Hanoï (VNA) – Durant la dernière visite d’État au Vietnam de Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) et président chinois, le Vietnam et la Chine ont signé quatre protocoles d’accord concernant l’exportation officielle de fruits de la passion, nids de salangane, piments et sons de riz. Il s’agit d’un signal positif pour les entreprises et les agriculteurs vietnamiens, mais aussi d’un point de départ pour élargir l’accès d’autres produits potentiels sur ce vaste marché.
En plus de ces quatre produits, huit autres bénéficient déjà de protocoles phytosanitaires et zoosanitaires bilatéraux : noix de coco, pastèque, mangoustan, gelée d’herbe, durian (frais et surgelé), banane fraîche et patate douce. Par ailleurs, six fruits traditionnels – fruit du dragon, ramboutan, mangue, litchi, longane et jacquier – sont actuellement exportés vers la Chine sans protocole officiel à ce jour.
Nguyên Thê Hoa, directeur adjoint de la société Hai Yen Nha Trang, l’une des douze entreprises vietnamiennes autorisées à exporter des nids de salangane vers la Chine, a souligné que ce protocole ouvre de nouvelles perspectives. À ce jour, seule la Malaisie est autorisée à exporter des nids bruts vers la Chine, les autres pays étant limités aux produits transformés. Cela représente un avantage concurrentiel majeur pour le Vietnam.
Selon Le Thanh Dai, président de la Vietnam Swiftlet Farmers' Association (VSFA - Association des éleveurs de salanganes du Vietnam), la Chine représente 80 % de la consommation mondiale de nids de salangane, avec un marché estimé à 8 milliards de dollars par an. Pourtant, la part du Vietnam ne représente que 0,8 %, ce qui révèle à la fois un fort potentiel de croissance et une concurrence intense.
Pour accéder durablement à ce marché, les produits vietnamiens doivent respecter des normes techniques strictes, tout en conservant leur caractère et leur saveur spécifiques.
Nguyên Thê Hoa a appelé l’État à renforcer son soutien dans les étapes clés prévues par le protocole, telles que l’inspection des fermes d’élevage ou les analyses d’échantillons, afin de faciliter la mise en marché.
Concernant le piment et le fruit de la passion, le passage à l’exportation officielle permet d’étendre les points de passage douaniers, d’accroître la flexibilité et d’attirer davantage de partenaires chinois.
Nguyên Thi Lan Huong, présidente du groupe Viet Phuc, a expliqué que l'exportation, initialement limitée à deux postes frontaliers et deux importateurs agréés côté chinois lors de la phase pilote, est désormais accessible à toutes les entreprises des deux pays grâce au protocole signé, créant ainsi une véritable opportunité de croissance pour les produits vietnamiens.
Selon les entreprises, la demande chinoise en piments est très forte, et le Vietnam est déjà un fournisseur clé. Le respect strict du protocole et une coopération étroite avec les producteurs sont essentiels pour établir une chaîne d’approvisionnement transparente et durable.
D’après Nguyên Quang Hiêu, directeur adjoint du Département de la culture et de la protection des végétaux (ministère de l’Agriculture et du Développement rural), les entreprises et producteurs vietnamiens doivent moderniser leurs méthodes de production et garantir la qualité sur l’ensemble de la chaîne, afin de saisir pleinement les opportunités et préserver leur position sur le marché chinois. – VNA