuellement le premier bailleur de fonds du Vietnam, avec un montant d’aides publiques au développement (APD) engagé de 30 milliards de dollars. Il est aussi le 2e investisseur au Vietnam, notre 3e partenaire commercial, et notre 4e en matière de tourisme. Le Japon est présent dans nombre de grands projets d’infrastructures du Vietnam, et l’investissement japonais a contribué notablement à notre développement socio-économique.
En outre, le Japon nous soutient activement dans l’amélioration de notre environnement des affaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative commune Vietnam-Japon. Au titre de la coopération bilatérale jusqu’en 2020 et la vision pour 2030, le Vietnam reçoit aussi des aides japonaises afin de mettre en œuvre sa stratégie d’industrialisation. Ces aides du Japon sont considérées efficaces et importantes par le Vietnam.
Les investisseurs japonais, en dehors de leurs capacités financières, sont forts en technologies et en modèles de gestion avancés et modernes. S’ils apportent ces avantages au Vietnam, pays apprécié pour son environnement des affaires qui se perfectionne toujours davantage et sa position géographique favorable en Asie du Sud-Est, ils réussiront aussi et contribueront de ce fait au développement socio-économique du Vietnam.
Bien que nous soyons devenus un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, nous rencontrons des difficultés sur le plan du développement socio-économique, et faisons face, par ailleurs, à de grands défis, à commencer par les changements climatiques et la lutte contre la pauvreté. Nous avons besoin des APD, notamment de celles octroyées par des partenaires comme le Japon.
En avril 2017, vous avez effectué une visite au Japon durant laquelle vous avez rencontré des entreprises de ce pays. Et dans le cadre de la visite de début juin au Japon du Premier ministre vietnamien, une conférence de promotion de l’investissement au Vietnam a été organisée à Tokyo. Ces activités suffisent-elles pour entraîner un afflux d’investissement japonais au Vietnam ?
Je dois vous dire que la décision d’entreprises japonaises d’aller investir à l’étranger résulte de leurs besoins. Elles veulent élargir leurs débouchés à l’export et trouver de nouvelles opportunités. En dehors de grands marchés traditionnels comme la Chine, actuellement, les investisseurs japonais s’orientent vers le Vietnam en tant que l’une de leurs premières destinations de choix. Toutefois, le Vietnam devra mieux se préparer pour concurrencer d’autres marchés de la région comme la Thaïlande, l’Indonésie, le Myanmar et les Philippines.
Le Vietnam devra continuer d’améliorer son environnement des affaires et ses infrastructures, réformer les procédures administratives, augmenter ses sources d’énergie et préparer des ressources humaines afin que les entreprises japonaises souhaitant s’implanter à l’étranger pensent d’abord au Vietnam.-CVN/VNA