Vers un modèle de liaison de production et d'exportation officielle

De nombreux jardiniers sont en difficulté car leurs fruits ne peuvent pas être exportés. Le secteur agricole commence l’année 2020 avec de nombreuses inquiétudes...
Vers un modèle de liaison de production et d'exportation officielle ảnh 1L'industrie de la noix de cajou maintient des contrats d'exportation stables vers la Chine malgré l'apparition du COVID-19. Photo: Vu Sinh/VNA/CVN
Hanoï (VNA - Le prix d'achat des poulets a diminué de 50% par rapport aux dernières enquêtes. Le prix des légumes a augmenté en raison d'un approvisionnement insuffisant. De nombreux jardiniers sont en difficulté car leurs fruits ne peuvent pas être exportés. Le secteur agricole commence l’année 2020 avec de nombreuses inquiétudes...  

Nguyên Van Minh (vivant dans la commune de Cây Gáo, district de Trang Bom, province de Dông Nai) a déploré : "Cette année, ma famille a investi dans l'élevage de poulets à grande échelle. Jusqu'à présent, le coût de la nourriture, de la prévention épidémique, des poulaillers a coûté environ 500 millions de dôngs. Pensant que le marché resterait stable, je ne m'attendais pas à ce que le prix du poulet baisse si lamentablement. J'ai calculé que ma famille avait perdu près de 300 millions de dôngs".

Partageant le même sort, la famille de Vu Khac Vinh (vivant dans la commune de Hung Lôc, district de Thông Nhât, province de Dông Nai) a déclaré élever des poulets depuis 10 ans mais n'a jamais connu un prix du poulet aussi précaire que cette année. Il y a quelques jours, sa famille a vendu 4.000 poulets, n’amassant que 200 millions de dôngs. Tandis que le coût total dépensé était de 300 millions de dôngs.

Parce que les écoles ont temporairement fermé leurs portes, les cuisines collectives ont également cessé de fonctionner, de sorte que les prix d'achat de la viande de poulets et de porc ont considérablement chutés. Le prix d'achat du poulet industriel de type 2,5 kg/tête a diminué de 25.000 dôngs/kg à 12.000 dôngs/kg.

Quant aux poulets surdimensionnés (près de 4kg/tête) le prix a atteint moins de 10.000 dôngs/kg. Le prix des poulets a chuté de 50%, ce qui a fait perdre aux agriculteurs environ 10.000 dôngs/kg. Cependant, sur les marchés traditionnels, le prix du poulet industriel reste encore très élevé, environ 50.000 dôngs/kg.

L'épidémie d'infections respiratoires aiguës provoquée par la nouvelle souche du virus corona (COVID-19) a également fait grimper les prix des légumes et des tubercules. En 2019, le Vietnam a importé des légumes de Chine pour plus de 450 millions d'USD. Ces derniers jours, en raison de la suspension temporaire de l'approvisionnement de légumes en provenance de Chine, le marché a montré des signes de manque d'approvisionnement de certains types.

Nguyên Thi Anh Tuyêt, directrice adjointe de la coopérative des services généraux de l’agriculture Anh Dao (province de Lâm Dông), a déclaré : "Nous ne collectons pas suffisamment de marchandises conformément aux contrats signés. Le pouvoir d'achat a fortement augmenté, de sorte que les légumes à feuilles, les bulbes et les tubercules ont tous vu leur prix de vente   augmenter. En particulier, parce que la source de légumes importés de Chine a été interrompue, les commerçants se sont précipités dans les jardins des membres de coopérative pour acheter directement des légumes à des prix plus élevés. Ce qui a conduit de nombreux agriculteurs à rompre leur contrat et ne pas fournir les coopératives. Les articles qui augmentent la résistance des organismes tels que le gingembre, le citron, la citronnelle… sont les plus prisés pour le moment, donc leur prix augmente. La pénurie de marchandises rend difficile les commandes sous contrat".

Ne pas dépendre trop profondément d'un marché

Face à la "tempête" de la baisse des prix qui "balaie" la province de Dông Nai, la ferme de poulet de Nguyên Minh Kha demeure toujours stable avec un prix de vente de 25.000 dôngs/kg. En effet, M. Kha s’est rallié à la chaîne d’approvisionnement d’une société d'exportation de poulet vers le Japon, dans le cadre d'un contrat stable. Chaque fois que le marché change, le modèle de production - commerce montre qu’il s’agit toujours du modèle le plus sûr pour les agriculteurs.

Les modèles de production en chaîne répondant aux normes internationales, continue de faire des affaires de manière stable dans le contexte d'une épidémie et d'une instabilité économique. Photo: Thanh Tân/VNA/CVN
Selon l'Association de la noix de cajou du Vietnam, à l'heure actuelle, l'industrie de la noix de cajou compte encore des commandes d'exportation officielles vers la Chine, par voie navigable. Les contrats d'exportation restent stables avec des unités qui choisissent d'exporter officiellement, répondant aux exigences de traçabilité, d'étiquettes, d'emballages... selon les normes internationales.

Dans le même sens, Luong Van Tu, président de l'Association vietnamienne du café et du cacao, a déterminé que les produits doivent être fabriqués conformément aux normes de sécurité pour répondre au marché mondial, en évitant par exemple le cas des œufs cassés. Il est important de se concentrer sur le développement d'un modèle de chaîne : les entreprises recherchent les marchés d'exportation pour répondre aux exigences des importateurs, puis se coordonnent avec les agriculteurs pour changer les méthodes de production agricole.

Pour les entreprises ayant des cas où les agriculteurs rompent les contrats, Vo Quan Huy, directeur de la SARL Huy Long An - une société spécialisée dans l'exportation de bananes sur de nombreux marchés, dont la Chine, partage l'approche de l'entreprise : "Outre la signature de contrats, il est nécessaire de dépenser des capitaux pour coopérer avec les agriculteurs. En raison des contrats de coopération, les agriculteurs reçoivent le capital d'investissement des entreprises, de sorte qu'ils ne peuvent pas vendre eux-mêmes à d'autres lieux, par crainte d'une compensation en vertu de la loi. Si la production est affectée par des épidémies et des catastrophes naturelles, l'entreprise partage les risques avec les agriculteurs".

De même, Nguyên Lâm Viên, président du conseil d'administration de la société Vinamit, a déclaré que grâce à la construction d'une chaîne de production, même si les légumes sont rares, l'entreprise peut toujours trouver la source de marchandises pour des partenaires avec des prix stables selon le contrat signé. "Après l'épidémie de COVID-19, on espère que de nombreux agriculteurs se rendront compte des avantages de la chaîne de production. Profitant de cette opportunité, le secteur agricole vietnamien se restructurera, proposera des plans et des solutions pour développer la production de manière stable, sans dépendre trop profondément d'un marché", a suggéré Nguyên Lâm Viên. - CVN/VNA
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