Hanoï (VNA) - Typhons, inondations, chaleur, sécheresses… Les catastrophes naturelles se multiplient au Vietnam. Que faire pour garantir que nos communautés soient mieux équipées pour prévenir, se préparer et répondre à ces phénomènes ? Quelques lignes directrices.
L’année 2019 a été marquée par 600 catastrophes naturelles dans le monde provoquant des dégâts estimés à 150 milliards d’USD. L’information a été donnée lors d’une récente visioconférence nationale sur les activités de prévention et de lutte contre les catastrophes, de recherche et de sauvetage de 2019.
Au Vietnam, les calamités naturelles de 2019 n’ont été pas aussi graves que celles de 2018, mais de nombreux événements météorologiques extrêmes sont survenus dans tout le pays.
En tête des désastres les plus "coûteux" figurent des crues survenues le 3 août dans le hameau de Sa Na, province de Thanh Hoa (Centre), qui ont provoqué la mort de 15 personnes et détruit des dizaines de maisons. Ont suivi les marées de vives-eaux historiques de début août 2019 à Cà Mau, les pluies torrentielles historiques d’août (1.200 mm) à Phu Quôc (Kiên Giang au Sud), les glissements de terrain dans le delta du Mékong (623 points soit 921 km). Les dégâts sont estimés à 7.000 milliards de dôngs contre 20.000 en 2018. On dénombre aussi 133 morts et disparus de moins qu’en 2018.
Depuis le début de cette année, dans l’ensemble du pays, se sont produits de nombreux phénomènes de grêles, de tourbillons, de sécheresse… notamment dans le delta du Mékong. De janvier à avril, ils ont fait 11 morts et disparus et détruit 44.000 maisons. Les pertes s’élèvent à 3.183 milliards de dôngs.
Engagement de tout le système politique
Pour faire face aux phénomènes climatiques violents, tout le système politique est mobilisé. Le 11 mai dernier, le secrétaire général du Parti communiste et président du Vietnam, Nguyên Phu Trong, a adressé une lettre aux compatriotes et aux soldats à travers le pays à l’occasion du 74e anniversaire de la Journée traditionnelle de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles (22 mai 1946).
Le secrétariat du Comité central du Parti communiste du Vietnam a publié aussi le 23 avril une directive sur le renforcement de la direction du Parti pour les activités de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles. En 2019, une Semaine nationale de prévention des catastrophes a été organisée avec de nombreuses activités concrètes à travers le pays.
En outre, les organismes de prévisions se développent fortement permettant d’anticiper typhons, vagues de pluies et de sécheresse. Les localités ont aussi mis en œuvre de manière proactive et pris des mesures drastiques en réponse aux éléments climatiques extrêmes majeures. Elles se sont concentrées sur l’amélioration des capacités des forces chargées d’œuvrer sur le terrain, en amont et en aval des événements. En outre, un certain nombre de localités ont renforcé leurs investissements dans les bases matérielles en élaborant un système de données au service de la prévention des catastrophes naturelles à tous les niveaux. Parmi elles, on peut noter Lào Cai, Bac Ninh, Hai Phong, Nam Dinh (Nord), Thanh Hoa, Thua Thiên-Huê (Centre)...
Avec les habitants, les forces armées, policières et de milices ont valorisé leur rôle dans ce combat, notamment dans la recherche et le sauvetage. L’année dernière, en collaboration avec les ministères, secteurs et localités, près de 208.000 cadres, soldats ont participé aux opérations de lutte contre les calamités naturelles. Plus de 18.000 foyers vivant dans des zones à risque ont été déplacés vers des lieux sûrs.
Le Comité de pilotage national de la prévention et de la lutte contre les catastrophes naturelles a demandé aux localités de faire le bilan des dégâts et de mobiliser les ressources humaines et matérielles pour y remédier.
Nécessité de mesures drastiques
Selon le Centre national de prévision hydrométéorologique, d’ici à fin 2020, il y aura environ 11-13 tempêtes et dépressions tropicales en Mer Orientale, dont environ cinq et six affecteraient directement les régions Centre et Sud. Les phénomènes de sécheresse et intrusion saline en 2020 ont également atteint de nouveaux seuils historiques.
Pour faire face à cette situation, il est urgent de renforcer les organismes chargés de la prévention et de la lutte, de mettre à jour et perfectionner les scénarios de résilience ainsi que préparer les ressources matérielles et humaines nécessaires. Il faut aussi organiser des cours de formation, de perfectionnement en faveur du personnel chargé de ces activités, sous diverses formes.
Dans le même temps, les localités doivent surveiller de près les prévisions météorologiques pour guider les administrations et la population. Les organes concernés doivent se coordonner avec les agences de presse pour intensifier la communication sur la manière de faire face aux catastrophes naturelles. -CVN/VNA