Nguyên Van Minh (vivant dans la commune de Cây Gáo, district de Trang Bom, province de Dông Nai) a déploré : "Cette année, ma famille a investi dans l'élevage de poulets à grandeéchelle. Jusqu'à présent, le coût de la nourriture, de la préventionépidémique, des poulaillers a coûté environ 500 millions de dôngs.Pensant que le marché resterait stable, je ne m'attendais pas à ce quele prix du poulet baisse si lamentablement. J'ai calculé que ma familleavait perdu près de 300 millions de dôngs".
Partageant le même sort, la famille de Vu Khac Vinh (vivant dans lacommune de Hung Lôc, district de Thông Nhât, province de Dông Nai) adéclaré élever des poulets depuis 10 ans mais n'a jamais connu un prixdu poulet aussi précaire que cette année. Il y a quelques jours, safamille a vendu 4.000 poulets, n’amassant que 200 millions de dôngs.Tandis que le coût total dépensé était de 300 millions de dôngs.
Parce que les écoles ont temporairement fermé leurs portes, les cuisinescollectives ont également cessé de fonctionner, de sorte que les prixd'achat de la viande de poulets et de porc ont considérablement chutés.Le prix d'achat du poulet industriel de type 2,5 kg/tête a diminué de25.000 dôngs/kg à 12.000 dôngs/kg.
Quant aux poulets surdimensionnés (près de 4kg/tête) le prix a atteintmoins de 10.000 dôngs/kg. Le prix des poulets a chuté de 50%, ce qui afait perdre aux agriculteurs environ 10.000 dôngs/kg. Cependant, sur lesmarchés traditionnels, le prix du poulet industriel reste encore trèsélevé, environ 50.000 dôngs/kg.
L'épidémie d'infections respiratoires aiguës provoquée par la nouvellesouche du virus corona (COVID-19) a également fait grimper les prix deslégumes et des tubercules. En 2019, le Vietnam a importé des légumes deChine pour plus de 450 millions d'USD. Ces derniers jours, en raison dela suspension temporaire de l'approvisionnement de légumes en provenancede Chine, le marché a montré des signes de manque d'approvisionnementde certains types.
Nguyên Thi Anh Tuyêt, directrice adjointe de la coopérative des servicesgénéraux de l’agriculture Anh Dao (province de Lâm Dông), a déclaré : "Nous ne collectons pas suffisamment de marchandises conformément auxcontrats signés. Le pouvoir d'achat a fortement augmenté, de sorte queles légumes à feuilles, les bulbes et les tubercules ont tous vu leurprix de vente augmenter. En particulier, parce que la source delégumes importés de Chine a été interrompue, les commerçants se sontprécipités dans les jardins des membres de coopérative pour acheterdirectement des légumes à des prix plus élevés. Ce qui a conduit denombreux agriculteurs à rompre leur contrat et ne pas fournir lescoopératives. Les articles qui augmentent la résistance des organismestels que le gingembre, le citron, la citronnelle… sont les plus priséspour le moment, donc leur prix augmente. La pénurie de marchandises renddifficile les commandes sous contrat".
Ne pas dépendre trop profondément d'un marché
Face à la "tempête" de la baisse des prix qui "balaie" la province deDông Nai, la ferme de poulet de Nguyên Minh Kha demeure toujours stableavec un prix de vente de 25.000 dôngs/kg. En effet, M. Kha s’est rallié àla chaîne d’approvisionnement d’une société d'exportation de pouletvers le Japon, dans le cadre d'un contrat stable. Chaque fois que lemarché change, le modèle de production - commerce montre qu’il s’agittoujours du modèle le plus sûr pour les agriculteurs.
Les modèles de productionen chaîne répondant aux normes internationales, continue de faire desaffaires de manière stable dans le contexte d'une épidémie et d'uneinstabilité économique. Photo: Thanh Tân/VNA/CVN
Selon l'Association de la noix de cajou du Vietnam, à l'heure actuelle,l'industrie de la noix de cajou compte encore des commandesd'exportation officielles vers la Chine, par voie navigable. Lescontrats d'exportation restent stables avec des unités qui choisissentd'exporter officiellement, répondant aux exigences de traçabilité,d'étiquettes, d'emballages... selon les normes internationales.
Dans le même sens, Luong Van Tu, président de l'Association vietnamiennedu café et du cacao, a déterminé que les produits doivent êtrefabriqués conformément aux normes de sécurité pour répondre au marchémondial, en évitant par exemple le cas des œufs cassés. Il est importantde se concentrer sur le développement d'un modèle de chaîne : lesentreprises recherchent les marchés d'exportation pour répondre auxexigences des importateurs, puis se coordonnent avec les agriculteurspour changer les méthodes de production agricole.
Pour les entreprises ayant des cas où les agriculteurs rompent lescontrats, Vo Quan Huy, directeur de la SARL Huy Long An - une sociétéspécialisée dans l'exportation de bananes sur de nombreux marchés, dontla Chine, partage l'approche de l'entreprise : "Outre la signaturede contrats, il est nécessaire de dépenser des capitaux pour coopéreravec les agriculteurs. En raison des contrats de coopération, lesagriculteurs reçoivent le capital d'investissement des entreprises, desorte qu'ils ne peuvent pas vendre eux-mêmes à d'autres lieux, parcrainte d'une compensation en vertu de la loi. Si la production estaffectée par des épidémies et des catastrophes naturelles, l'entreprisepartage les risques avec les agriculteurs".
De même, Nguyên Lâm Viên, président du conseil d'administration de lasociété Vinamit, a déclaré que grâce à la construction d'une chaîne deproduction, même si les légumes sont rares, l'entreprise peut toujourstrouver la source de marchandises pour des partenaires avec des prixstables selon le contrat signé. "Après l'épidémie de COVID-19, onespère que de nombreux agriculteurs se rendront compte des avantages dela chaîne de production. Profitant de cette opportunité, le secteuragricole vietnamien se restructurera, proposera des plans et dessolutions pour développer la production de manière stable, sans dépendretrop profondément d'un marché", a suggéré Nguyên Lâm Viên. - CVN/VNA